6 minutes avec un paysan breton. A l'ancienne
Un authentique retour à la terre. Direction Riec-sur-Belon pour découvrir l'univers de Jean-Bernard Huon, agriculteur. Chez lui, le temps semble comme arrêté. Ni tracteur, ni salle de traite, ni ensileuse. C'est un choix de vie. Avec 15 hectares, une dizaine de vaches et des cochons, il est heureux en semant et labourant à l'ancienne.
Pour sortir de cette impasse Bruno Le Maire
Bruno Le Maire
C'est ce jeudi que le ministre de l'Agriculture reçoit tous les acteurs de la branche laitière en vue de la préparation du sommet européen de Bruxelles lundi prochain 5 octobre. Cette table ronde sur l'organisation de la filière et la régulation des marchés, réunira et c'est une première côté producteurs, l'ensemble des syndicats représentatifs du monde agricole et pas uniquement la FNSEA et les JA. C'était pourtant le cas lors de la dernière crise laitière du printemps où la réunion à Bercy entre grande distribution, pouvoirs publics et représentants agricoles ne s'est déroulée qu'en présence du syndicat majoritaire et de sa branche jeunes. On n'a vu l'impasse où ces discussions ont mené avec un seul bouc émissaire et des problèmes réglés en superficie. Une nouvelle crise s'est manifestée depuis avec un grève du lait qui aura duré quinze jours et qui a hissé le débat au niveau européen. Pour sortir de cette impasse Bruno Le Maire, outre son expérience diplomatique, use de son esprit méthodique. Il recevra tous les syndicats représentatifs. Sont donc aussi invités rue de Varenne : la Coordination Rurale et la Confédération Paysanne, toutes deux partisannes d'une maitrise publique des volumes à l'échelle européenne. Une grande absente cependant : l'APLI (Association des producteurs de lait indépendants) à l'origine entre autre de la grève du lait mais cela n'empêche pas le ministre de discuter avec cette association en d'autres lieux. Reste que cette pluralité s'arrête pour l'instant aux portes des interprofessions. Pour le lait, la FNPL n'est composée que de représentants du syndicat majoritaire. Mais les mentalités évoluent et l'on ne peut aller contre le sens de l'histoire. Voyez le reportage vidéo.
Plus de neuf Français sur dix
PARIS - Plus de neuf Français sur dix (92%) trouvent justifiée la grève du lait que certains producteurs français ont lancée début septembre, selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest France.
Plus de neuf Français sur dix (92%) trouvent justifiée la grève du lait que certains producteurs français ont lancée début septembre, selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest France. (Reuters/Robert Pratta)
L'institut de sondage rappelle que ce soutien populaire était moindre lors des deux grandes journées de mobilisation sociale l'hiver dernier.
En janvier, 75% des Français approuvaient les manifestations pour la défense de l'emploi et du pouvoir d'achat, 78% en mars.
Les producteurs de lait, qui dénoncent la chute drastique de leurs revenus, ont suspendu leur mouvement de grève cette semaine jusqu'au 5 octobre, date d'une réunion des ministres de l'Agriculture des 27 pays de l'Union européenne.
Le sondage a été réalisé les 24 et 25 septembre par téléphone ou au domicile de 967 personnes.
le musée du tracteur
reportage dans un musée de tracteurs agricoles
crise du lait, en suisse
Berne (awp/ats) - L'entreprise laitière Cremo SA et ses fournisseurs ont décidé de réduire de cinq pour cent le volume de lait commercialisé sur le marché suisse. Cette décision est une réponse à "la situation très tendue dans le domaine des stocks de beurre", indique Cremo dans un communiqué publié jeudi.
Pour atteindre cet objectif, Cremo laisse le choix aux producteurs et aux organisations qui lui fournissent du lait (APLC, Prolait et Lobag) de réduire la quantité contractuelle de 5% ou d'accepter pour ce volume un prix qui permette d'exporter ce lait sur les marchés mondiaux.
La Fédération des sociétés fribourgeoises de laiterie (FSFL) salue la décision prise par Cremo et "soutient cette mesure urgente", a-t-elle indiqué.
Une décision qui n'a cependant pas calmé une partie des producteurs de lait. A l'appel du syndicat Uniterre, ils ont manifesté leurs mécontentement jeudi à Signy, près de Nyon (VD). Au volant de leurs tracteurs, ils étaient 70 à réclamer un prix du lait équitable.
ats/sm
(AWP/24 septembre 2009 16h27)