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sucrerie de fontaine le dun
Bon début d'année 2020 à la sucrerie de Fontaine-le-Dun (Seine-Maritime)
L'usine de transformation de betteraves située près de Dieppe semble bien résister à la crise du secteur du sucre Alors que des sucreries ferment, que plane la menace d'une surproduction, que l...
Sodiaal et la CLHN
Les deux coopératives franchissent un nouveau pas dans la collaboration.
La CLHN (Coopérative laitière de Haute-Normandie) qui compte 550 producteurs associés et collecte 240 millions de litres de lait en Haute-Normandie, Picardie et Ile de France, va investir dans la construction d'un centre de réception et de microfiltration du lait sur son site de Maromme près de Rouen. Cet outil industriel va transformer une partie du lait collecté par la coopérative en rétentat et en perméat. En clair, cette transformation consiste en une sorte de "craking" du lait pour en extraire d'une part de la protéine qui va servir à la fabrication de fromages, d'autre part du sérum employé dans les laits infantiles.
Le débouché de ces produits sera assuré par Sodiaal, première coopérative laitière française et troisième européenne (14 000 producteurs - 4,6 milliards de litres de lait collectés en France), indique le communiqué de Sodiaal Union daté du 3 février. Dans le cadre de ce partenariat industriel et commercial, la CLHN bénéficiera du savoir-faire des équipes de Sodiaal pour réaliser et exploiter le nouveau site de transformation. Le début d’activité est prévu pour la mi-2015.
IOMA
Cematerre est un nouveau matériau de construction à base de terre, de chaux et de fibre de lin
Vous mélangez de la terre avec des liants (fibre végétale, ciment, chaux) et vous mettez en place - par vibration - le matériau de construction obtenu, dans un coffrage classique. C'est l'innovation que vient de mettre au point Lefebvre Industrie SA (6 millions d'euros de chiffre d'affaires, 30 salariés), une PME de Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), spécialisée dans les ouvrages en béton pour l'industrie. En attente de l'agrément technique européen CSTB, elle a déposé un brevet international pour le matériau et sa mise en place.
"La terre crue est utilisée comme matériau de construction depuis très longtemps avec le pisé ou le torchis. En l'associant à des liants, on gomme les défauts de ces techniques de construction : faible résistance mécanique et érosion", résume Alain Lefebvre, président de Lefebvre Industrie et de Cematerre, la filiale qu'il a créée pour commercialiser sa technique de construction. Le chef d'entreprise entend révolutionner la construction en fabriquant un matériau de construction à partir de la terre que l'on trouve sur les chantiers et il annonce une première réalisation - des bureaux - dans la région havraise en janvier. La PME normande a investi 400.000 euros dans cette innovation dont 150.000 euros dans une centrale de malaxage, fabriquée pour Cematerre par HPL Distrimix, fabricant lillois de centrales à béton.
Cematerre est née de la pénurie des matériaux de construction, les restrictions étant fortes pour l'extraction de granulats, protection de l'environnement oblige. "Aujourd'hui, observe Alain Lefebvre, quand elles construisent des autoroutes ou des parkings, les entreprises doivent se débrouiller avec les matériaux qui sont sur place ; ces matériaux sont traités à la chaux et au ciment pour être durcis." D'où cette réflexion : pourquoi ne pas adapter à la construction verticale ce qui se fait déjà pour les routes ? L'innovation consiste à extraire la terre qui se trouve sous la couche de terre végétale et à la placer dans la centrale de malaxage que l'on fait venir sur le chantier de construction pour éviter les transports. La terre est mélangée avec du ciment, de la chaux et des fibres de lin (ou une autre fibre). Le matériau obtenu est versé dans le coffrage, avant d'être tassé et mis en place par vibration.
Trois fois plus isolant
Selon Alain Lefebvre, ce matériau est trois fois plus isolant que le béton mais son niveau de résistance mécanique est le tiers de celui du béton. Pour pallier cette insuffisance, on augmente l'épaisseur du matériau, explique l'inventeur. Ce dernier est convaincu que l'on est, avec ce nouveau matériau de construction, au même niveau que le béton en 1920