Samuel Génissel, un jeune agriculteur normand
Suite à la parution de l’article intitulé ‘Réduire la consommation de pesticides c’est possible’ nous avons reçu de nombreux commentaires de Samuel Génissel, un jeune agriculteur normand.
Nous en avons publié 2 mais j’ai souhaité publié le 3ème sous forme d’article car il témoigne des difficultés que peut rencontrer un jeune agriculteur pour diminuer sa consommation de pesticides. Je lui cède la parole :
Génissel Samuel, 31 ans
Je suis installé depuis sept ans en Normandie, sur une ferme laitière et céréalière. Je possède 45 vaches Normandes pour 260 000 litre de lait. Les mâles sont finis en boeuf, les femelles renouvellent les vaches soit 130 bovins à l’année (car les femelles et les boeufs sont élevés sur 30-36 mois).
La surface que je valorise est de 113 Ha avec 73 ha de culture (blé, 30Ha – maïs, 13,5 ha – orge, 12 Ha – tournesol, 10 Ha – luzerne, 8 Ha), 38 ha en prairies ainsi que 2 ha de verger pomme à cidre. J’ai un Bac s option écologie et un BTS Acse et fait des stages en Irlande et aux Pays Bas.
Dès mon installation, après un traitement contre le piétain-verse (1) j’ai eu envie de vomir, alors j’ai arrêté. L’année suivante Arvalis (2) déconseillait l’usage systématique de ce traitement, de rigueur à l’époque. Cela m’a rassuré alors j’ai repris le traitement en diminuant les quantités. J’avais déjà changé de pulvérisateur et le vendeur a conseillé de diminuer de 15% les doses car il était plus précis (le débit des buses se fait électroniquement et s’adapte à la vitesse). En même temps j’ai arrêté les insecticides aériens, j’ai aussi arrété le raccourcisseur sur le blé grâce à un choix variétal et un décalage de l’apport d’azote
Mais pour ce faire il a fallu que je change mon assolement (3). J’ai remplacé les pois par de la luzerne et le colza par le tournesol. La luzerne se désherbe rarement, la fauche suffit pour l’instant. Donc avec 6 ans de recul, zéro traitement. Quant au tournesol il demande juste un ou deux désherbages, mais son rendement est moindre. Je ne traite pas contre les pucerons du blé, orge ou tournesol car les dégâts (en Normandie) ne justifient pas le traitement. Le colza et les pois demandent au moins 3 insecticides et 2 désherbants et au moins un fongicide, pour rendre correctement. Il vaut mieux choisir des variétés un peu plus rustiques plutôt qu’un rendement qu’on n’atteint jamais.
De manière à valoriser les désherbants et fongicides (donc de diminuer les doses de 15 %), le mieux c’est d’avoir des hygrométries de 80% pour que la plante les absorbe (il y en a qui traitent le matin moi avec la traite je préfère le soir, donc pas de film ou internet au printemps). Le premier fongicide pourrait être remplacé par une sorte de vaccin à base d’algue. Je ne le fais pas encore. D’autres types de fongicides limitent de 20 à 30% la pression fongicide tout en apportant un engrais foliaire (j’essaye mais c’est cher).
J’ai deux points plus compliqués. Le premier concerne le traitement de semences contre les insectes qui les mangent. On peut le limiter sérieusement mais pas sur toutes les cultures de la rotation.
Le deuxième point ce sont les désherbants. Il faut maintenir la pression car si on laisse germer des chardons, des rumex des gaillets, des folles avoines on en a pour cinq ans à traiter plus ou à laisser le champ s’envahir.
Au final c’est plus de boulot (faut être réactif au temps, au vent, à la température, à l’hygrométrie) pour le même prix de vente.
Les labos vont gérés les fongicides et peut-être les insecticides (pièges) avec des composés naturels s’il y a de l’argent à ce faire. Mais honnêtement si il y a une chose pour laquelle je ne serai pas bio (avec le soin sur mes vaches. 2 interventions c’est trop peu. J’ai trop de parasites et maladies présentes) c’est arrêter de désherber. Les champs ce salissent très vite. Mes voisins bio laissent leurs champs se salir. Les éleveurs qui ont peu de céréales font le tour avec un sécateur et coupent les adventices (mauvaises herbes à notre production, car très envahissantes) à 5 personnes pour dix hectares. Hormis des immigrés personnes ne fera ce boulot et le coût de la main d’œuvre ne permet pas à mes voisins de le faire (hormis les éleveurs laits bio en grosses structures avec peu de céréales).
Mais dans le sud c’est plus facile car la pluviométrie plus faible limite les adventices (et les rendements) et le développement des parasites et maladies.
Par contre, réduire les produits phytosanitaires pourraient permettre comme pour les antibiotiques de limiter les résistances. Mes voisins ont des résistances à l’isoproturon (vieux désherbant blé) mais pas moi.
La lutte intégrée est dix fois plus complexes que mes pratiques. Il ne suffit pas d’arrêter de traiter. Il faut une connaissance très technique du milieu et des végétaux choisis comme la bande enherbée ou les haies le long des parcelles.
Je m’impose mes objectifs mais honnêtement j’aurai du mal à dire : faite comme moi, pour ce qu’on y gagne (économiquement). Mais il reste beaucoup de pistes à valoriser. On n’exploite aucunement les phéromones, les répulsifs limaces (validés en AB), ou l’utilisation de bactéries (non modifiés) comme parasites de certains insectes, voire la maladie cryptogamique. Avec un peu moins de généticiens et un peu plus d’écologue/agronome, la transition serait plus facile.
Honnêtement si vous voulez une agriculture écologique, faut vraiment commencer par l’exception alimentaire qui protégera autant les pays du sud que du Nord. Lula (4) et Chirac (ce n’est pas partisan) l’on déjà proposé car le meilleur moyen de garantir des pratiques plus écologistes c’est de maintenir une économie durable et un maximum d’acteurs agricole (de paysans). Car plus on a d’espace à gérer plus on simplifie le système, moins il est écologique.
(1) Maladie fongique des céréales (NDLR)
(2) ARVALIS-Institut du végétal, Institut de recherche appliquée en agriculture, met au point et diffuse des informations et des techniques permettant aux producteurs de céréales à paille (blé, orge, avoine, triticale, seigle, sorgho …), de protéagineux (pois, féverole, lupin), de pomme de terre, de maïs et de fourrages, de s’adapter à l’évolution des marchés agro-alimentaires et de rester compétitifs au plan international, tout en respectant l’environnement (NDLR)
(3) Rotation des cultures (NDLR)
(4) Président de la république du Brésil (NDLR)
L’Europe gardera plusieurs modèles de production laitière
L’Europe gardera plusieurs modèles de production laitière |
Réagissez à l'article |
10 juin 2010 Gaëtane Trichet Vu 147 fois |
L´Agriculteur de l´Aisne |
Publié dans Lait |
Quelles sont les pistes à suivre en production laitière avant et après l’arrêt des quotas en 2015 ? C’est à cette question qu’a répondu Stanislav Jas, lors de l’assemblée générale du syndicat départemental des producteurs de lait le 27 mai à Samoussy. |
2020 Les systèmes autonomes ou la complémentarité entre les productions
Développement basé sur les systèmes de production autonomes, systèmes bien réglés,
productifs. Economie durable (peu sensible aux intrants), moins vulnérable.
Les exploitations produisent leurs fourrages, leurs concentrés, leur paille. Elles sont économes
en intrants. C’est un système complexe, diversifié. L’agriculteur est à la fois éleveur et
cultivateur, il peut posséder plusieurs ateliers en production animale. Il a des contraintes
d’organisation du travail, avec de la gestion de main d’oeuvre contraignante.
C’est un système en équilibre entre le système herbager et le système céréalier. Il peut
rapidement se transformer à l’occasion de l’arrivée d’un jeune, d’une reprise, car le capital à
investir est important et la gestion des relations humaines (salariés ou associés) n’est pas
simple. Ce système est aujourd’hui « poussé par un vent contraire » pour se spécialiser et être
plus rentable à l’heure de main d’oeuvre, donc avec une perte globale de production.
Postulat : on recherche la diminution des intrants et la baisse des charges opérationnelles.
Les bovins sont produits à l’herbe, sans azote et avec très peu de concentré. Il y a baisse de
productivité par vache.
Les assolements sont allongés. L’herbe est cultivée : foin, ensilage.
La production de viande s’extensifie. Avec des céréales chères, les ateliers d’engraissement
spécialisés n’ont pas le vent en poupe.
Descriptif
:
Ce scénario serait favorisé par une crise importante où l'augmentation du prix des produits
agricoles est très insuffisante pour compenser la flambée des intrants. Par conséquent, les
productions intensives (taurillon, lait hors sol...) et les systèmes spécialisés (tout herbe ou
100% céréales) sont remis en cause. Les agriculteurs cherchent à maximiser la
complémentarité entre production céréalière et élevage (céréales et paille pour l'élevage en
contrepartie du fumier pour les cultures). Les systèmes de polyculture élevage, adossés sur
plusieurs ateliers, résistent mieux à la volatilité des prix que les systèmes spécialisés. Les
éleveurs se reposent d'avantage sur l'herbe en optimisant la valorisation des surfaces par une
meilleure gestion du pâturage et la récolte de fourrages de qualité. Les chargements se situent
autour de 1,25 UGB/ha d'herbe, ce qui correspond à des systèmes autonomes en fourrages,
avec un faible niveau de fertilisation (0 à 30 u d'N/ha). Optimisation de la valorisation des
déjections animales en tant qu'éléments fertilisants. L'ensilage d'herbe est utilisé dans
certaines rations hivernales pour les vaches laitières. L'ensilage maïs est en régression
(conservé uniquement dans la moitié des systèmes laitiers et jamais en ration complète). Les
céréales autoconsommées sont préférées à l'achat d'aliments du commerce.
1. Installation / transmission
Pas d'accélération de l'agrandissement dans ce scénario; certains hésitent à reprendre des
surfaces éloignées du siège de l'exploitation; ce qui laisse des opportunités d'installation à
d'autres. La rentabilité des exploitations repose sur la technicité des agriculteurs pour produire
à faible coût, mais pas forcément sur de gros volumes.
En terme de transmission, des systèmes à taille modeste qui restent rentables dans ce scénario
sont plus faciles à transmettre.
2. Social
Ce scénario préserve un nombre d'exploitation et une main d'oeuvre agricole relativement
importants. L'orientation vers des systèmes de polyculture élevage multiplie les compétences
nécessaires et la charge de travail avec le nombre d'ateliers. Cependant, la recherche de
l'autonomie conduit les éleveurs des systèmes les plus intensifs à réduire leurs effectifs
animaux et des solutions sont recherchées pour alléger la charge de travail (itinéraires
simplifiés sur cultures, monotraites, alimentation hebdomadaire...).
3. Impacts sur l’environnement
Pas de retournement de prairies ou très peu (uniquement dans les systèmes tout herbe qui
recherchent un peu d'autonomie avec quelques ha de céréales)
Moins d'intrants consommés (fuel, engrais, phyto...) et recherche d'économie d'énergie ou
d'énergies nouvelles pour alimenter le fonctionnement de l'exploitation tout en étant
favorables à l'environnement (photovoltaïque, récupérateur de chaleur, éolien...)
4. Territoire
Impact positif grâce au maintien des herbages et d'un tissu d'exploitations avec une diversité
de systèmes. Maintien des herbages et entretien du paysage. Maintien du tissu rural.
5. Filières
Impact négatif sur les filières et leurs opérateurs en raison de la recherche d'autonomie qui
entraine une diminution du nombre d'animaux et des quantités de céréales produites, avec une
baisse des consommations d'intrants (engrais, phyto, carburants, aliments du bétail...)
Des enjeux existent pour relancer des filières locales, compte tenu des coûts de transport
élevés.
Les atouts
:
Systèmes plus proches des attentes sociétales et qui peuvent prétendre à des mesures agrienvironnementales.
Systèmes qui évoluent vers une moindre dépendance, ce qui les rend plus robustes.
Complémentarité entre ateliers dans les systèmes polyculture élevage
Les contraintes
:
Accessibilité du pâturage
Parcellaire éloigné
Besoin de compétences multiples lié aux nombre d'activités différentes
Charge de travail nécessitant la recherche de solutions
http://www.haute-marne.chambagri.fr/kit/fileadmin/documents/elevage/prospective2020.pdf
bien nourrir ses animaux pour une bonne santé des hommes
Exemple d’une filière lin dans l’Eure et Loire
envoyé par Valorex35. - Les derniers test hi-tech en vidéo.
- La grande bouffe des Céphalopèdes (1998), sur la dérive de notre alimentation et leur incidence sur la santé ;
- Le Caux Pays qui est le mien (1999), sur les souvenirs du fils d'un paysan cauchois durant l'occupation.
Intérêt pour la santé du lait cru provenant de vaches nourries à l'herbe
Par le Docteur Ron Schmid* En 1970, j'ai emménagé sur l'ile de Martha's Vineyards. J'étais complètement détraqué du point de vue gastro-intestinal. J'ai alors commencé à m'alimenter essentiellement de fruits de mer, de légumes frais et de salades, de lait cru et d'oeufs achetés à la ferme voisine de mon habitation, avec un peu de viande et de pain complet. Mes problèmes de santé, que je n'avais pas réussi à régler pendant des années, disparurent alors complètement. Le lait cru est resté un élément essentiel de mon régime alimentaire. Depuis 1961,j'ai vivement recommandé le lait cru aux milliers de patients qui m'ont rendu visite à ma consultation de neuro-psychiatrie. J'exerce dans le Connecticut où tout le monde a le droit d'acheter du lait cru certifié sur toute l'étendue de l'état, sauf à Fairfield, ville où un bureau fachiste de la santé a imposé une mesure impossible à attaquer interdisant la vente du lait cru, en raison d'un manque de ressources financières de la ville. Le lait cru commercialisé dans le coin du Connecticut où je vis provient de la ferme Debra Tyler, à Cornwall Bridge. Debra nourrit 9 vaches sur ses 14 acres de prairies, soit un peu plus de 6 hectares (Note du Traducteur). 8 magasins de produits de santé du centre et du nord du Connecticut vont y chercher le lait qu'ils vendent. Il y a environ une douzaines d'autres exploitations certifiées pour le lait cru sur les 210 fermes laitières que compte l'état du Connecticut. Debra possède des vaches inscrites de race Jersey. La plupart des autres exploitations sont peuplées de Holstein, qui donnent plus de lait, mais un lait moins riche en protéines, en matières grasses et en calcium que celui des Jersey. Cette race a été sélectionnée en France pour la fabrication de fromages. La teneur en matière grasse du lait de ces vaches est bien au dessus de celle des Holstein à certaines périodes de l'année (4,8% au lieu de 3,5% pour le lait entier). Les vaches de Debra consomment surtout de l'herbe au printemps, en été et en automne, et l'hiver elles sont alimentées avec du foin complémenté par un mélange de maïs et de tourteau de soja cuit dans un rapport de 5 pour 1. La ferme a le label BIO. La certification revient à plusieurs centaines de dollars par an, et nécessite une quantité considérable de papiers administratifs. Cela veut aussi dire que Debra doit payer plus pour acheter des aliments certifiés BIO provenant d'usines situées plus loin que celles produisant des aliments localement qui sont BIO eux aussi, mais n'ont pas la certification. Ce qui pose d'ailleurs la question de savoir s'il y a vraiment besoin de demander la certification d'un aliment, quand on connait et fait confiance au fermier qui le produit. TÉMOIGNAGE SUR LE LAIT CRULe droit pour les habitants du Connecticut d'acheter du lait cru a été sérieusement menacé en 1984, quand le Comité de l'Etat pour l'Environnement s'est mis à faire des réunions sur la certification. Mais un vote presque unanime a permis de donner l'autorisation à de nouvelles exploitations de vendre du lait cru. J'ai apporté mon témoignage lors de ces audiences. Mon témoignage était une réponse aux objections élevées contre l'utilisation du lait cru par la direction du service de santé de l'état du Connecticut, et il apporte la preuve des avantages du lait cru. Il est résumé de la façon suivante par l'épidémiologiste de cet état:
Heureusement, les membres du Comité préposé à l'Environnement ont vu le peu de poids de l'argumentation des services de l'état, et ils ont voté en faveur du lait cru. Le lait dans l'Histoire et l'Evolution Tout le monde n'est pas d'accord pour penser que le lait devrait faire partie du régime alimentaire après l'enfance. Le principal argument avancé est qu'aucune espèce animale ne boit de lait après le sevrage, et que nous ne devrions pas le faire non plus, plus particulièrement parce que c'est du lait d'autres espèces. Nombre d'adultes ont des difficultés à digérer le lait et les allergies aux produits à base de lait pasteurisé sont monnaie courante. Alors cela donne créance aux arguments développés contre la consommation du lait. Il faut ajouter que de telles réactions sont la conséquence de la pasteurisaion elle-même et aussi celle de la mauvaise qualité du lait et des produits laitiers obtenus aujourd'hui dans la majorité des fermes conventionnelles. Bien que des susceptibilités génétiques individuelles puissent jouer un rôle, la réaction de l'organisme contre le lait dépend largement de la qualité et de l'état du lait en cause. La population suisse de la Loetschental Valleyat été l'un des groupes indigènes étudiés par Weston Price. Ils utilisaient le lait en grande quantité pour leur alimentation, les autres étant certaines tribus africaines, y compris les Masaï. Les habitants de cette vallée consommaient alors du lait cru, entier, frais ou fermenté à la fois, du fromage et du beurre en quantité substantielle. Le lait provenait de vaches en pleine santé nourries à l'herbe et était consommé cru, sans pasteurisation et sans homogénéisation. De tels aliments jouent manifestement un rôle capital dans un programme de santé établi pour des individus génétiquement incapables de digérer correctement le lait. C'est une source très riche de vitamines liposolubles A et D naturelles et d'autres éléments essentiels qui sont en quantité très faibles dans les régimes peu riches en graisses animales de qualité. Contrairement à l'opinion générale, des quantités libérales de graisses animales, en particulier celles provenant d'animaux nourris à l'herbe, sont essentielles au maintien en bonne santé et à la résistance aux maladies. Bien sûr, il est possible de vivre en bonne santé sans manger de produits laitiers. Price a trouvé des groupes humains possédant une résistance complète aux caries dentaires et aux maladies dégénératives chroniques sans absorber de lait. Mais l'alimentation de ces peuplades était invariablement riche en graisses animales, en calcium et autres minéraux, provenant d'autres sources que le lait. L'extrémité molle des os longs était communément grignotée, le corps de l'os et les os plats servant à la préparation de soupes et de bouillons diverss. La médecins contemporaine a découvert l'importance des apports alimentaires de calcium. Plusieurs études récentes ont montré qu'une pression sanguine élevée et certains autres problèmes de santé étaient attribuables à une carence chronique en calcium, y compris l'augmentation de la fréquence des cancers du colon et de la prostate chez l'homme, et l'ostéoporose et l'ostéoarthrite à la fois chez l'homme et chez la femme. Paradoxalement d'autres problèmes sont associés à de fortes consommations de lait et n'ont pas été relevés par les chercheurs, les nutritionnistes et les médecins spécialistes de l'alimentation. L'importance de la qualité et de la fraîcheur du lait explique ce paradoxe. Cette idée n'a pas été prise en considération pour expliquer certains effets négatifs de la consommation des produits laitiers. La domestication des animaux pour la production du lait remonte à quelque 8 à 10.000 ans, à une époque où certaines modifications génétiques de certaines populations en Europe, au Moyen Orient et certaines régions d'Afrique leur ont permis de digérer du lait à l'âge adulte. Le lait des animaux domestiqués commença alors à devenir un élément très important de l'alimentation humaine. Avec la domestication et la sédentarisation, de moins en moins d'animux sauvages étaient disponibles. Comme les populations se déplaçaient moins, la chasse perdait de l'importance et les gens se mirent à consommer plus de graines et de légumes. Dans cetaines peuplades, le lait remplaça les os des animaux comme source principale du calcium et de certains autres minéraux. Dans certaines civilisations où les adultes consommaient du lait, il était souvent utilisé sous forme de lait caillé ou fermenté. Cela ressemblait en quelque sorte à du yaourt fait maison; et une quantité importante du lactose (le sucre du lait) était ainsi décomposée par l'action des bactéries. Le yaourt ou le lait caillé sont plus faciles à digérer que le lait frais, en raison du fait que, si le caillage du lait n'est pas réalisé avant son absorption, cette opération nécessaire à la digestion subséquente doit se faire dans l'estomac même et elle dure plusieurs heures. Les adaptations lors de l'évolution des espèces sont toujours dues à une cause particulière. Les humains préhistoriques qui ont possédé la capacité de digérer le lait à l'état adulte possédaient une avantage de survie par rapport à ceux qui ne l'avaient pas : c'est le moteur de l'évolution. Dit de façon plus simple, nombre d'êtres humains acquirent la capacité de digérer facilement le lait cru, parce que le lait cru provenant d'animaux en bonne santé nourris à l'herbe leur donnait un avantage pour l'avenir. Cela les rendait plus vigoureux et plus aptes à se reproduire. Un tel lait reste un aliment merveilleux, qui nous amène des nutriments liposolubles, du calcium et d'autres minéraux présents en trop faible quantité dans nos régimes contemporains. Au cours des six années qui se sont écoulées depuis la présentation du rapport mentionné ci-dessus, je suis devenu plus convaincu que jamais de l'importance du lait cru pour les personnes de tout âge. Pour celles, très nombreuses, qui se nourissent de la façon que je leur conseille, le lait cru est la source prinipale de certains enzymes. Je suis convaincu que les enzymes sont de toute première importance dans la convalescence et dans l'obtention et le maintien d'une bonne santé. Des centaines de personnes que j'ai soignées utilisent le lait cru de la ferme Debra comme partie capitale de leur traitement naturopathique. Il n'y a pas de jour qui passe, que je ne sois reconnaissant du fait que je vive dans un Etat où les bureaucrates et les dictocrates de la santé ne nous aient pas dépouillé de ce qui devrait être un droit constitutionnel inaliénable. Je veux parler du droit d'acheter du lait cru et certains autres aliments sains, produits localement, en direct de ceux qui les produisent et les fabriquent. Il es impossible de sous-estimer l'importance du travail de Debra Tyler et de celui des fermiers qui lui ressemblent. Je rêve de voir enfin le jour où chaque Américain aura le droit d'acheter d'acheter lait cru, viande de boeuf, volailles et tout produits de la ferme, directement chez le fermier qui les produit. Ce jour où le joug des interdits et de la paperasserie auront été jetés à la poubelle et où nous serons à nouveau libres de produire et de consommer de vrais aliments bons pour la santé. Les hommes et les femmes qui ont fondé notre nation ne l'ont pas voulue pour que des intérêts commerciaux contrôlent notre alimentation et, par delà, notre santé. Ce droit appartient au peuple. Il en a été dépouillé. Il faut que nous unissions pour le recouvrer... *Le Dr Ron Smith a exercé la profession de médecin spécialisé en naturopathique, dans l'état du Connecticut depuis l'obtention de son diplôme du National College of Naturopathic Medecine en 1981. Egalement diplômé du Massachussets Institute of technology (le fameux MIT), il a enseigné la nutrition dans les 4 écoles médicales agerées aux Etats-Unis en matière de naturopathie. Il a été pendant un an directeur de clinique et médecin-chef du Collège de Médecine Naturopathique de Bridgeport. Il es membre de l'Association Américaine des Médecins Naturopathes et de la Société des Médecins naturopathes du Connecticut. Il fait aussi partie des Membres Honoraires de la Weston A. Price Foundation; Il est aussi le fabricant d'une ligne de suppléments nutritionnels, 100% naturels. Il est l'auteur de "Les aliments naturels sont vos meilleurs médicaments", dont la première édition remonte à 1986. | |
A Campaign for Real Milk is a project of The Weston A. Price Foundation |
Vous cherchez un moyen naturel pour lutter contre le cancer? | |
Essayez donc de mettre un peu de beurre cru ou de crème fraîche dans vos épinards. Les acides linoléiques conjugués (ou CLA) sont des anticancéreux naturels. Ce sont des acides gras naturels qui sont présents dans certaines denrées alimentaires. Il y en a en particulier des teneurs élevées dans le lait et la viande des ruminants. Ces acides sont fabriqués dans le rumen par des bactéries. Par conséquent, la seule façon pour l'homme d'absorber des CLA est de consommer du lait ou de la viande de bouf. Ces CLA se sont révélés être de puissants anticancéreux chez les animaux de laboratoire. La mode alimentaire actuelle des aliments allégés a fait que les gens ont diminué leur ingestion de CLA. Pourtant des études récentes montrent que les CLA ralentissent le développement de certains cancers, celui des maladies cardio-vasculaires, tendent à réduire la quantité de graisses corporelles et augmentent le volume de la masse musculaire maigre. | |
Maurice LeGoy | |
Weston A. Price Foundation | |
Déposé le : 27 février 2007 |