Agriculture: une inexorable tendance à la concentration
Une étude prospective publiée fin 2011 par l'Institut de l'élevage sur les vaches allaitantes (production de viande) décrivait ainsi un scénario "déjà en marche" de "concentration accélérée", où les repreneurs jugés crédibles par les banques ne sont pas les jeunes agriculteurs, mais les grosses exploitations déjà en place.
Une évolution "à la danoise", pays où "la taille des exploitations laitières a été doublé en 7 ans" de 2000 à 2007, au prix aujourd'hui de "grosses difficultés après l'éclatement d'une bulle foncière et financière", selon l'Institut.
Les exploitations deviennent trop chères pour être reprises par des jeunes ou des individus, et ce sont de plus en plus des sociétés "sans visage" qui tendent à les reprendre
"on construit" avec la concentration "un système très intensif, très fragile, et très aidé", où "ce sont les plus grosses exploitations qui captent le plus d'aides"
Pour une agriculture plus équilibrée territorialement, et moins destructrice d'emploi, "il faut une répartition plus équilibrée des aides, pour qu'elles aillent plus vers des exploitations moyennes cherchant à développer les circuits courts de distribution, le bio, encourageant la pluri-activité..."
INRA 14/02/2012
Réduire l’usage de pesticides de 30%, c’est possible sans perte de revenu pour les agriculteurs
Ainsi, les chercheurs ont pu montrer qu’en développant l’agriculture à bas intrants, on pourrait faire chuter de 30% l’usage des pesticides sans pour autant baisser la productivité des terres et sans réduire les marges des agriculteurs. En revanche, une baisse de 50% de la consommation de pesticides conduirait à une baisse de 5 à 10% de la productivité au niveau national. Pour atteindre cet objectif, il faudrait augmenter significativement la part de l’agriculture biologique et de l’agriculture intégrée.