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bœuf de Normandie

23 Décembre 2011 , Rédigé par jr Publié dans #Bovins

 

Viande
jeudi 17 novembre 2011

 

Le bœuf de Normandie achoppe sur la commercialisation


Depuis plus de dix ans, les producteurs de bœufs normands se battent pour construire une filière et obtenir une appellation d’origine contrôlée. Trouver les débouchés reste encore le défi à relever pour la trentaine d’éleveurs engagés dans la démarche.

Si l’organisme de défense et de gestion du bœuf de Normandie a été créé autour de trois collèges (producteurs, collecteurs et transformateurs), le dossier de demande d’une AOC n’est pas encore totalement complet pour être présenté à l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao). Pourtant, les éleveurs se battent depuis plus de dix ans pour construire une filière solide. Un partenariat a notamment été signé fin 2010 avec l’Adema, la structure de commercialisation de l’AOC Maine-Anjou. Les premiers abattages de bœufs de Normandie ont d’ailleurs débuté au mois d’octobre. Mais pour le président de l’ODG, Franck Guesdon, le partenariat s’avère décevant. « L’accord passé avec Adema s’est fait sur un prix fixe toute l’année. Or les cours du conventionnel ont augmenté. L’approvisionnement a laissé à désirer puisque le conventionnel est devenu aussi cher voire plus », précise Franck Guesdon. Depuis, les grilles tarifaires ont été revues, mais il va falloir un peu de temps pour que les producteurs décident de revenir vers l’Adema.
De nouveaux contrats à trouver

Dans le fonctionnement de la filière, les animaux sont abattus à la Selvi, à Alençon. L’organisation et la logistique d’abattage des animaux sont gérées par l’Adema. Une quarantaine de producteurs se sont mis sous contrat, représentant seulement cinq bœufs abattus par semaine, mais affichant la volonté de passer rapidement à dix bœufs. « Il y a du potentiel, 90 % des bœufs normands pourraient entrer dans la démarche », estime Franck Guesdon. Malgré une organisation rigoureuse notamment dans la planification des abattages, trouver des débouchés au bœuf de Normandie n’est pas chose aisée. Il est actuellement commercialisé en vente directe chez trois éleveurs dans l’Eure et le Calvados, ainsi que dans les magasins des Éleveurs de la Charentonne. Le défi pour les acteurs sera de signer de nouveaux contrats avec les distributeurs et d’adapter le produit à la demande. « Des projets avancent mais les producteurs doivent aussi motiver les abattoirs », relève Franck Guesdon. Le syndicat pense ainsi déposer un nouveau dossier de demande d’AOC à l’Inao au second semestre 2012.

A.-S. L.

Caractérisation des prairies et analyse sensorielle

Une action de caractérisation des prairies mise en place avec le Parc naturel régional Normandie-Maine et une analyse sensorielle de la viande du bœuf de Normandie sont en cours depuis quelques mois. Elles permettront d’appuyer le dossier de demande de reconnaissance de l’AOC bœuf de Normandie auprès de l’Inao. « Les résultats officiels devraient être rendus début 2012 et conforteront les différentes études réalisées jusque-là mettant en avant des points forts de la flore de Normandie pour la filière viande », précise Franck Guesdon. En 2008-2009, un dossier avait déjà été déposé sous le nom « Le Bringé », couleur de la robe du bœuf normand, mais avait été refusé par l’Inao. L’institut a par contre répondu favorablement au nom de « Bœuf de Normandie ».

 

http://www.agriculteur-normand.com/actualites/orne-orne-coup-de-pouce-pour-l-aop-b-uf-de-normandie&fldSearch=:HMRKMZVA.html

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A Londinieres depuis un planeur RC le 5 mai 2011

22 Décembre 2011 , Rédigé par jr Publié dans #Prés de chez moi

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Kangoo ZE

21 Décembre 2011 , Rédigé par jr Publié dans #loisirs divers

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Un Smic par unité de main-d’œuvre

17 Décembre 2011 , Rédigé par jr Publié dans #Bovins

 

C’est certainement un des grands enseignements de la nouvelle méthode de calcul du coût de production, mise au point par l’Institut de l’élevage. Ses concepteurs ont eu la bonne idée de ramener tous les critères de calcul au kilo de viande vive produite. Ce qui permet de comparer des systèmes qui étaient auparavant réputés incomparables. Le calcul des coûts de production, effectué de la même manière partout en France dans plus de 500 élevages, permet de constater que les éleveurs ont a peu près le même « salaire » dans toutes les productions de viande bovine. Du producteur de veaux sous la mère à l’engraisseur de jeunes bovins, du naisseur en race rustique au naisseur-engraisseur, en 2009, le travail était rémunéré en moyenne à hauteur d’un Smic par unité de main-d’œuvre (UMO). Pourtant, le coût de production est très différent selon les systèmes : il va de 208 euros par 100 kilos de viande vive produite (100 kgv) pour l’engraissement de jeunes bovins jusqu’à 700 euros pour le veau sous la mère. Mais, comme le produit fait aussi le grand écart, au final, cela donne une rémunération équivalente. En revanche, à l’intérieur de chaque système, celle-ci varie de un à cinq, parfois plus.
Bref, peu importe le système : tout dépend de la façon dont on s’y prend pour produire.
Les services techniques du Limousin se sont penchés sur les soixante exploitations suivies par le réseau d’élevage pour tenter d’expliquer ces écarts et surtout comprendre comment s’y prennent les éleveurs qui voient leur travail bien rémunéré. Constat a été fait aussi qu’il y a plusieurs manières d’atteindre ce même objectif. Les éleveurs ont été séparés en deux groupes : d’un côté ceux qui ont une rémunération supérieure à un Smic par UMO, de l’autre, ceux qui sont à moins d’un Smic. Les éleveurs qui s’en sortent le mieux maîtrisent bien leur coût de production, particulièrement sur deux postes importants : l’alimentation et la mécanisation. Pour l’alimentation, l’écart entre les deux groupes est de 20 à 25 euros par 100kgv, quel que soit le système, naisseur ou naisseur-engraisseur. Il semble, qu’au-delà d’un seuil de 70 euros, la rentabilité soit affectée. Pour la mécanisation, la différence est encore plus grande. « Les rémunérations les plus élevées s’accompagnent également d’une bonne technique », ajoute l’Institut de l’élevage. La productivité, exprimée en kilos de viande vive produite par UGB, est supérieure de 15 à 20 kg dans le groupe des éleveurs les plus performants.

 

http://www.pleinchamp.com/elevage/bovins-viande/actualites/les-eleveurs-de-bovins-viande-sont-au-smic

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filtre planté

11 Décembre 2011 , Rédigé par jr Publié dans #Lagunage

Assainissement :
des roseaux pour les particuliers
assainissement par filtres à roseaux phragmiteDepuis le 31 décembre 2005, tous les logements qui ne bénéficient pas d’un raccordement au tout à l’égout sont dans l’obligation d’avoir leur propre système d’assainissement. Surtout développée pour le collectif, la filtration/épuration par roseaux se positionne en alternative au classique système d’épandage et filtre à sable, avec un concept qui rencontre un franc succès en Allemagne, Belgique et Pays-Bas, tant au niveau des communes que des particuliers.

Qu’est-ce qu’un filtre planté
de roseaux

C’est en Allemagne, dans les années cinquante, que le professeur Käte Seidel a mis au point le premier système d’épuration des eaux usées, en utilisant des roseaux et des joncs. Logiquement, c’est également en Allemagne que, dès la fin des années 1960, les premiers filtres plantés de roseaux ont été commercialisés. En France, il faut attendre le milieu des années 1980 et la commune de Pannissières dans le Jura, pour voir une municipalité adopter le procédé (à noter que cette installation est toujours en activité).
L’idée de base est de recréer, là où on en a besoin, les phénomènes épurateurs des bordures de marais. Le procédé fait donc appel à des plantes de zones humides comme les roseaux, mais non exclusivement (cf. encadré ci-dessous). Toutefois, attention, comme pour un épandage ou un filtre à sable, un filtre planté de roseaux se place en fin de parcours des eaux usées. Le cheminement des eaux usées doit débuter par une fosse toutes eaux, puis continuer avec un préfiltre avant d’atteindre le filtre planté de roseaux. Ce dernier est constitué d’un bassin étanchéifié par une géomembrane, en légère pente, dans lequel se trouvent des petits galets de 1 à 2 cm de diamètre, sur une profondeur de 50 à 60 cm. La surface de ce bassin est colonisée par les roseaux, généralement des phragmites communs.
L’écoulement des eaux se fait par gravitation, avec une alimentation dans la partie haute, provenant directement du préfiltre, et une sortie en partie basse vers le milieu naturel, une fois l’eau épurée. La qualité obtenue est très souvent conforme à celle d’une eau de baignade, soit bien au-dessus de ce que la norme demande.
schéma de fonctionnement d'un filtre à roseaux
L’intégration paysagère est totale, quasiment aucune odeur ne se dégage, et par définition le fonctionnement est totalement silencieux, si ce n’est le bruit du vent dans le feuillage des plantes. En surface occupée, l’emprise au sol (environ 5 m2 par habitant) est sensiblement identique à un épandage classique mais, de par l’étanchéité du bassin, le filtre peut se placer n’importe où dans le jardin, y compris à côté du potager...



Les roseaux phragmites communs plébiscités

Les phragmites communs sont les végétaux les plus fréquemment utilisés pour l’épuration. Leur croissance rapide et leur aptitude à développer un système racinaire dense, facteur de démultiplication végétale, ne sont pas étrangères à cette préférence. Néanmoins, ils ne sont pas les seuls à pouvoir être utilisés dans le cadre d’une filtration à partir de végétaux. D’autres plantes de zone humide (divers roseaux, iris, scirpe...) sont également utilisées pour la phytoépuration de l’eau. De même on trouve aussi des espèces ligneuses comme les saules et les aulnes qui, de par leur constitution et leur développement, assurent une meilleure épuration de l’eau traitée, ménageant encore un peu plus les milieux récepteurs sensibles.

Comment ça marche

En sortie de fosse septique, alors que les matières organiques sont liquéfiées, la qualité de “l’eau” obtenue est insuffisante pour pouvoir être diffusée directement dans l’environnement. Aussi, le principe est de mettre en œuvre la décomposition de la matière organique encore présente, par son traitement dans le filtre à roseaux.
 








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Contrairement à ce qui se dit souvent, l’épuration n’est pas directement à mettre au compte des roseaux. Ceux-ci sont plutôt là pour “faciliter la vie” des bactéries qui sont les véritables chevilles ouvrières du processus d’épuration. Inondé d’une eau chargée en nutriments, le sol de galets est densément peuplé de micro-organismes (bactéries, champignons) qui consomment la matière organique.
Pour faire simple, on peut comparer le fonctionnement des filtres plantés de roseaux au phénomène d’épuration naturelle des eaux d’étangs. Les eaux provenant de la fosse septique, après avoir traversé le préfiltre, subissent plusieurs traitements :

 

  • physique, avec une filtration/rétention des matières solides en suspension, par la circulation au travers des graviers et des racines des roseaux,
  • chimique par :
    • précipitation de composés
      insolubles,
    • absorption par les racines des substances nutritives que sont les nitrates et phosphates,
    • décomposition de divers polluants par les substances émises par les racines des roseaux, déclenchant une oxydation/réduction,
    • traitement biologique, avec l’action des bactéries qui décomposent les dépôts accumulés sur les racines et galets, en éléments solubles dans l’eau et nutritifs pour les plantes.
Au final, la pollution est transformée en boue, laquelle impose une intervention de nettoyage du bassin tous les 10 ans, environ. Durant cette longue période, c’est les racines des roseaux qui permettent au filtre de conserver toute son efficacité. De par leur dynamique, elles évitent le colmatage du sol tout en favorisant l’oxygénation des bactéries et la bonne infiltration de l’eau. Accessoirement, la croissance de la partie aérienne des roseaux permet de stocker de la matière, et donc d’espacer les curages.
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Miss Better

9 Décembre 2011 , Rédigé par jr Publié dans #loisirs divers

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Cette fausse solution qu'est le nucléaire

3 Décembre 2011 , Rédigé par jr Publié dans #Environnement

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"nuisible" ????????

3 Décembre 2011 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

Hollande taclé par la FNSEA

 

L'accord entre les socialistes et les écologistes est "nuisible", accuse le syndicat agricole.

"Nuisible". Le mot est lâché

 

http://www.europe1.fr/International/Hollande-tacle-par-la-FNSEA-839459/

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Vivre au camping à l'année : un choix contraint

1 Décembre 2011 , Rédigé par jr

Patrice et Marie-Josée vivent dans une caravane au camping de la Ferté-Alais (Essonne) / Damien Dubuc

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14.01.2011 | 11:46

Par

En France, plus de 100 000 personnes vivent au camping à l'année. La plupart y trouvent un refuge, qu'elles espèrent temporaire, faute de mieux, en réponse à l'augmentation des loyers et à l'absence de logements sociaux. Mais, souvent, le temporaire dure. Et certains "campeurs" finissent par défendre ce mode de vie alternatif. Reportage sur le terrain de la Sablière, en région parisienne.
Deuxième volet de notre enquête sur l'exclusion sociale en Europe

"On grimpe à la maison?, demande Patrice au café de la gare. On grimpe. La maison, c'est le camping de la Sablière, à la Ferte-Alais (Essonne). Patrice y habite depuis plus de dix ans. "C'est mon quartier", explique ce grand gaillard de 55 ans, aux longs cheveux blancs. Chemise et veste de sortie, ce dimanche, il est élégant. Et défend son mode de vie.

En 1999, Patrice cherche un appartement, habite un temps chez son frère puis se retrouve "au pied du mur, le bec dans l'eau". Il s'installe alors au camping situé à une heure de RER de Paris. "Le lendemain matin, je me suis levé, le ciel était bleu, l'air frais. Je suis tombé amoureux de l'endroit". Le camping de 88 places est niché sous les pins, sur une petite butte qui surplombe une sablière classée "espace naturel sensible".

Il y vit désormais avec sa compagne, Marie-Josée. Et une vingtaine de voisins.

La caravane doit être reconnue comme un domicile à part entière. On doit accepter cette forme d’habitat qui évite à certains d’entre nous de devenir SDF,

explique Patrice. Mais, pour lui, vivre au camping à l'année est bien plus, et bien mieux, qu'un dernier recours avant la rue. Pour 260 euros par mois, plus l'électricité.

"Je suis un privilégié"

Le couple reçoit sous le auvent de sa caravane. Deux fauteuils et un petit canapé, des affiches au mur. C'est douillet. Et chaud : en plus du chauffage d'appoint, des couvertures permettent d'isoler l'intérieur. Il y a la télévision et Internet, de quoi cuisiner.

"Je suis un privilégié, assure Patrice. J'ai une qualité de vie que je n'avais pas avant. Ici, tu as le chauffage, tu ne payes pas d'impôts locaux ; elle est où ta misère?"

"Ce n'est pas le confort, mais c'est magnifique ici. C'est un mode de vie assez beau, même si ça ressemble parfois un peu au projet Blair Witch [à cause de la forêt et du manque d'éclairage]", insiste Aurore, au camping depuis septembre 2008.

Comme Patrice, comme l'immense majorité des "campeurs", elle est arrivée à la Sablière faute de mieux, pas par choix. Au camping, il y a des allocataires de minimas sociaux - comme Patrice qui, après des années dans la restauration, ne veut plus se lever tous les matins "par obligation" et vit du RSA et d'une pétit pécule légué par son père - et une bonne moitiée de travailleurs plus ou moins précaires. Des personnes en attente de logement et des "adeptes" du camping.

Mais après un premier hiver "rude", Aurore s'est habituée et n'envisage pas habiter autrement. Embauchée en CDI dans le secteur de la manutention, Aurore partage la caravane avec Muriel, 31 ans, hôtesse de caisse à plein temps. Ensemble, elles pourraient sans doute trouver à se loger en ville. "Pourquoi payer plus pour un appartement qui, au final, ne sera pas vraiment mieux qu'ici", demande Aurore.

De véritables petits chez-soi

Leur auvent permet de presque doubler la surface habitable. Un petit grillage délimite une courette où gambadent les chats et dort le chien. D'autres habitants ont construit des cabanons pour ranger des outils ou remiser la machine à laver – qui pose problème avec les eaux usagées déversées dans la nature. Sur certaines parcelles, on trouve même des nains de jardins.

Les "campeurs" se sont fait leur petit chez eux de ce qui devait souvent n'être que temporaire. Certains se replient et s'abritent derrière des palissades. Marie-Josée s'en agace : "Les gens pensent être sur leur propre terrain, en copropriété, pas sur un camping où l'on doit respecter la nature et attirer des touristes l'été." Aurore tranche : "Ce n'est pas parce qu'on vit sur le même terrain qu'on a tous le même mode de vie".

100 000 personnes vivent au camping à l'année

En France, ils seraient 100 000 à vivre au camping à l'année, selon le rapport 2010 de la Fondation Abbé Pierre – qui reprend les chiffres d'une enquête (2005) du CNRS. Beaucoup se retrouvent au camping à la suite de difficultés professionnelles ou d'un problème personnel (rupture, perte d'un proche…) Il y a aussi des retraités qui, avec leur petite pension, n'arrivent plus à faire face à l'augmentation exorbitante des loyers. Pour certains comme Daniel, rencontré il y a quelques mois, vivre au camping est même honteux. D'autres, moins nombreux, comme Patrice, Marie-Josée ou Aurore, finissent par y prendre goût.

Ce n'est pas la misère noire et crasse, mais ce n'est pas le grand luxe non plus au camping deux étoiles. D'autant que ni les sanitaires – quelques toilettes et deux douches en tout et pour tout – ni les espaces verts ne sont entretenus par la municipalité. Qui empoche pourtant chaque mois les quelque 300 euros de "loyer" des résidents.

La Sablière ne respecte pas non plus les normes de sécurité : les compteurs électriques ont été installés à quelques centimètres des robinets, qui fuient. Pas d'extincteur. Et des arbres qui tombent en cas de gros coup de vent. Les habitants semblent livrés à eux-même. Qui s'en soucie?

Une situation juridique mal définie

Depuis une loi de 1972, louer un emplacement à l'année est de toute façon interdit. Si la pratique est tolérée, résider au camping confère peu de droits. La CAF ne verse pas d'allocation logement si ce dernier n'est pas immobile (ou immobilisé). Quant aux caravanes qui ne peuvent plus rouler, elles risquent d'être considérées comme des constructions illégales. "Nous n'avons pas non plus le droit d'avoir une prise de téléphone, car ce n'est pas une véritable habitation", rappelle Aurore.

"Nous sommes des résidents, pas des habitants de la commune", précise Patrice.

La preuve : ils ne paient pas d'impôts locaux. "J'aimerais bien, assure Aurore. Je me dirais que j'ai un logement fixe."

La situation tourne parfois à l'absurde. Les résidents n'ont pas le droit d'être là à l'année ; ils disposent néanmoins d'une boite aux lettres. Le courrier arrive "Route de la Sablière", et non pas au "Camping de la Sablière". "Ca ne m'a jamais posé de problème de dire que j'habite dans une caravane, assure Aurore. Mais, je ne l'écrirais pas sur un CV."

Un avenir incertain

Patrice, Marie-Josée et Aurore envisagent l'avenir sereinement. Encore une fois, ils n'ont pas le choix, pas d'échappatoire. Par fatalisme en somme. "On ne sait pas ce qui va se passer demain, résume Patrice. Nous sommes considérés comme en attente de logement, ça nous protège : la mairie n'a pas envie de se retrouver avec vingt personnes à la rue. Elle s'y est d'ailleurs engagée". "Ils ne peuvent pas nous éjecter du jour au lendemain, veut croire Aurore. Les gens sont propriétaires de leur caravane."

Au cas où ils seraient expulsés, Patrice et Marie-Josée aimerait s'installer sur une parcelle de terrain (non constructible) dont ils sont propriétaires. L'idée : installer un tipi et développer une petite activité de tourisme vert. "Ce serait encore plus rudimentaire qu'au camping, au moins au début". Ce serait surtout encore plus précaire. La loi Loppsi 2 (article 32 ter), si elle est adoptée, devrait en effet faciliter la destruction des campements, cabanons, mobile-home et autres yourtes.

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