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Un Smic par unité de main-d’œuvre

17 Décembre 2011 , Rédigé par jr Publié dans #Bovins

 

C’est certainement un des grands enseignements de la nouvelle méthode de calcul du coût de production, mise au point par l’Institut de l’élevage. Ses concepteurs ont eu la bonne idée de ramener tous les critères de calcul au kilo de viande vive produite. Ce qui permet de comparer des systèmes qui étaient auparavant réputés incomparables. Le calcul des coûts de production, effectué de la même manière partout en France dans plus de 500 élevages, permet de constater que les éleveurs ont a peu près le même « salaire » dans toutes les productions de viande bovine. Du producteur de veaux sous la mère à l’engraisseur de jeunes bovins, du naisseur en race rustique au naisseur-engraisseur, en 2009, le travail était rémunéré en moyenne à hauteur d’un Smic par unité de main-d’œuvre (UMO). Pourtant, le coût de production est très différent selon les systèmes : il va de 208 euros par 100 kilos de viande vive produite (100 kgv) pour l’engraissement de jeunes bovins jusqu’à 700 euros pour le veau sous la mère. Mais, comme le produit fait aussi le grand écart, au final, cela donne une rémunération équivalente. En revanche, à l’intérieur de chaque système, celle-ci varie de un à cinq, parfois plus.
Bref, peu importe le système : tout dépend de la façon dont on s’y prend pour produire.
Les services techniques du Limousin se sont penchés sur les soixante exploitations suivies par le réseau d’élevage pour tenter d’expliquer ces écarts et surtout comprendre comment s’y prennent les éleveurs qui voient leur travail bien rémunéré. Constat a été fait aussi qu’il y a plusieurs manières d’atteindre ce même objectif. Les éleveurs ont été séparés en deux groupes : d’un côté ceux qui ont une rémunération supérieure à un Smic par UMO, de l’autre, ceux qui sont à moins d’un Smic. Les éleveurs qui s’en sortent le mieux maîtrisent bien leur coût de production, particulièrement sur deux postes importants : l’alimentation et la mécanisation. Pour l’alimentation, l’écart entre les deux groupes est de 20 à 25 euros par 100kgv, quel que soit le système, naisseur ou naisseur-engraisseur. Il semble, qu’au-delà d’un seuil de 70 euros, la rentabilité soit affectée. Pour la mécanisation, la différence est encore plus grande. « Les rémunérations les plus élevées s’accompagnent également d’une bonne technique », ajoute l’Institut de l’élevage. La productivité, exprimée en kilos de viande vive produite par UGB, est supérieure de 15 à 20 kg dans le groupe des éleveurs les plus performants.

 

http://www.pleinchamp.com/elevage/bovins-viande/actualites/les-eleveurs-de-bovins-viande-sont-au-smic

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S
Il est tout à fait compréhensible que le SMIC ne connaisse pas d'évolution ou de revalorisation mais combien de temps cela va durer?
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