baisse de 40% des prix de vente des panneaux en 2011
La diminution de la demande de panneaux en Allemagne et dans d’autres pays d’Europe, ainsi que l’explosion de la production dans le monde et surtout en Asie, ont entraîné une baisse de 40% des prix de vente des panneaux en 2011, en raison notamment de vente à prix cassés par de nombreux petits fabricants chinois.
Les grands fabricants mondiaux ont en conséquence vu leur marge brute fondre tout au long de 2011 ainsi que leur cours de Bourse, et beaucoup de groupes plus fragiles ont fait faillite, comme les champions allemands Solon et Solar Millennium, ou fermé des usines, comme REC. Pour survivre, les leaders mondiaux ont dû s’engager dans une stratégie de réduction des coûts, à l’image de First Solar qui a gelé un projet d’usine au Vietnam.
Selon iSuppli, les marges brutes des fabricants en 2012 devraient continuer à chuter et passer sous les 10%, tant pour les producteurs de wafers que pour ceux de cellules et de panneaux.
La demande européenne devrait à nouveau diminuer début 2012 et provoquer une nouvelle guerre des prix : le prix de vente des panneaux devrait tomber en mars 2012 autour de 0,65 euro (0,85 $) par watt, selon iSuppli, et celui des installations solaires se stabiliser à 1,50 euro/watt pour les centrales au sol et 1,80 euro/watt pour les toits solaires, un niveau atteint fin 2011.
Le prix du silicium, déjà ramené sous les 30 dollars le kilo depuis novembre 2011, devrait encore reculer à 20 dollars le kilo vers mars-avril 2012.
"Le Courrier Picard" du 14 décembre 2011 :
bœuf de Normandie
Viande | jeudi 17 novembre 2011 |
Le bœuf de Normandie achoppe sur la commercialisation
Depuis plus de dix ans, les producteurs de bœufs normands se battent pour construire une filière et obtenir une appellation d’origine contrôlée. Trouver les débouchés reste encore le défi à relever pour la trentaine d’éleveurs engagés dans la démarche.
A.-S. L.
Caractérisation des prairies et analyse sensorielle
Une action de caractérisation des prairies mise en place avec le Parc naturel régional Normandie-Maine et une analyse sensorielle de la viande du bœuf de Normandie sont en cours depuis quelques mois. Elles permettront d’appuyer le dossier de demande de reconnaissance de l’AOC bœuf de Normandie auprès de l’Inao. « Les résultats officiels devraient être rendus début 2012 et conforteront les différentes études réalisées jusque-là mettant en avant des points forts de la flore de Normandie pour la filière viande », précise Franck Guesdon. En 2008-2009, un dossier avait déjà été déposé sous le nom « Le Bringé », couleur de la robe du bœuf normand, mais avait été refusé par l’Inao. L’institut a par contre répondu favorablement au nom de « Bœuf de Normandie ».
Un Smic par unité de main-d’œuvre
C’est certainement un des grands enseignements de la nouvelle méthode de calcul du coût de production, mise au point par l’Institut de l’élevage. Ses concepteurs ont eu la bonne idée de ramener tous les critères de calcul au kilo de viande vive produite. Ce qui permet de comparer des systèmes qui étaient auparavant réputés incomparables. Le calcul des coûts de production, effectué de la même manière partout en France dans plus de 500 élevages, permet de constater que les éleveurs ont a peu près le même « salaire » dans toutes les productions de viande bovine. Du producteur de veaux sous la mère à l’engraisseur de jeunes bovins, du naisseur en race rustique au naisseur-engraisseur, en 2009, le travail était rémunéré en moyenne à hauteur d’un Smic par unité de main-d’œuvre (UMO). Pourtant, le coût de production est très différent selon les systèmes : il va de 208 euros par 100 kilos de viande vive produite (100 kgv) pour l’engraissement de jeunes bovins jusqu’à 700 euros pour le veau sous la mère. Mais, comme le produit fait aussi le grand écart, au final, cela donne une rémunération équivalente. En revanche, à l’intérieur de chaque système, celle-ci varie de un à cinq, parfois plus.
Bref, peu importe le système : tout dépend de la façon dont on s’y prend pour produire.
Les services techniques du Limousin se sont penchés sur les soixante exploitations suivies par le réseau d’élevage pour tenter d’expliquer ces écarts et surtout comprendre comment s’y prennent les éleveurs qui voient leur travail bien rémunéré. Constat a été fait aussi qu’il y a plusieurs manières d’atteindre ce même objectif. Les éleveurs ont été séparés en deux groupes : d’un côté ceux qui ont une rémunération supérieure à un Smic par UMO, de l’autre, ceux qui sont à moins d’un Smic. Les éleveurs qui s’en sortent le mieux maîtrisent bien leur coût de production, particulièrement sur deux postes importants : l’alimentation et la mécanisation. Pour l’alimentation, l’écart entre les deux groupes est de 20 à 25 euros par 100kgv, quel que soit le système, naisseur ou naisseur-engraisseur. Il semble, qu’au-delà d’un seuil de 70 euros, la rentabilité soit affectée. Pour la mécanisation, la différence est encore plus grande. « Les rémunérations les plus élevées s’accompagnent également d’une bonne technique », ajoute l’Institut de l’élevage. La productivité, exprimée en kilos de viande vive produite par UGB, est supérieure de 15 à 20 kg dans le groupe des éleveurs les plus performants.