LE COSTUME MASCULIN
Au XVIIIème siècle, la chemise et la culotte de toile sont les vêtements de travail des ouvriers agricoles l'été. Un mouchoir de toile noué autour du cou complète la tenue. Les guêtres ou houseaux de toile ou de coutil protègent les bas ou les jambes (pour ceux qui n'ont pas de bas. Les sabots de bois économisent les chaussures réservées aux jours de fête. Le chapeau à bord (feutre de laine) abrite du soleil ou de la pluie et se porte sur un bonnet de laine.
A la fin du XVIIIème siècle, le velours de coton est adopté pour la confection des culottes et la siamoise (chaine:lin - trame:coton) rayée pour les pantalons.
Au XIXème siècle, la blaude ordinaire (non brodée) connut un grand succès tout au long du siècle chez les classes laborieuses, elle fut parfois le seul vêtement avec le pantalon de coutil.
La casquette devient une coiffure populaire vers le milieu du XIXème siècle. Précédemment, les premières casquettes furent portées par des citadins et des propriétaires ruraux fortunés. A partir de 1850 environ, elle devint le crouvre-chef des ouvriers, des paysans et des matelots. C'est vraisemblablement à la fin de ce siècle que la casquette "à pont" est à la mode chez les cultivateurs.
La cravate, comme au siècle précédent, est un mouchoir noué.
Les vêtements de protection sont rares : les gilets de peau de mouton préservent du froid et de l'humidité. Le tablier de cuir est porté par les bourreliers et les forgerons.
PAYSAN AVEC MOUCHOIR DE COU ET BONNET DE COTON
PAYSANNES PORTANT CALIPETTE ET BONNET DE DESSOUS
LE COSTUME FÉMININ
Au XVIIIème siècle, la tenue féminine quotidienne comprend : Chemise de toile à manche, corselet, jupes de toile ou de siamoise légère ou d'épais tissus selon la saison, mouchoir de cou, bonnet matelassé, tablier de toile oiu de lin, bas de laine et sabots de bois.
Pour s'abriter des intempéries, la femme s'enveloppe dans une cape appelée "capot", un vaste capuchon protège la tête. Quelquefois c'est un tablier de droguet que l'on met sur la tête et les épaules poyur se protéger du mauvais temps. On l'appelle "tablier à s'affubler".
Au XIXème siècle, les articles de bonneterie, par leur bon marché et leur facilité d'entretien, sont adoptés par les femmes, en particulier le bonnet de coton, qu'elles portent le jour pour travailler. Mais elles possèdent d'autres bonnets journaliers : bonnets matelassés (simples et de petites dimensions), serre-tête, calipettes, bonnets à pattes nouées sous le menton, bonnets carrés. Elles utilisent aussi le dessous des bonnets ronds qu'elles portent les jours fériés (départements de l'Eure et de la Seine-Maritime autrefois Seine-Inférieure).
L'abondante production normande des mouchoirs de cou imprimés permet aux femmes d'en posséder un grand nombre aux décors variés.
Les bas de coton fabriqué sur métier sont unis, rayés et même imprimés.
PAYSANNE PORTANT BONNET DIT "CALIPETTE"
PAYSANNE PORTANT UN BONNET SERRE-TÊTE
( DUCLAIR ET LES BORDS DE SEINE)
JEUNES PAYSANNES ENTOURANT UN RICHE FERMIER
PETIT BONNET SIMPLE
CALIPETTE FLEURIE
PAYSANNE GOÛTANT LE CIDRE NOUVEAU
BONNET DE VARENGEVILLE SUR MER