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Articles récents

La guerre du lait pourrait être relancée

13 Mai 2009 , Rédigé par jr Publié dans #Actua Lait




Luc Morelon: « Un problème aussi pour l'entreprise »
Entretien avec Luc Morelon, responsable de la communication au siège du groupe Lactalis. Comment expliquer une telle baisse du prix du lait ?
Avant toute chose, je souhaite revenir sur ce qui s'est passé ce matin. ll s'agit d'une agression physique inqualifiable et inacceptable. Nous n'acceptons pas ces méthodes. C'est la première fois qu'une telle situation arrive. Heureusement. Sur le prix du lait... En 2008, nous avons connu une hausse du prix du lait de 18 %. Cette année, la production est en baisse. Mais les stocks mondiaux sont encore très hauts. Aujourd'hui, je rappelle que le cours du lait pour la production industrielle, de beurre et de poudre par exemple, est de 175 euros les 1 000 litres. Pour amortir l'effet catastrophique de la baisse des prix, nous sommes en train de diversifier notre production en investissant vers des produits à forte valeur ajoutée.
Comprenez-vous la colère de ces agriculteurs qui ont du mal à vivre de leur production ?
Oui, la situation est dramatique pour certains producteurs, il ne faut pas l'ignorer. Il faudra bien trouver un mécanisme de régulation des prix, une question à traiter avec les pouvoirs publics. Il n'est pas normal que la variation des cours soit aussi forte. C'est un problème, aussi pour l'entreprise. Nous avons sûrement atteint le point le plus bas. Mais il ne faut pas broyer du noir non plus, nous pensons que la situation va s'améliorer.


Comment est fixé le prix du lait ?

Industriels et producteurs se retrouvent tous les trimestres au CNIEL, l'interprofession laitière, au sein d'une commission. En fonction d'indicateurs précis (évolution des prix des beurres et poudres, évolution des marchés des produits de grande consommation à l'export, prix pratiqués sur le marché allemand), elle émet des recommandations nationales en matière d'évolution du prix payé aux producteurs.

Dans chaque région, une commission interprofessionnelle se base sur ces recommandations nationales pour établir une recommandation tenant compte des spécificités régionales (zone de montagne, appellation d'origine contrôlée...). Ces prix sont généralement respectés par tous les industriels de la région. Ces derniers peuvent appliquer des majorations ou minorations en fonction de la qualité du lait (taux de matières grasses, taux de protéines) ou de la volonté d'encourager la production de lait dans les saisons basses (notamment l'été). Des compléments de prix peuvent aussi être appliqués en fonction des résultats financiers de la laiterie.

L'an dernier, la profession a été pointée par la DGCCRF, qui a qualifié d'entente le mode de fixation des prix du lait au sein de l'interprofession. Les conflits entre producteurs et industriels, privés de moyen de fixation des prix, ont alors repris à la fin de l'année. Faute de trouver un mode de détermination alternatif, les pouvoirs publics ont alors accordé à la profession une dérogation de cinq mois. Celle-ci s'est achevée au mois de mars. « Les industriels n'ont pas souhaité siéger aux dernières commissions régionales et nationale, mettant en avant la fin de la dérogation. Il faut que les pouvoirs publics nous redonne les moyens de discuter des prix sans tomber sous le coup de la DGCCRF », explique Thierry Roquefeuille, secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL). Les marchés laitiers étant toujours aussi déprimés, la bagarre entre les producteurs et les industriels est alors repartie de plus belle...


P.D.



jeudi, 14 mai 2009

Actions des producteurs de lait de l'Orne

source: France 3 Normandie

Des agriculteurs ont mené des actions dans la nuit du 13 au 14 mai contre trois laiteries de l'Orne

Des producteurs de lait ont lancé dans la nuit du 13 au 14 mai des actions "coups de poing" dans l'Orne contre les laiteries Lactalis de Domfront et Sodiaal d'Alençon, à l'initiative des Jeunes agriculteurs (JA).

D'après les gendarmes, les producteurs étaient 20 à Domfront et 50 à Alençon. Selon les JA, ils étaient 250 à 350 à Domfront et 150 à 200 à Alençon.

Mécontentement des agriculteurs de l'Orne

 

Les producteurs se trouvaient peu après-minuit dans les bureaux des directeurs de ces deux laiteries. "Nous sommes en discussion sur les prix du lait. Le bureau du directeur a été retourné", a indiqué Stanislas Delabasle, responsable lait des Jeunes Agriculteurs (FNSEA) de l'Orne, à Alençon.

 

"Nous avons fait tomber une clôture pour pouvoir rentrer dans la laiterie. C'est tendu", a ajouté Stéphane Davy, président des JA de l'Orne à Domfront.

 

Interrogé par l'AFP, les gendarmes ont indiqué peu après minuit que ces actions n'avaient "pas" entraîné de "dégradation". "Ca se passe plus ou moins dans le calme", a indiqué un gendarme.

 

Sept camions étaient en outre bloqués devant la fromagerie Gillot à Saint-Hilaire-de-Briouze, que des producteurs du 13 mai au 14 mai au matin.

 

Comme en Haute-Normandie, les producteurs de Basse-Normandie protestent contre la baisse du prix da lait. Les agriculteurs devraient recevoir quelque 210 euros pour 1.000 litres contre 305 euros au début de l'année.
"Un niveau jamais atteint par le passé" et qui "est largement en dessous des coûts de production" estimés à "au moins 260 euros", selon la Fédération nationale des producteurs laitiers.

Danone : le blocage continue

Le blocage de l'usine Danone de Ferrières-en-Bray se poursuivait jeudi 14 mai.
Les discutions entre le directeur des achats lait France de Danone avec les producteurs de lait n'avaient pas abouti le 13 mai.

"Nous avons seulement obtenu le principe du retour à la table des négociations la semaine prochaine", a indiqué Max Bottier, militant de l'Union syndicale agricole de la Seine-Maritime.


En revanche, selon ce syndicaliste, Danone a refusé de verser un complèment de 30 euros par tranche de mille litres de lait au titre d'avril comme l'exigent les manifestants. Cela aurait permis de limiter la baisse du prix du lait, tombé de 303 euros les mille litres en avril 2008 à 211 en avril 2009


samedi 16 mai 2009
Les producteurs de lait perturbent la visite de MAM à Vire

Manifestation des producteurs de lait à Vire à l'occasion de la venue de Michèle Alliot-Marie. Photo : Jean-Yves Desfoux
Les producteurs laitiers ont poursuivi samedi leurs actions dans l'Ouest, particulièrement en Basse-Normandie et en Ille-et-Vilaine, pour protester contre la baisse du prix auquel ils vendent leur lait, a-t-on appris auprès des FDSEA et des gendarmes.

A Vire (Calvados), des producteurs ont particulièrement perturbé la visite de la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie venue inaugurer une école de pompiers en s'introduisant sur le site et en en bloquant momentanément les accès.


Après le départ de la ministre, une centaine d'éleveurs se sont dispersés dans le centre de Vire avec une dizaine de tracteurs, perturbant gravement la circulation dans le centre-ville. Ils ont déversé un camion de lait devant la sous-préfecture. Des actions dans des grandes surfaces étaient prévues en soirée aux alentours, mais les magasins Intermarché et Leclerc ont fermé leurs portes.

Aussi en Ille-et-Vilaine


Des actions ont également eu lieu à Granville, où les producteurs de lait ont bloqué l'entrée du centre Leclerc. Leur mécontentement vise la grande distribution, responsable selon eux de la baisse du prix de vente du lait. A Coutances, Livarot et Avranches, les producteurs de lait ont mené des actions de même nature.


En Ille-et-Vilaine, quelques dizaines de producteurs de la FDSEA et des JA ont bloqué pendant plusieurs heures les parkings de deux grandes surfaces à Dol-de-Bretagne .
D'autres ont manifesté leur mécontentement devant une coopérative agricole dans l'Orne et devant une laiterie Bel près d'Amboise (Indre-et-Loire).

Effondrement des prix


Les producteurs, qui multiplient les actions depuis le début de la semaine, dénoncent un effondrement du prix auquel les industriels leur achètent leur lait. Ce prix, aux alentours de 210 euros les mille litres en avril, est en baisse d'environ 30% par rapport au début de l'année, selon les calculs de la Fédération nationale des producteurs laitiers (FNPL, émanation de la FNSEA).
Des producteurs devraient mener des actions "ciblées" en région parisienne devant les sièges de groupes agroalimentaires dès lundi, selon la FNPL qui a appelé à d'autres actions devant les préfectures le 19 mai. La Confédération paysanne, quant à elle, a annoncé une journée de mobilisation le 25 mai.
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Il refuse de faire vacciner ses animaux

28 Avril 2009 , Rédigé par jr Publié dans #Santé du troupeau

B

ertrand Rouault n'a pas vacciné ses moutons l'année dernière, contre la FCO. Il ne le fera pas cette année non plus. L'éleveur de Saint-Plaisir fait confiance aux défenses immunitaires de ses animaux.

Pas de piqûre pour les brebis de Bertrand Rouault. Son troupeau n'a pas reçu le vaccin contre la fièvre catarrhale ovine (FCO). « Je n'ai pas vacciné mes moutons », annonce tranquillement l'éleveur. Et son troupeau n'a pas été décimé : « Sur trois cents brebis, deux sont mortes de la FCO. Et j'ai perdu un agneau sur cent soixante-dix. Il n'y a pas eu de retard d'agnelage. La reproduction s'est faite en temps et en heure ».

Faire confiance à la nature

Bertrand Rouault ne s'est pas précipité sur les vaccins. Il a fait confiance à ses bêtes et à la nature : « Les animaux ont des défenses naturelles. Si on est confronté à la maladie, il faut optimiser leurs défenses. J'ai soigné les animaux à l'homéopathie. Mais en grande partie, ce qui les a protégés, c'est l'apport minéral. J'ai vu une consommation importante de sel, de magnésium et d'oligo-éléments auxquels mes moutons pouvaient avoir accès librement. C'est l'immunité naturelle qui a pris le pas ».

Pas d'accord avec la vaccination, Bertrand Rouault est surtout opposé à l'obligation de vacciner : « Ça me dérange dans la mesure où on peut se passer du vaccin. Avec la vaccination, on n'aide pas l'éleveur à progresser. On ne l'aide pas à se poser la question : "qu'est-ce que je peux faire dans mon élevage pour prévenir la maladie?". Les agriculteurs travaillent avec le vivant et je pense que l'on doit "faire équipe" avec lui. Or, on a tendance à appliquer des schémas industriels sur le monde du vivant ».

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Vers la fin d'une agriculture intensive ?

27 Avril 2009 , Rédigé par jr Publié dans #Environnement

Marie-Monique Robin, l'auteur et la réalisatrice de l'enquête « Le monde selon Monsanto », sera présente au Rex ce mardi soir pour une projection-débat.

La journaliste Marie-Monique Robin, auteur du livre et réalisatrice du film Le monde selon Monsanto sera à Pontivy ce mardi. Pour débattre des conséquences d'une agriculture intensive.

Entretien

 

Votre livre est paru en mars 2008. Pensez-vous que la situation peut changer grâce, entre autre, à votre travail ?

Absolument, les esprits changent. Pour Monsanto, les mauvaises nouvelles s'accumulent. La culture de l'OGM 810 vient d'être interdite en Allemagne, à la suite de cinq pays européens, dont la France. Les cultures deviennent résistantes à certains pesticides, comme le Round Up, lui aussi produit par Monsanto. Nous pouvons raisonnablement penser que l'agriculture intensive disparaîtra et avec elle l'usage de ces produits. Je suis très optimiste.

Comment vous êtes-vous intéressée à une firme comme Monsanto ?

Je suis journaliste depuis 25 ans et j'ai fait de nombreux reportages sur les questions agricoles dans le monde. À chaque fois, je retombais sur Monsanto ! Ils sont partout. J'ai commencé à collecter des informations, pour arriver finalement à cette enquête.

Lors des rencontres que vous organisez dans le monde entier, vous arrive t-il d'être face à des personnes sceptiques ?

Non. Mon livre, et le film, sont imparables. J'ai vérifié la moindre information. En général les gens sont très choqués, mais je n'ai rencontré personne qui m'ait dit « je ne vous crois pas ».

Vous connaissez bien cet environnement ?

Mes parents étaient agriculteurs, en intensif. Ils avaient créé un groupement avec cinq agriculteurs. Ils utilisaient énormément de pesticides. Sur les cinq, deux sont morts, d'un cancer du foie et d'une leucémie. Un troisième, mon oncle, est atteint d'un cancer de la prostate. Aujourd'hui ils font le rapport. Chez vous, en Bretagne, avec l'envol de l'intensif ces trente dernières années, il serait intéressant de connaître le nombre de malades chez les agriculteurs.

Comment réagissent-ils quand ils découvrent votre film ?

Ils sont très émus. Ce sont des victimes, mais il y a un fort sentiment de culpabilité. Pourtant ils ne savaient pas, une firme comme Monsanto n'a jamais émis le moindre doute sur les risques sanitaires de ces produits.

Que peuvent-ils faire ?

Je les pousse à porter plainte contre X. Évidemment, il est très difficile de prouver le lien direct entre un cancer et l'usage d'un pesticide. Mais si de très nombreuses personnes commencent à porter plainte, il y aura forcément une réaction. Les pouvoirs publics ne pourront pas ignorer le problème. J'ai d'ailleurs en tête le projet d'une fondation, pour aider ces victimes à porter plainte.

Quel sera le sujet de votre prochaine enquête ?

L'impact des pesticides sur la santé justement. De façon générale les causes environnementales des cancers. Il est clair qu'il y a une augmentation très importante des cancers depuis 25 ans. On peut la mettre en lien avec l'usage des pesticides. Tant pour les agriculteurs qui y sont directement exposés, que pour le consommateur.

 

Recueillis parIsabelle JARJAILLE.
Ouest-France
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OGM : la hausse des rendements contestée

16 Avril 2009 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) ne sont pas seulement la cible des critiques en Europe, où l'Allemagne vient de rejoindre le cortège des Etats ayant banni le maïs Mon810 de leur territoire. Aux Etats-Unis, patrie du groupe Monsanto, un rapport publié mardi 14 avril par l'Union of Concerned Scientist (UCS), un groupe indépendant d'experts né dans le giron du Massachusetts Institute of Technology (MIT), s'attaque au principal argument des fabricants de semences modifiées : la garantie de plus forts rendements.

"Depuis des années, les industriels claironnent qu'ils vont nourrir le monde, en promettant que les OGM produiront de meilleurs rendements. Mais après vingt ans de recherches et treize ans de commercialisation, les fermiers américains qui ont recours à ces semences n'ont guère récolté davantage à l'acre (0,4 hectare). En comparaison, l'agriculture traditionnelle continue d'avoir de meilleurs résultats", affirme l'auteur du rapport, Doug Gurian-Sherman.

Pour aboutir à cette conclusion, ce biologiste a passé au crible toutes les statistiques et études académiques publiées sur le soja et le maïs, les deux cultures transgéniques les plus répandues aux Etats-Unis, oùprès de 90 % des surfaces plantées en soja le sont en OGM, tout comme plus de 60 % des surfaces consacrées au maïs.

Trois OGM dominent le marché. Une variété de maïs résistante à certains insectes nuisibles - comme la pyrale, une chenille qui dévore les tiges de la plante de l'intérieur - et deux variétés tolérantes aux herbicides, l'une de maïs et l'autre de soja. Ces deux dernières "n'ont apporté aucune amélioration des rendements", affirme le rapport.

Concernant le maïs Bt (Bacillus thuringiensis), résistant aux insectes, comme le Mon810, l'accroissement de la production s'est avéré "marginal", sauf dans les cas de fortes invasions, où une hausse de 7 % à 12 % a pu être observée. Ces résultats s'appuient en partie sur des récoltes obtenues en Europe, où le maïs Bt est largement exporté.

La hausse de la productivité au cours des dernières années tient davantage à d'autres facteurs d'innovation agricole, selon le rapport. L'auteur juge même en conclusion qu'il serait dangereux de miser sur les OGM pour assurer les besoins alimentaires d'une planète qui comptera 9 milliards d'habitants en 2050, soit près de 50 % de plus qu'aujourd'hui.

 

"FAUSSE PROMESSE"

 

Ce rapport n'est pas le premier à dénoncer la "fausse promesse" des OGM. Et le constat n'émane pas seulement de cercles réputés hostiles aux biotechnologies. En 2006, les chercheurs du ministère américain de l'agriculture, faisant le bilan des dix premières années de cultures transgéniques, ne constataient pas d'amélioration significative des rendements. Alors que les enquêtes réalisées auprès des fermiers montraient que ce point constituait la principale raison de se tourner vers les OGM.

Les semenciers ont jusqu'à présent catégoriquement réfuté ces affirmations. Proche des multinationales du secteur, le cabinet de conseil PG Economics expliquait, en février, que "les faits montrent que sur l'ensemble des pays ayant recours à des maïs OGM résistant aux insectes ravageurs, les rendements ont crû de 5,7 % entre 1996 et 2006". Et d'ajouter que "les performances sont d'autant plus fortes quand le pays a peu de moyens pour lutter contre les pestes animales". Toujours selon PG Economics, le coton transgénique aurait entraîné une augmentation des rendements de 50 % en Inde, le maïs OGM faisant de même à hauteur de 24 % aux Philippines.

En France, Luc Esprit, directeur de l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM), se dit surpris par les conclusions de l'UCS : "Je ne peux parler que de nos résultats. Mais entre 2005 et 2007, jusqu'à ce que le Mon810 soit interdit, nous avons enregistré, en moyenne, un écart de 6 à 8 quintaux à l'hectare entre les parcelles de maïs OGM et les parcelles traditionnelles."

Ce débat sur les rendements s'ajoute à ceux concernant l'innocuité des OGM sur la santé humaine et leur incidence sur l'environnement. Mercredi 15 avril, la Commission européenne (après avoir vainement tenté de jouer les gendarmes contre les pays récalcitrants) a décidé de se donner le temps de la réflexion sur le Mon810.

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GERARD

12 Avril 2009 , Rédigé par jr Publié dans #humour


GERARD
envoyé par V120
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Les vertus du fumier

12 Avril 2009 , Rédigé par jr Publié dans #Environnement



Cette semaine nous allons parler d'amélioration du sol. En effet, le fumier peut être utilisé pour de nombreuses choses.
IL peut servir de combustible pour faire la cuisine (En Inde), pour se tenir chaud l'hiver (En Mongolie avec la bouse de yack), faire du papier (avec de la bouse d'éléphant en Inde ou du fumier de kangourou en Australie). Pour notre part, nous nous contenterons de l'employer au jardin pour améliorer nos récoltes ou avoir de plus belles fleurs.
L'avantage majeur du fumier c'est que ça reste un produit naturel qui retourne à la terre. Le fumier, tout comme le compost, est un amendement. La différence avec le terme engrais, c'est que le fumier est surtout là pour améliorer la structure du sol, c'est-à-dire rendre une terre argileuse plus friable ou alourdir une terre sableuse par exemple.
Grâce aux micro-organismes contenus dans le fumier, la vie microbienne du sol va redémarrer et des réactions chimiques vont avoir lieu. Au final un sol plus facile à travailler. Malgré tout, le fumier amène aussi de l'azote, du phosphore et de la potasse avec des pourcentages différents selon le type de fumier et l'état de décomposition. En moyenne, une tonne de fumier peut amener 4 à 5 kg d'azote, 2 à 3 kg d'acide phosphorique et 5 à 6 kg de potasse soit des pourcentages quand même assez faibles.
Le fumier est donc idéal pour amener toutes sortes de bébêtes microscopiques qui vont améliorer le sol mais il y aura quand même besoin d'un complément d'engrais (naturels de préférence). Inversement, un engrais ne vous aidera pas à améliorer la structure d'un sol c'est pourquoi fumier et engrais ne se remplacent pas, ils se complètent.

Différents fumiers;
Si vous avez le choix, préférez les fumiers dits chauds (de cheval, âne, mouton, etc.) pour les terres argileuses. On les étale et on attend, on dit qu'ils « chauffent le sol » ou qu'ils constituent des « couches chaudes ». Concernant les fumiers froids (de bovins, porcs, etc.), utilisez-les pour les sols siliceux et calcaires. Pour les fumiers « froids » qui se décomposent lentement, les apports doivent se faire en automne- hiver pour le printemps suivant. Concernant les fumiers « chauds » vous pourrez les épandre au printemps mais il faudra tout de même attendre un mois et demi avant de semer derrière.
Il faut apporter environ 500 kg de fumier pour 1 000 m² (1 mètre cube de fumier pèse 400 kg lorsqu'il est frais et 7 à 800 kg après tassement). Il suffit d'appliquer la dose précitée tous les 3 ans pour entretenir un taux humique convenable. Pour le fumier en granulés, selon le dosage et les compléments, regardez bien sur le sac la dose à employer. Le fumier de bovin frais améliore les terres légères. Il contient beaucoup de phosphore, c'est par contre le moins pratique des fumiers dans sa mise en place, surtout lorsqu'il n'est pas bien décomposé car c'est un fumier assez gras (c'est pourquoi il faut éviter de l'utiliser en sol argileux, sauf éventuellement s'il est sous forme de granulés).
Le fumier de cheval ou d'âne frais améliore les terres lourdes par son pouvoir asséchant. Il est riche en azote et très chaud. Il a l'avantage d'assécher les sols où la rétention d'eau est marquée.
Le fumier de moutons et de chèvres frais améliore les terres lourdes, c'est le plus riche en matières organiques.
Son action est plus durable que celle du fumier de cheval, mais moins que celle du fumier de vache.
Le fumier de volaille améliore les terres lourdes mais il comporte cinq fois plus d'azote que les autres fumiers, azote assimilable trop rapidement. Ce fumier donne donc des plantes qui se goinfrent vite et qui deviennent alors trop fragiles. Utilisez-le avec modération.
Le fumier de porc est froid et très aqueux, il est de mauvaise réputation et son action semble de peu de durée. Cependant certains légumes comme le céleri et le poireau l'apprécient beaucoup. Il est riche en potasse et a une action répulsive nettement marquée sur les taupes.
Pour l'odeur de ces fumiers, cela vient de la nourriture des animaux ; plus les bêtes mangent des protéines, plus ça sent mauvais. Renseignez-vous un peu avant.

Emplois;
Quel que soit le fumier que vous souhaitez épandre, il ne faut surtout pas l'épandre frais à la sortie de la soue à cochon, de la stabulation, de l'écurie… Il faut garder votre fumier dans un coin en le retournant de temps en temps pendant plusieurs mois et ensuite vous pourrez l'utiliser. Pour une bonne assimilation du fumier que vous mettez, il faut bien penser à l'incorporer dans les premiers centimètres du sol.
À la semaine prochaine pour aller dans le potager.


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Pouvoirs du maire - Gestion de nuisances

12 Avril 2009 , Rédigé par jr Publié dans #Environnement

Il appartient au maire d'enjoindre les propriétaires des dépôts de déchets agricoles de prendre les mesures qui s'imposent.
Afin de ne pas générer de risques de pollution des eaux et de gêne au voisinage, les dépôts de déchets agricoles doivent être implantés conformément aux dispositions du règlement sanitaire départemental, qu'il s'agisse de dépôts provenant d'un élevage familial ou d'un élevage agricole non soumis à la loi n° 76-663 du 19 juillet 1976 modifiée relative aux installations classées. En application des articles L. 1311-1 et L. 1311-2 du Code de la santé publique, le maire doit veiller au respect des dispositions du règlement sanitaire départemental. En outre, au titre de son pouvoir de police générale, précisé à l'article L. 2212-2 du Code général des collectivités territoriales, le maire doit assurer la salubrité publique. Il doit donc faire cesser toute cause d'insalubrité sur le territoire de sa commune. Dans ces conditions, il appartient au maire d'enjoindre les propriétaires des dépôts de déchets agricoles de prendre les mesures qui s'imposent. Ces mesures doivent être proportionnées aux circonstances pour supprimer les nuisances constatées (Conseil d'État, 27 juillet 1990, commune d'Azille). Par ailleurs, le règlement sanitaire départemental prévoit des sanctions pénales en cas d'infractions à ce règlement. Elles sont constatées par les officiers et agents de police judiciaire visés aux articles L. 2122-31 et L. 2212-5 du code général des collectivités territoriales.

Question écrite n° 01483 de Jean Louis Masson, Réponse publiée JO Sénat 9 mars 2009
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Première étude d'exposition des agriculteurs aux pesticides publiée fin 2009

12 Avril 2009 , Rédigé par jr Publié dans #Santé Nutrition

 Les premiers résultats de la vaste étude Agrican, lancée en 2005 pour étudier l'exposition des agriculteurs aux pesticides et sur les risques de cancer qui en découlent, seront publiés à la fin de l'année, a indiqué jeudi le Pr Pascal Gauduchon, de l'université de Caen Basse-Normandie.

Cette étude, menée simultanément dans 12 départements, est motivée par l'insuffisance de données disponibles sur le sujet en France, premier utilisateur de pesticides en Europe, a souligné M. Gauduchon, membre du Groupe régional d'études sur le cancer et l'un des coordinateurs de l'étude Agrican.

Or, la population agricole représente 1,4 million d'actifs, dont 700.000 chefs d'exploitation - et même deux fois plus en intégrant les retraités.

Une étude limitée à 6.000 personnes en 1995 dans le département du Calvados avait montré que le risque général de contracter un cancer en milieu rural était moindre qu'en milieu urbain, notamment pour les affections du poumons, de l'oesophage et de la vessie, a rappelé le Pr Gauduchon.

"Mais un certain nombre de tumeurs pourraient se trouver en excès limité en milieu agricole", a-t-il poursuivi en citant la prostate, les cancers du sang et les lymphomes non hodgkinien. "Il existe un risque limité mais confirmé".

Pour Agrican, plus de 560.000 questionnaires ont été adressés aux agriculteurs, dont 182.000 ont été retournés aux chercheurs.

"Cette large cohorte doit permettre d'identifier les expositions, l'incidence de certains cancers, les causes de décès mais aussi d'apporter des arguments scientifiques pour juger du caractère professionnel de certains cancers", a ajouté le scientifique.

"Quand on exclut le tabagisme comme facteur de risque, seuls 14% des cancers peuvent être attribués à une cause précise, et 86% restent inexpliqués", rappelle le Pr Gauduchon, qui s'exprimait dans le cadre d'une audition publique à l'Assemblée nationale sur "Les effets des pesticides sur la santé humaine".

L'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques rendra son rapport sur le sujet à l'automne prochain.

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Crise ouverte, la FNSEA écartelée entre éleveurs et céréaliers

28 Mars 2009 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

Le congrès de Poitiers du 31 mars au 2 avril s'annonce houleux. Les grandes cultures font tanguer le premier syndicat agricole français. On se déchire à propos des aides européennes.

Ils sont « désespérés », « écoeurés ». Touche pas à mon blé. La révolte gronde dans les riches plaines du Bassin parisien. Mercredi à Paris, 5000 agriculteurs ont défilé contre la réforme des aides européennes. Dès 2010, les producteurs de grandes cultures devront partager leurs aides avec les filières les plus fragiles. Et ça ne passe pas.

Car cette défaite, les grands céréaliers n'y croyaient pas. Jamais, pensaient-ils, le ministre n'osera. Michel Barnier a pourtant tranché. Au nom de la justice.

Histoire d'un casse réussi. Monté dans l'ombre par Pierre Chevalier, le président de la Fédération nationale bovine. L'homme revient de Bruxelles. Avec le sourire. « La Commission nous soutient, glisse-t-il au téléphone. Mais c'est vrai, ça a été très dur. J'ai pris des coups. » Mieux répartir les aides européennes. Depuis longtemps, l'éleveur corrézien en parlait. Sans réussir à se faire entendre. Échec cuisant l'an dernier, lors du congrès de la FNSEA à Nantes.

Inégalités

Bien décidé à faire bouger les lignes, Pierre Chevalier a mûri sa contre offensive. « On ne nous prenait pas au sérieux. J'ai fait plancher des économistes», ajoute-t-il. En pointant du doigt les inégalités de revenus à l'intérieur même du monde agricole: 30000 € en moyenne de revenu par an pour un céréalier en 2008, 14100 € pour un éleveur de bovins. Moins encore : pour les maraîchers : 8570 €.

Cherchez l'erreur. Lorsque le cours des céréales a doublé, jamais les céréaliers n'ont proposé de partager. Aujourd'hui, il payent le prix fort. Et laissent au président de la FNSEA le soin d'éteindre l'incendie. Un crève-coeur pour Jean-Michel Lemétayer. Comme mercredi lors du congrès des producteurs de lait au Mans. Alors qu'il plaidait l'avenir de la filière laitière, les céréaliers défilaient à la même heure à Paris.

C'est ce qui s'appelle un coup de poignard dans le dos. « Les manifestants ont dénoncé la politique du ministre, pas celle la FNSEA », dit-il pour se rassurer. « À voir », analyse Stéphane Le Foll, député européen et spécialiste des questions agricoles au PS. « Ce virage pris à reculons n'a pu se faire sans l'aval de la direction de la FNSEA. D'ailleurs, cette réforme était nécessaire. » Jean-Michel Lémétayer le sait bien, lui aussi. Mais préfère aujourd'hui ne pas en parler. Conscient de l'ampleur de la crise qui secoue le premier syndicat agricole français.

320 000 adhérents

En dépit de ses 320 000 adhérents et de ses 20 000 élus, la Fnsea est un colosse aux pieds d'argile. Un syndicat contraint de s'adapter dans l'urgence. Pour répondre au défi d'une agriculture à la fois productive et respectueuse de l'environnement. Mais aussi affronter la remise à plat de la politique agricole européenne. « La FNSEA a géré de façon conservatrice des acquis. L'agriculture sera au coeur de la prochaine législature européenne, analyse Stéphane Le Foll. Pour justifier des aides, un projet agricole sera indispensable. »

Mais c'est un sacré défi. Car l'agriculture n'échappe pas au repli sur soi. À la remise en question des institutions. Chacun en veut pour son argent. « Je n'ose croire que pour certains, le syndicalisme puisse se résumer à des aides Pac », insiste Jean-Michel Lemétayer qui ne veut pas croire à une scission. Pour gagner la bataille de Poitiers, le supporter du Stade Rennais parie sur le collectif. Quitte à jouer les prolongations. « S'il faut débattre jusqu'à une heure du matin, on le fera. »

Patrice MOYON.

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Le débat sur le vaccin contre la FCO s'envenime

13 Mars 2009 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

Le Collectif 43 pour la liberté du choix prophylactique de la fièvre catarrhale (FCO), qui demande la liberté de ne pas vacciner leurs bêtes contre la FCO, a rencontré le 4 mars dernier le Groupement de défense sanitaire afin de lui exposer sa position Il organise une réunion publique samedi 21 mars au Puy.

 

Les membres du Collectif 43 pour la liberté du choix prophylactique de la FCO défendent la reconnaissance de l'immunité naturelle comme seule solution efficace à long terme pour protéger les troupeaux contre tous les sérotypes de la FCO. Ils militent pour la mise en place d'un protocole de lutte alternatif, comme le renforcement de l'immunité naturelle par des compléments alimentaires minéraux. Pour eux, la FCO n'occasionne pas des pertes largement supérieures aux revenus des éleveurs.
Le collectif demande donc la réalisation d'une étude sérologique de grande ampleur comparant les troupeaux vaccinés et non vaccinés. Il prend pour témoin le vétérinaire Gilles Gromont, médaillé d'or au sommet de l'élevage 2008, aurait déjà réalisé de tels travaux démontrant que l'immunité naturelle est plus forte que l'immunité vaccinale.


"Face à nos doléances il y a eu un mouvement de compréhension de la part de certains éleveurs, explique le collectif, mais il nous a été soumis que le GDS en tant qu'organisme sanitaire n'a d'autres choix que d'être là pour faire appliquer les directives gouvernementales. On peut du coup s'interroger sur leur liberté de décision."


A ce jour, aucune pénalité financière n'est établie à l'encontre des éleveurs ne vaccinant pas, le ministère ne se prononçant pas. Pour le collectif, "il est déplorable qu'après l'envoi d'un dossier complet d'information sur notre démarche, le comité de pilotage sur le FCO continue la désinformation et entretienne un climat de psychose auprès des éleveurs" en laissant entendre que des sanctions pourraient les pénaliser.


Pour continuer à informer les consommateurs et les éleveurs de Haute-Loire préoccupés par cette campagne de vaccination obligatoire, le collectif organise une réunion publique en présence du vétérinaire Gilles Gromont. Elle aura lieu samedi 21 mars à 20h30 au centre Pierre Cardinal au Puy.

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