Eboulement falaise , Orage
2,4 UTA / 100 ha en bovins lait à 1,1 UTA / 100 ha pour les grandes cultures
Réduction des écarts
Quelle que soit l’hypothèse retenue, les écarts d’aides vont se réduire. Pour une moyenne nationale de 268 € / ha en 2010, les élevages bovins laitiers au maïs atteignaient 375 € / ha contre 150 € / ha pour les ovins/caprins, les grandes cultures se situant à 300 € / ha (mais 265 € / ha dans les zones intermédiaires comme la Bourgogne, la Franche-Comté, la Lorraine et Poitou-Charentes), la polyculture élevage à 285 € / ha et les élevages bovins (lait, viande ou mixte) à l’herbe à 200 € / ha.
Quant à l’intensité de la main d’œuvre pour les bénéficiaires de la Pac que le ministre souhaite prendre en compte, elle est également sensiblement différente selon les types de production entre 2,4 UTA / 100 ha en bovins lait à 1,1 UTA / 100 ha pour les grandes cultures, la moyenne française s’établissant à 2,1 UTA / 100 ha.
Une délégation de représentants d'organisations agricoles rencontre aujourd'hui le président de la République
Une délégation de représentants d'organisations agricoles rencontre aujourd'hui le président de la République. Au programme : un tour d'horizon de la conjoncture et des grandes thématiques du monde agricole. Mais ce rendez-vous se tient dans un climat tendu entre la profession et son ministre, Stéphane Le Foll, qui, en un an, fait quasiment l'unanimité contre lui parmi les professionnels.
Des prairies multi-espèces au banc d’essai
Pays de la Loire - 28-06-2013 - Rémi Hagel
Plusieurs interventions ont souligné le rôle majeur des prairies, première source de protéines. “Avec une productivité supérieure à celle de l'association RGA-trèfle blanc, y compris sur sols profonds, et une meilleure résistance face à la sécheresse, les prairies multi-espèces constituent un levier essentiel dans la recherche d'autonomie alimentaire des élevages de ruminants” rappelle Jean-Paul Coutard, de la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou (Maine-et-Loire).
Depuis sa création il y a 15 ans, cette ferme conduite en bio mène des essais sur ce thème. Mais tous les freins ne sont pas levés. “Dactyle et trèfle violet sont très agressifs et difficiles à conduire en flore variée. Les sécheresses de très longue durée de la période 2009-2011 amènent à envisager de nouvelles adaptations.”
Moins de concentrés dans la ration
Parmi les voies testées aux Trinottières (Maine-et-Loire), figure le renforcement de l'autonomie par les fourrages riches en protéines : RGH et trèfle violet. “Les résultats confirment que l'utilisation de RGH-TV en substitution de maïs ensilage peut permettre d'atteindre de bons niveaux de performances techniques, dès lors que la récolte se fait dans de bonnes conditions climatiques” explique Jean- Michel Lamy, pour le groupe régional alimentation. Autre piste : la diminution de l'apport de concentrés dans la ration complète. Les essais (entre 80 et 100 g de PDI/kg MS) et les simulations économiques indiquent que la réduction de niveau protéique contribue à l'amélioration du revenu, malgré une baisse de la production de lait.
Ne pas négliger les prairies permanentes
Un projet Casdar national engagé par l'Institut de l'Elevage, l'Inra et les chambres d'Agriculture a servi à caractériser les surfaces à proximité desquelles elles sont situées, à savoir les cours d'eau et les sols superficiels. “Un travail d'enquête a porté sur 1 400 prairies et un réseau de 190 parcelles a été suivi pendant deux ans” explique Patrice Pierre, pour le pôle prairies des chambres d'Agriculture. “Une typologie de ces prairies permanentes de l'Ouest a été dressée : composition botanique, rendement, valeurs alimentaires et valorisations possibles.”
On rencontre ainsi des prairies productives (7 à 10 t MS/ha) de même niveau que les prairies semées, les prairies des bonnes terres ou les prairies de fond. D'autres sont moins intéressantes (3 à 5 t MS/ha) telles que les prairies de coteaux ou de petites terres. Concernant les valeurs énergétiques, la situation est variable selon le type de prairies. Certaines présentent des valeurs UFL notamment en début de printemps et à l'automne équivalentes au RGA. “La diversité qu'offrent les prairies permanentes à l'échelle de l'exploitation apporte de la robustesse face aux aléas climatiques” poursuit Patrice Pierre. “Leur place dans le système fourrager est donc définie selon leurs caractéristiques.”
Rémi Hagel
http://www.afpf-asso.fr/files/fichiers/CONF2_1_Prairies_Permanentes.pdf
http://www.itab.asso.fr/itab/prairies.php
http://www.itab.asso.fr/downloads/journee-prairie2011/5pelletier_multiespeces_autonomie.pdf