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Articles récents

L’architecture traditionnelle du Pays de Caux

25 Janvier 2009 , Rédigé par jr Publié dans #pays de caux

Les habitations de la ferme :

La chaumière à pan de bois :

 Habitation originelle du « clos masure », cette construction à pan de bois, torchis et, initialement couverte en chaume, présente un volume très allongé. L’aspect de ses façades se caractérise par le rythme très serré des colombes verticales. Ce type de colombage, propre au pays de Caux, est dit « Rouennais ». A l’intérieur, les principaux espaces de vie sont liés à la cheminée et occupent toutes la largeur de la construction. Quand aux combles, lieu de stackage du grain notamment, ils sont accessibles par un ou deux escaliers intérieurs situés près des pignons ou extérieur et protégés par une queue de geai.

La demeure des grandes exploitations :

 A partir du XVIII ème siècle, sur ces terres très fertiles du plateau, les riches exploitants se font construire une nouvelle demeure. Implantée au cœur du clos masure, mise en valeur par un portique d’entrée maçonné et une longue allée centrale, cette construction a pour vocation de se démarquer de l’activité agricole. Sur le modèle de la maison bourgeoise de ville, la perfection esthétique est recherchée. A travers laz qualité de mise en œuvre des matériaux et la symétrie des volumes, des ouvertures, des lucarnes et des souches de cheminées, l’habitation n’exprime plus les usages liés à l’activité des maitres des lieux mais simplement leur richesse. A l’intérieur, on retrouve un plan qui se veut symétrique avec les pièces principales réservées à la famille.

Les annexes de la ferme :

La grange à bâttière :

cache-468x400_N-06-1741web-468x400.jpg Conçue pour le stockage et le battage des gerbes au fléau, la grange à bâttière est une construction du XVIIIème siècle. Les gerbes de blé et d’avoine, récoltées lors de la saison estivale, étaient mises en réserve dans les parties latérales de la grange. Le battage s’effectuait en hiver lorsque les travaux agriciles étaient terminés en plaine. A partir du XIXème siècle, dans les fermes les plus importantes, un manège est construit, adossé à la grange. Ce bâtiment de forme hexagonale (plus rarement ronde ou carrée) permet un battage mécanique du blé. Enfin, courant XXème, après le remplacement de l’énergie animale par la vapeur, l’arrivée de la batteuse à roue permet le battage à l’extérieur : la grange retrouve sa fonction unique de stockage ou sert de remise après de nouvelles transformations.

Le colombier :

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Marque du fief seigneurial, à la valeur symbolique forte, le colombier sert à abriter les pigeons du domaine. De forme circulaire ou octogonale, il est construit en pierre, brique ou silex. A l’intérieur, la partie haute est tapissée de boulins, sortes de niches construites en argile. L’homme accède à ces nichoirs par une échelle tournante caractéristique.

L’entrée du clos :

Le portail ferme l’entrée du clos masure et protège la vie privée. Fait d’une barrière à latte en chêne à deux vantaux et deux piliers maçonnés, le jeu de dessin des matériaux et des couleurs valorise la propriété. Au pied des piliers, deux longues pierres de grès chassaient les roues des charriots et charrettes pour préserver l’ouvrage.

Bibliographie :

- Exposition "Paysages et architectures traditionnelles en Seine-Maritime - CAUE 76 - février 2007.

 

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Vivre d’herbe et d’eau fraiche: un exemple concret de décroissance

24 Janvier 2009 , Rédigé par jr Publié dans #pays de caux




Ce qui manque à la décroissance, ce sont des expérimentation concrètes qui montreraient qu’elle est un système économiquement, socialement et écologiquement viable. Le véritable modèle de la décroissance c’est l’économie de l’économie. Au cours d’une étude dans le pays de Caux en Normandie, nous avons avec plusieurs amis developpé un projet agricole où moins produire veux dire mieux vivre à tout point de vue.

Le pays de Caux et l’élevage laitier

La Normandie est une région d’élevage, il y pousse parmi les plus beaux pâturages de France. La conjonction d’une bonne pluviométrie et de températures douces toute l’année permet la pousse de prairies d’une qualité exceptionnelle. En lien avec cet agro-écosystème particulier, la vache Normande est connue pour ses excellentes qualités laitières et ses aptitudes maternelles. Assez rustique, elle produit un lait de haute qualité, qui permet l’élaboration de fromages qui sont exportés aux quatre coins du monde. Le pays de Caux, auquel nous allons nous intéresser, est plutôt resté fameux pour son beurre et sa crème, même si aujourd’hui cette activité sous son aspect traditionnel a pratiquement disparu.

home_cow-nbLa vache Normande - Image d’Épinal du Mont Saint Michel

Le pays de Caux est formé d’un plateau crayeux, donnant directement sur la Manche. Ce bord de mer magnifique est bordé de remparts blancs, où la mer lance chaque jour ses assauts. La côte d’albâtre est le nom de la ligne de front où la terre et l’eau s’affrontent depuis des siècles. Sa tête de pont la plus célèbre est la fameuse falaise d’Etretat qui se tient fièrement contre vents et marées. Ce plateau est parcouru du Sud au nord par des rivières qui ont creusées quelques vallées à fond plat sur une centaine de mètre.

la-cote-dalbatre-panormiqueLa côte d’albâtre

Aujourd’hui, sur les plateaux qui surmontent cette vallée, on trouve pour simplifier de grands cultivateurs de pomme de terre (les patatiers) et des éleveurs, laitiers pour la plupart. Traditionnellement, l’habitation est le clos-masure entouré de ses haies de hêtres et accueillant en son sein potager, verger, mare, maison et bâtiments agricoles. Cette particularité paysagère trouve sa source dans la possibilité d’isoler une partie des terres de la pâture commune, autrefois pratiquée. Avec l’arrivée de la mécanisation et de l’agrandissement des parcelles tout au long de la deuxième moitié du XX siècle, les haies ont été démembrées pour laisser peu à peu un paysage d’openfield (champ ouvert) où l’arbre s’est fait de plus en plus rare. Ce phénomène a certes apporté des niveaux de productivité très élevés, mais a eu également comme conséquence, en dehors du fait de faire perdre à cette région son aspect typique avec ses talus Cauchois, de provoquer des problèmes écologique graves.

L’histoire du pays de Caux

Le système laitier traditionnel comptait de petites exploitations, souvent en fermage des châtelains qui avaient fait fortune dans l’industrie drapière. L’activité laitière, essentiellement organisée autour de la race normande et des pâturages produisait du beurre et de la crème. Les paysans disposaient d’un cheval pour la charrue, qui était apparue dans cette région de manière précoce. L’assemblage de tous ces labours faisait un paysage de “champs ouverts et morcelés” pour reprendre l’expression de Marc Bloch. Les pentes des bassins versant étaient, du fait de leur difficulté d’accès et donc de labourage, laissées à la foret. Par le morcellement des parcelles et des labours, par la couverture forestière des flancs de vallées et la présence massive de l’arbre dans les talus qui bordaient les clos-masure, les pluies qui tombaient en abondance, en particulier pendant l’automne, étaient contrôlées et on avait jamais vu une inondation dans les vallées, là où se concentrait l’essentiel des bourgs.

La situation actuelle

Aujourd’hui, une exploitation agricole laitière typique de cette région est constituée d’un troupeau d’environ 50 vaches laitières (Normandes et Prim’Holstein), d’une trentaine d’hectares de prairies permanentes qui entoure le clos-masure. La culture du lin et la betterave sucrière restent des cultures de rente importantes, surtout le lin, culture typique de cette région.

Le maïs, introduit dans les années 70 et remplaçant les prairies temporaires, est désormais inclus dans la sole de ces éleveurs. Ce fourrage permet d’effectuer un ensilage hautement énergétique et facilement conservable à portée des étables, ce qui augmente ainsi notablement la production laitière des vaches qui en sont nourries. De même, l’introduction du soja outre-atlantique dans la ration des bovins, apporte un complément protéique et énergétique qui fera cracher du lait aux pis à quatre pattes. En parallèle, et à l’image de toute l’histoire agricole française, la course à la productivité est féroce et les disparitions des agriculteurs les moins performants provoque l’exode rural et l’agrandissement des exploitations et des parcelles. On voit donc apparaitre de très grands champs labourés dans le même sens, des cultures de maïs jusque sur les pentes des bassins versants, là où il y avait autrefois plus souvent l’arbre. Ce même maïs, laisse les champs nus lorsque les intenses pluies automnales arrivent. Enfin, l’intensification en intrant de la production agricole affaiblie la structure du sol qui en devient ainsi plus sensible à l’érosion. Tout ces phénomènes conjugués provoquèrent de nombreuses inondations et des coulées de boues. En effet, de longs labours dans le même sens sont des autoroutes où l’eau de ruissellement acquière une grande vitesse et emporte du sol. La disparition de l’arbre, naturel stabilisateur de sol et grand puiseur d’eau a augmente encore plus le phénomène. Enfin, un sol nu sur les pentes où arrivent ces eaux chargées de terre et qui n’ont rencontrés que peu d’obstacle expliquent l’ampleur de la perte de sol par érosion. Les agriculteurs ont vu alors “les pierres monter à la surface” de leurs champs sans réaliser que c’était leur sol qui foutait le camp…

Houston, on a du Maïs

Lorsque nous sommes arrivés dans cette zone, les collectivités locales ne pouvant remettre en cause le système productiviste, pratiquaient la technique du rafistolage pour éviter les phénomènes visibles des coulées de boues, le sommet de l’iceberg. Avec un succès limité, et à grand frais de bétonnage pour contrôler les couloirs majeurs d’écoulement, on tentait de calmer les caprices éternels de la nature.

mais2Zea Mays

Certains agriculteurs, parmi les plus engagés, pratiquent aujourd’hui une agriculture différente. Conscient de certain des problèmes cités ci-dessus et décidé à y faire quelque chose, ils se sont lancés il y a quelques années dans un système entièrement herbagé: plus de maïs, plus de soja. L’herbe a plusieurs avantages énormes, elle couvre d’abord le sol toute l’année, limitant ainsi l’érosion, fournit une alimentation de très bonne qualité pour les vaches qui fournissent en retour du lait particulièrement riche.

Problème, sans maïs, les niveaux de productivité sont beaucoup plus faibles en terme de litres de lait traits par vache. Donc qui dit moins de production, dit moins de revenu. Pas viable, point!

Produire moins pour vivre mieux

Persuadé également de cette logique implacable, notre frêle groupe d’élèves ingénieur que nous étions alors décida quand même (quel toupet!) d’évaluer concrètement l’efficacité économique de ce système où les vaches seraient nourries simplement à l’herbe, comme ça, juste pour voir…

Après moult calculs, les étonnants résultats arrivèrent. Un agriculteur gagnerait 10 000 Euros de plus par an en oubliant maïs et soja pour se mettre à l’herbe. Tout simplement, les économies gagnés en moindre consommation de maïs et de soja (chèrement importé du brésil) compensent largement les pertes en moindre production de lait. Ce bénéfice économique est a ajouter aux bénéfices difficilement mesurables, de vaches qui sont en meilleur santé car nourries avec une alimentation plus en accord avec la physiologie de la vache, de moindre érosion et de moindre travail.

Mais pourquoi un tel système n’est-il pas plus développé? Il y a pour cela plusieurs raisons. Tout d’abord, le résultat principal de cette étude est en totale opposition avec au moins un demi-siècle d’idéologie du productivisme où plus c’est toujours mieux. Pour beaucoup d’agriculteurs, il est contre intuitif de se dire que produire moins c’est gagner plus d’argent. Il est vrai que l‘économie de l’économie est encore loin d’être la règle. De plus, dans cette région, les institutions n’appuient pas ce genre d’initiative, où l’idéologie du productivisme et le lobby très puissant du maïs sont bien implantés. En conséquence, les agriculteurs trouvent également peu de techniciens qui sauraient les informer sur la bonne gestion des pâturages (équilibre entre les différentes espèces introduites, fertilisation, sur-semis…). Enfin, l’herbe n’étant pas soutenue par la PAC, au contraire du maïs qui est lui subventionné, le système herbagé, s’il est plus autonome, semble pour beaucoup d’agriculteurs un pari aventureux.

Conclusion

Pour moi, cette étude fut une vraie découverte, celle qui consistait à prouver que des modes de productions qui s’échappent du toujours plus peuvent être rentables et écologiques. Une politique publique de la décroissance est donc possible en appuyant ce type de changement. Si une moindre consommation signifie de meilleurs revenus, il est naturel que les producteurs s’y orientent. De mes expériences au contact des agriculteurs, je tendrais à croire qu’ils seraient les premiers ravis de ne plus être vu comme des pollueurs qui détruisent et méprisent la nature. Les publicitaires ne seraient aussi plus obligés de mentir, car les vaches seraient effectivement nourries à l’herbe.

Un autre résultat majeur est celui de constater que ces systèmes efficaces ne sont plus intensifs en intrants, mais en connaissance. L’économie de l’économie est une question de savoir-faire bien sur, mais aussi d’autonomie par rapport au savoir (observer, analyser, comprendre, résoudre). Il est clair que nos agriculteurs aujourd’hui ne sont pas choisis dans ce but, la société se contentant de travailleurs qui appliquent les systèmes techniques décidés par le haut.

Un dernier point qui est important également, est de savoir qu’en plus d’être un développement qui est positif au niveau de l’économie d’une exploitation individuelle, un tel projet correspond à un bénéfice net pour l’intérêt général de la nation.

Pour ceux qui aimeraient aller plus loin, je tiens à dire que cette étude, avec tous les détails techniques et économiques, est à libre disposition ici. On trouvera aussi des histoires semblables dans les livres d’André Pochon, un agriculteur breton qui après avoir réalisé les dérives du productivisme n’a cessé d’en montrer les contradictions et de proposer des alternatives. Enfin, sortira en Janvier un film documentaire “herbe” sur ces pratiques décrites plus haut. On y retrouvera notamment l’ami Pochon.


http://jardinons.wordpress.com/2008/11/23/decroissance-herbagere-en-pays-de-caux/

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Le lin dans la tourmente

23 Janvier 2009 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

Article paru dans l'édition du
Jeudi 22 Janvier 2009

Infos Nationales
Économie / Chute des prix et des achats chinois
Le lin dans la tourmente

 La demande en lin, qui a connu un boom depuis dix ans dans l'habillement, est réduite par la chute brutale des achats des filateurs chinois.

 L'interprofession des liniculteurs français a décidé, dès octobre 2008, une baisse des surfaces cultivées de l'ordre de 35% pour les semis 2009 afin d'enrayer la chute des prix et éviter des stocks excessifs.  C'est une inversion de tendance. Le lin a connu une embellie spectaculaire depuis une quinzaine d'années avec le transfert de la transformation en Chine. Les prix avaient baissé et le lin, jusqu'alors considéré comme un produit de luxe, était devenu bien plus accessible.  Mais les États-Unis, ...



 
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« La Politique agricole commune n'a plus de sens »

23 Janvier 2009 , Rédigé par jr Publié dans #Pac

Agriculture
vendredi 23 janvier 2009

Nicolas-Jean Brehon, professeur à la Sorbonne: « On détruit des petites et moyennes exploitations et on les remplace par des usines à lait avec 2 000 vaches ». : Ouest-France

Pour le spécialiste en finances communautaires, elle est devenue un objet de rancoeurs. Sa réforme menace les agriculteurs de l'ouest.

Entretien

 

Nicolas-Jean Brehon est professeur à la Sorbonne à Paris.

Dans un récent point de vue (1), vous évoquez une « PAC sans cap », pourquoi ?

Je veux dire par là que la Politique agricole commune ne sait plus trop où elle va. Cap c'est aussi un clin d'oeil à la Cap, la « Common Agriculture Policy » souvent critiquée par les Anglais. On vient de lui faire un bilan de santé comme si elle était rentrée dans la vieillesse avec, on peut l'imaginer, une issue fatale au bout. La Pac n'a pas bonne presse. En vingt ans, elle a coûté 1 000 milliards d'euros, c'est énorme.

En négociant l'entrée de dix nouveaux États membres en 2004, Jacques Chirac a obtenu que le budget de la Pac soit figé jusqu'en 2013. La France a reçu, depuis cette date, 100 milliards d'euros, certains de nos voisins ont du mal à l'avaler. La Pac est devenue une cible, un point de fixation de rancoeurs et de critiques.

La redistribution d'une partie des aides vers le développement rural et des systèmes plus extensifs ne va-t-elle pas dans le bon sens ?

Je ne suis pas favorable au passage des aides du premier pilier, celui de la production, à celui du développement rural parce qu'on perd du sens. Je préfère un petit budget, mais qui soit 100 % agricole et basé sur l'alimentation. Occupons-nous de l'agriculture et des agriculteurs, les paysages, c'est autre chose, ils dépendent des fonds structurels.

En plus, la redistribution des aides du premier vers le deuxième pilier est anéantie par la suppression des quotas. En ouvrant les vannes de la production, on élimine une Pac à la française avec des vaches dans les champs, on détruit des petites et moyennes exploitations et on les remplace par des usines à lait avec 2 000 vaches.

 

Vous dites que les agriculteurs qui touchent les aides Pac sont« doublement humiliés », pourquoi ?

La réforme de 2003 a été une catastrophe. La Pac n'a plus de sens car elle ne soutient pas la production, mais sert d'outil de redistribution des revenus aux agriculteurs. Ils ne peuvent pas vivre sans les subventions européennes, car les prix de leurs produits sont trop bas.

En moyenne, 90 % de leurs revenus nets en France dépendent des subventions. Le circuit de la fourche à la fourchette ne fonctionne pas. Les denrées payées au minimum aux producteurs sont toujours trop chères pour le consommateur final. Aujourd'hui, les paysans se sentent un peu abandonnés malgré les efforts du ministre Barnier. Il défend ce qu'il peut, mais il ne répond pas à l'inquiétude de la profession d'où l'on sent le malaise monter.

Comment voyez-vous l'après 2013 ?

Je suis assez pessimiste. Le poids de la Pac décline petit à petit alors que le nombre de pays qui en bénéficie augmente. Elle ne pèserait plus à terme qu'un tiers du budget européen contre 42 % aujourd'hui. Les premières discussions démarreront en 2010. Il n'y a malheureusement pas de leader agricole pour défendre la Pac comme il faudrait.

Les responsables actuels obéissent à une logique trop corporatiste. Il faudrait un meneur capable de renouer les fils entre les agriculteurs et la société, une sorte de José Bové « pro-Pac ». On doit mettre l'environnement au centre des débats et ne pas le considérer du coin de l'oeil.

En vingt ans, les paysans nourriciers sont devenus des agriculteurs pollueurs. C'est une faute politique collective. Pour renouer avec l'opinion, qui est la clé de sa survie, la Pac doit surtout s'occuper de l'alimentation et moins des grandes plaines céréalières et betteravières. Ce sera difficile, les éleveurs le savent bien.

 

Propos recueillis par Jean-Paul LOUÉDOC
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22 Janvier 2009 , Rédigé par jr Publié dans #Environnement

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HERBE

22 Janvier 2009 , Rédigé par jr Publié dans #Pac

Herbe : un film à voir absolument !
14-01-2009 - Au coeœur de la Bretagne paysanne, deux visions du métier d’'éleveur laitier se confrontent.

Alors que des hommes se sont engagés depuis plusieurs années dans une agriculture autonome, durable et performante, le courant majoritaire de la profession reste inscrit dans un modèle de production industriel, fortement dépendant des groupes agricoles et agro-alimentaires.

Les objectifs du film sont multiples. Si les questions relatives aux dérives de la PAC (choix politiques et répartition des aides) sont centrales, il est aussi question des dérives des systèmes coopératifs agricoles. Herbe met alors en lumière les alternatives au modèle productiviste dominant. Herbe désire interroger de manière globale le monde dans lequel nous vivons par l'intermédiaire de l'élevage laitier breton.

En effet, la question agricole devient centrale dans les problématiques politiques actuelles. Alors que l'alimentation d'une partie de la population mondiale est remise en cause, et qu'apparaît toujours plus pressante la nécessité de repenser nos modèles de production et d'approvisionnement, la crise énergétique semble nous pousser à agir vite quant à développer des moyens autonomes de subsistances.

Ce film n'est pas seulement le constat de la fin d'un temps, il rend visible le possible d'un autre moyen de vivre et de construire le monde, un monde autre...

Pierre PICARD
Transmis par le MDRGF 40 rue de Malte 75011 Paris
 


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Fièvre catarrhale

22 Janvier 2009 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

La fièvre catarrhale (ou maladie de la langue bleue) est une maladie virale non contagieuse, transmise par des moucherons piqueurs du genre Culicoides (famille des Ceratopogonidae), touchant les ruminants sauvages ou d'élevages, mais principalement les moutons, moins souvent les chèvres, bovidés, les cervidés, dromadaires et antilopes.

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«On sera tous au RMI», le nouvel hymne des traders

21 Janvier 2009 , Rédigé par jr Publié dans #humour

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Chantal Jouanno nommée secrétaire d'Etat à l'Ecologie

21 Janvier 2009 , Rédigé par jr Publié dans #Vie Politique

PARIS (AFP) — Après six jours de vacance, le secrétariat d'Etat à l'Ecologie a retrouvé mercredi une titulaire avec la nomination d'une proche du chef de l'Etat, Chantal Jouanno, en remplacement de Nathalie Kosciusko-Morizet.

"Sur proposition du Premier ministre, le président de la République a nommé Mme Chantal Jouanno secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, auprès du ministre d'Etat, ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire", a annoncé l'Elysée dans un communiqué.

Mme Jouanno était attendue à 16h45 au ministère au côté de Jean-Louis Borloo pour un premier contact avec la presse.

Brune, alerte et directe, Chantal Jouanno, 39 ans, fut la conseillère environnement et développement durable de Nicolas Sarkozy pendant la campagne en 2007 et durant les premiers mois de son mandat. Elle avait quitté l'Elysée début 2008 pour présider l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

Elle succède à la blonde Nathalie Kosciusko-Morizet, 35 ans, dont les relations tendues avec son ministre de tutelle Jean-Louis Borloo étaient notoires et avaient fini par irriter le chef de l'Etat.

Néanmoins, l'annonce de son départ la semaine dernière vers le secrétariat d'Etat à l'Economie numérique - alors qu'elle affichait depuis plusieurs mois son appétit pour le ministère de la Santé - avait pris tout le monde de court.

L'absence de nomination dans la foulée alimentait depuis les rumeurs sur le non-remplacement de NKM, en dépit d'un calendrier législatif et international chargé pour l'environnement et le climat.

Outre l'examen de la loi Grenelle 1 par le Sénat à partir de mardi, la loi Grenelle 2, considérée comme la "boite à outils" de la première - un texte particulièrement lourd et technique de plus d'une centaine d'articles - sera soumis au Parlement courant mars.

Enfin, à la fin de l'année, la communauté internationale doit conclure à Copenhague un nouvel accord de lutte contre le changement climatique pour relayer le Procole de Kyoto, dont la négociation s'avère ardue et nécessitera de très nombreux rendez-vous.

M. Borloo n'a jamais douté, assurait-il, du remplacement de NKM et cherchait une personnalité "qui connaisse les dossiers et puisse se mettre immédiatement au travail, ni un militant, ni un parlementaire".

De fait, il avait d'emblée placé Chantal Jouanno en tête de son tiercé personnel.

L'arrivée de cette championne de France de karaté a été bien accueillie dans les milieux environnementaux qui finissaient par s'inquiéter de cette vacance à l'Ecologie, et connaissent bien la nouvelle Secrétaire d'Etat pour avoir travaillé avec elle sur la gestation du Grenelle de l'environnement.

La fédération France Nature Environnement (FNE) a insisté sur la "compétence de Chantal Jouanno, qui a la mémoire du Grenelle de l'environnement".

Au WWF, Serge Orru, directeur général, s'est dit "très heureux": "On a nommé quelqu'un de compétent. C'est ce qu'on appelle quelqu'un de loyal et c'est assez rare dans la vie", a-t-il insisté.

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Céréales : vers une union Noriap-CapSeine

19 Janvier 2009 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole




Dès 2009, Noriap (430M€ de CA en 2007-2008) devrait constituer une union de coopératives avec sa voisine CapSeine implantée en Normandie. Jean-François Gaffet, président de Noriap, l’a annoncé lors de l’AG de la coopérative picarde le 18 décembre. CapSeine, qui regroupe 4 000 adhérents, pèse 410M€ de chiffre d’affaires pour une collecte de près de 1,2 millions de tonnes en 2006-2007. Noriap, qui destine ses céréales à 48 % à l’amidonnerie, à 26 % à la meunerie et à 23 % sur le portuaire, veut réduire ses charges et augmenter ses services aux adhérents : des raisons qui motivent le groupe coopératif à nouer de nouveaux partenariats tout autour de son territoire. Noriap et CapSeine devraient investir chacun dans un silo de 30 000 tonnes en pays de Caux. 60 000 tonnes de stockages supplémentaires pourraient être ainsi opérationnelles dès 2013-2014 pour répondre aux marchés export à partir de Rouen.

Un canal en plus

A l’opposé de son territoire, Noriap compte saisir les opportunités engendrées par la mise en service du futur canal Seine-Nord (2015). La coopérative poursuit l’étude d’un dossier d’implantation de port céréalier dans les environs de Nesle (Languevoisin). Noriap veut « être la cheville ouvrière de ce port » qui disposera d’une capacité de chargement intermodal, d’installations de stockage et de travail du grain ainsi que de manutention. Elle réfléchit à de nouveaux partenariats avec des spécialistes du portuaire pour faire passer le trafic annuel de 150 à 500 000 t de céréales par an. Un nouveau port qui profiterait de l’implantation proche de l’usine Syral (Tereos) au capital de laquelle Noriap est entrée à hauteur de 4M€. Le président Gaffet a également plaidé pour qu’une véritable réflexion sur la filière alimentation animale puisse avoir lieu en Nord-Picardie. « L’arrivée d’In Vivo dans Evialis et celle de Sofiprotéol dans Glon Sanders doit amener la profession à analyser les enjeux pour préparer l’avenir. Nous avons besoin d’une vision partagée sur l’évolution des productions animales. Il s’agit de préserver de la sorte le premier débouché des céréales françaises », a conclu J.F.Gaffet.





http://www.lequotidienlesmarches.fr/cereales-vers-une-union-noriap-capseine-art144659-26.html
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