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témoignage d'un client néerlandais de Lely Taurus.

4 Avril 2010 , Rédigé par jr Publié dans #Matériel

Témoignages
taurus_testimonials2.jpg

L'article suivant présente le témoignage d'un client néerlandais de Lely Taurus.

 

« Les perspectives offertes par l'acquisition de deux robots d'occasion correspondaient tout à fait à nos besoins. Aujourd'hui, notre capacité de production a grimpé de manière significative ! »
Robert, Sascha et Hugo van Lent
Budel, 3 août 2009

 

Présentation de la ferme :
• Quota laitier de 650.000 litres
• 90 vaches rouges et blanches
• Production annuelle moyenne de 7.500 litres par vache
• 40 ha d'herbage et 8 ha de maïs
• Elevage de veaux sur site
• Nouveau bâtiment d'élevage construit en 1994
• Robert et son père faisaient auparavant appel à une salle de traite en épis 2 x 4 ouverte
• Installation de deux robots de traite d'occasion en mars 2009
• Pâturage extérieur 24h/24 en été

En 2005, Robert prend la direction de la ferme paternelle de Budel (Pays-Bas). Au cours de la décennie précédente, l'exploitation voit son quota laitier progressivement doubler pour s'établir à 650.000 litres. Si bien que, au fil des années, la salle de traite en place ne permet progressivement plus de poursuivre l'activité laitière dans de bonnes conditions. La traite des vaches occupe 3 heures par jour, une durée que Robert souhaite raccourcir. L'éleveur est face à un dilemme : investir dans une nouvelle salle de traite ou installer des robots de traite.

Comment en êtes-vous arrivé à envisager l'achat de robots d'occasion ?
Les prouesses technologiques de la traite robotisée nous ont toujours attirés, mais nous ne disposions pas des moyens pour investir dans un système neuf correspondant à notre capacité de production. Ce qui ne nous a pas empêché de continuer à nous laisser tenter en visitant de nombreuses fermes robotisées. Au final, ce qui devait arriver est arrivé. Nous nous sommes dit : « D'une façon ou d'une autre, voilà comment nous voulons gérer notre exploitation laitière ! » Un collègue nous a alors suggéré de jeter un coup d'œil aux modèles d'occasion.

 

Comment avez-vous trouvé vos robots d'occasion ?
Dans un premier temps, nous sommes tombés sur une offre de vente de deux robots provenant directement d'un éleveur. Nous avons pensé acquérir ces deux modèles mais nous avons rapidement eu de sérieuses réserves. « Etait-ce bien sage de réaliser un tel investissement sans autre forme de garantie ? » Finalement, nous nous sommes décidés à contacter le Lely Center de Venray. Peu de temps après, nous avons reçu une offre de leur part pour deux modèles d'occasion. Offre que nous avons acceptée.

Ces deux robots, nous avons pu les voir en activité dans leur ferme d'origine. Ce qui m'a permis de demander à leur propriétaire initial la raison qui le poussait à les mettre en vente. Sa réponse: après dix ans de bons et loyaux services, son projet était alors d'acquérir deux nouveaux modèles d'Astronaut A3. Il était satisfait de la valeur de reprise de ses deux robots qu'il avait déjà amorti. Son objectif était d'investir à nouveau afin d'optimiser les amortissements qui ne sont pas plus importants que les nôtres pour nos robots d'occasion.

 

Pourquoi avoir opté pour des robots Lely ?
Lely justifie d'une longue expérience dans le domaine de la traite robotisée : de quoi envisager l'avenir avec sérénité ! Nous avons passé en revue ce que proposait la concurrence, mais le choix en modèles d'occasion était extrêmement limité ! Certains de ces modèles étaient d'ailleurs très récents : de quoi nous mettre la puce à l'oreille quant à leur qualité ! Aujourd'hui, nous sommes totalement satisfaits de notre choix.

Le savoir-faire de Lely constitue pour nous une garantie de sécurité incontestable. Par la suite, nous avons procédé à des études comparatives par rapport aux modèles concurrents. Avec, à chaque fois, la même conclusion : nous avons fait le bon choix !

 

Comment évaluez-vous le service proposé par Lely ?
Excellent ! J'ai été agréablement surpris par leur sens du service, aussi bien en termes de réactivité commerciale que de préparation et de support tout au long du processus d'installation et de démarrage. Ensemble, nous sommes parvenus à aménager un bâtiment d'élevage à la hauteur de mes attentes.

A leur arrivée, les deux robots étaient d'une propreté irréprochable. C'est simple : on aurait dit des modèles tout neufs ! Et pour cause : ils avaient fait l'objet d'une révision et d'une mise à jour en usine. Lely avait remplacé les pièces en caoutchouc, les paliers, etc., mais également installé un laser, un système de séparation du lait ainsi qu'un logiciel complètement mis à jour. Dans de telles conditions, les deux robots Astronaut sont partis pour dix nouvelles années d'activité !
Le support de Lely s'est révélé être efficace de bout en bout. Des spécialistes expérimentés nous ont présenté tous les aspects du système avant de nous accompagner tout au long du processus de traite. Un support complémentaire en termes de gestion du troupeau pourrait à présent me permettre d'optimiser mes performances laitières.

Côté garantie, je suis 100% satisfait de l'offre Lely. Au cours du premier mois, j'ai dû faire face à un problème de carte de circuit imprimé. Si ce genre de chose peut arriver, il n'en demeure pas moins que personne n'aime avoir à en assumer les conséquences financières ! Et, là, pas de mauvaise surprise : le remplacement du composant défectueux a été entièrement pris en charge par mon Lely Center.

 

Comment évaluez-vous le fonctionnement de vos robots ?
Le fonctionnement de mes deux Astronaut répond totalement à mes besoins. La première semaine a été très intensive, c'est le moins que l'on puisse dire. Mais heureusement, nous avions été briefés de manière très exhaustive. Aujourd'hui, mes vaches se sont très bien habituées aux robots. D'ailleurs, il leur a fallu peu de temps pour l'intégrer dans leur routine quotidienne ! Dans le bâtiment d'élevage, l'ambiance est nettement plus tranquille qu'auparavant. Toutefois, nous avons dû nous séparer de certaines vaches dont les trayons étaient difficiles à brancher. La collecte des vaches est également plus facile aujourd'hui et nous sommes rarement confrontés à des problèmes techniques. Nos listes d'alertes sont relativement longues - une situation imputable aux réglages à faire au niveau du système robotisé.

En cette saison, nos vaches peuvent pâturer 24h/24. Ce système est parfaitement compatible avec l'utilisation de robots Lely Astronaut. Concrètement, le pâturage suit directement la phase de traite. Nous allons chercher nos vaches deux fois par jour, mais celles-ci peuvent être traites plus fréquemment si elles le souhaitent. Le nombre moyen de traites quotidiennes est plus élevé (2,7) lorsque les portes du bâtiment d'élevage restent fermées. Cela dit, en situation de pâturage, ce nombre s'établi tout de même à 2,1. A notre avis, la mise à l'herbe est fondamentale pour la santé des animaux bien que la capacité de traite ait évidemment toute son importance. Dans le contexte actuel, nous pourrions porter notre cheptel à 110 vaches. Mais notre production est suffisamment élevée. A noter, enfin, que nous recevons une alerte à chaque fois qu'un robot reste inoccupé plus de 3 heures...

Avec notre ancienne salle de traite, la qualité de notre lait a connu d'importantes variations en termes de qualité. D'où cette question, inévitable : allait-il en être de même avec nos deux Astronaut ? Heureusement, nos doutes ont été rapidement levés : le taux de cellules s'est sans cesse amélioré depuis le démarrage de nos robots. Il y a quelques jours, nous avons voulu tester un produit de nettoyage moins cher. Le résultat a été franchement décevant.

 

Avec le recul, comment évalueriez-vous votre investissement ?
Au départ, Lely m'avait prévenu que je ne passerai pas forcément moins de temps dans ma ferme. Et pourtant, aujourd'hui, je peux affirmer sans risque de me tromper que mon emploi du temps a été allégé d'au moins deux heures par jour grâce à mes robots de traite ! Bien sûr, ces deux heures, je les consacre à d'autres tâches mais, l'un dans l'autre, j'estime avoir raccourci mes journées de travail. De plus, mes horaires sont incomparablement plus flexibles, ce qui me permet de passer plus de temps avec ma famille.

Au final, l'acquisition de robots d'occasion s'est révélée être un choix judicieux surtout dans le contexte actuel de baisse des prix du lait. Pour l'instant, la croissance de la production ne constitue pas la priorité. Ce qui ne m'empêche pas de penser que la tendance actuelle finira par s'inverser. Et lorsque les cours repartiront à la hausse, mon équipement actuel me permettra de maximiser mes performances. En conclusion, c'est à chacun de faire ses choix. Pour ma part, je suis pleinement satisfait des miens !

 

 

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Lactalis privé de subventions?

2 Avril 2010 , Rédigé par jr Publié dans #Actua Lait

01/04/2010 | Mise à jour : 17:50 Réagir

Le conseil général DVD du Calvados et le conseil régional PS de Basse-Normandie menacent de ne pas verser les 500.000 euros de subventions qu'ils ont, à eux deux, promises à Lactalis si le géant laitier ne s'engage pas à respecter les accords nationaux sur les prix du lait.

Le département a voté mercredi la "suspension" d'une subvention de 250.000 euros destinée à l'usine Lactalis de Saint-Martin-des-Entrées (Calvados), en attendant une "table ronde" durant laquelle "Lactalis, qui avait remis en cause l'accord de juin 2009 sur les prix du lait, devra s'expliquer sur ses pratiques", a indiqué Michel Granger, vice-président du conseil général.

Le conseil régional de Basse-Normandie a également fait savoir qu'il attendait cette table ronde qui devrait se tenir "dans les semaines qui viennent" à l'initiative de la région, selon Philippe Bonneau, vice-président chargé de l'économie.

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Un troupeau de 70 vaches laitières empoisonné au minium (oxyde de plomb)Publié le 09 septembre 2008

21 Mars 2010 , Rédigé par jr Publié dans #Santé du troupeau

2008

Yves Guillouet a perdu 68 vaches et 2 taureaux en moins d’une semaine. Un silo de drèches

de brasserie, pollué accidentellement au minium (provenant de fine de plomb), serait à

l’origine de cette intoxication alimentaire.

Enquêtes et expertises sont en cours. La machine judiciaire (au civil et au pénal) est en route.Si les niveaux de

responsabilités restent encore a déterminer, il ne fait aucun doute que le troupeau laitier de Yves Guillouet, éleveur à

Culey-le-Patry (14), a été victime d’une intoxication alimentaire. 68 vaches et 2 taureaux sont morts en quelques jours.

Plus une goutte de laitInstallé le 1er octobre 2005 au coeur de la Vallée de l’Orne, Yves Guillouet produit un quota

annuel de 470 000 litres de lait. Le 16 août dernier au cours de la traite du matin, il note une baisse significative de

production. “Je trouvais cela bizarre, se souvient-il. Mais il faisait froid, les vaches avaient mangé du foin et je venais

quelques jours auparavant de changer de silo de drèches de brasseries. Je me suis dit que la dernière livraison de

sous-produit était sans doute moins appétente”. Quelques heures plus tard, la situation s’aggrave. “Plus une goutte de

lait lors de la traite du soir. Des vaches à 25 litres qui ont chuté à 1 litre comme si elles s’étaient taries subitement au

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cours de la journée. J’ai noté également une vache qui est tombée dans le parc d’attente mais elle avait déjà glissé 2

mois auparavant”. Quelques minutes plus tard, une seconde vache s’écroule prise de convulsion. “Elle s’est calmée en

un rien de temps mais je me suis dit qu’il y a avait un gros problème”. Yves ne finira pas sa traite du soir. Il appelle un

voisin à la rescousse puis le vétérinaire de service en début de soirée. Un problème d’alimentation est déjà évoqué et la

décision de sortir les vaches au pâturage est prise. Dimanche 17 août dès 5 h 30, Yves Guillouet retire le reste de ration

(ensilage de maïs + drèches de brasserie) de la table d’alimentation. Il part chercher ses vaches : une est morte, 3 sont

immobiles. Il ramène celles qui peuvent suivre. Le vétérinaire de l’exploitation et son collègue, qui a assuré la

consultation la veille, sont également présents. On pense à une intoxication au plomb : “une batterie de véhicule

abandonnée dans le champ ?” Mais comment une batterie pourrait-elle faire autant de dégâts ? Le dimanche soir, 10

vaches au total sont morte. Le lundi 18 août, Yves Guillouet a le bon réflexe : il alerte les services vétérinaires et le GDS

(Groupement de Défense Sanitaire). Administration, gendarmerie, huissiers, experts investissent l’exploitation. Pendant

ce temps et alors que la ferme est mise sous séquestre, l’hécatombe se poursuit : 22 bêtes crevées le lundi soir, 51 le

mercredi. Il ne reste le vendredi que 10 vaches vivantes dont 5 restent au sol. En moins d’une semaine, 68 vaches (dont

5 finalement euthanasiées au nom du principe du bien-être animal) et 2 taureaux sont morts. Ne subsistent aujourd’hui

sur l’exploitation que 4 vaches (taries au moment des faits et qui étaient au pâturage) et les élèves.

L’enquête avancePlus de revenu et quasiment plus de boulot, Yves Guillouet est désormais dans l’expectative. Son

préjudice est estimé à 250 000 e et doit pendant ce temps faire face à ses annuités après une mise aux normes. Peu à

peu cependant, ses multiples interrogations trouvent leur début de réponse. Il appartiendra à la justice d’établir la vérité

et de déterminer les niveaux de responsabilités. Mais à ce stade de l’enquête, l’hypothèse de la contamination de

drèches de brasserie au minium lors du transport semble privilégiée. Dans les faits, un camion aurait chargé des fines

de plomb (qui au regard de la législation n’est pas un déchet mais un produit) au départ d’une usine de recyclage près

de Caen le 8 août dernier. Direction l’Allemagne où cette marchandise aurait été livrée le 12. Problème : la remorque

n’aurait pas été complètement vidée de sa substance. Direction ensuite la Belgique où le camion charge 25 T de

drèches de brasserie pour le compte d’un distributeur d’aliments français. Une marchandise qui sera livrée le 13 août à

Yves Guillouet.Dès le lendemain, notre éleveur incorpore le sous-produit dans sa ration. On connaît la suite.

Les bons réflexes d’YvesMême si un troupeau entier a été décimé, aucun risque sanitaire n’est à craindre. Yves a eu

les bons réflexes dont celui de ne pas livrer son dernier tank. Le plomb d’ailleurs ne passe ni dans le lait ni dans les

urines. Il a pu également compter sur le soutien du GDS qui a mis dès le lundi toutes ses compétences et ses

ressources à son service (lire ci-contre). Notre éleveur espère désormais rebondir dans les prochaines semaines et

reconstituer son troupeau. Un battant dont les parents ont traversé en 2001 l’épisode douloureux de la vache folle.

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BVD

7 Mars 2010 , Rédigé par jr Publié dans #suivi de la ferme

Suivi sérologique lait de tank

La détermination du statut permet d’évaluer le degré de présence de la BVD dans une exploitation, et ainsi de proposer des mesures préventives et/ou des analyses complémentaires.

 
  • Elevage « A » :

    Ces élevages n’ont pas rencontrés le virus BVD, et sont des élevages à risques cliniques élevés en cas de contamination.


Elevage « B » :

Ces élevages ont peu de vaches séropositives, et sont à risques cliniques élevés en cas de circulation du virus BVD.

 Elevage « C »

Ces élevages vivent une augmentation apparente  récente du taux  de vaches séropositives. Cela peut être lié à une vaccination récente ou à l’introduction dans le troupeau d’une génération de génisses séropositives.


http://www.gdma76.fr/rubrique/pageLibre000203b7.asp

 

http://www.agrireseau.qc.ca/bovinslaitiers/Documents/Diarrh%C3%A9e%20virale%20bovine(lr).pdf

http://www.gds38.asso.fr/web/gds.nsf/0/276cbb626f8ff284c1256c87003c3e9e/$FILE/BVDanalyse.pdf

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Le Pays de Caux:

13 Février 2010 , Rédigé par jr Publié dans #pays de caux

 Histoire du Pays de caux


Le Pays de Caux est une région naturelle de Normandie. Il appartient au bassin parisien. Il s'agit d'un plateau crayeux en Haute-Normandie, au nord de la Seine, qui s'étend jusqu'aux falaises de la Manche. Il occupe la plus grande partie du département de la Seine-Maritime.

Les villes principales sont Le Havre, Dieppe, Fécamp, Yvetot et Étretat. L'architecture rurale se distingue par ses fermes-masures et ses colombiers.

Les habitants du pays de Caux sont les Cauchois. Le cauchois est un dialecte important de la langue normande.

 
Harfleur, dans l'agglomération du Havre, église et maisons à colombages

Pendant le Mésolithique, les cultures préhistoriques qui occupent le pays de Caux sont à rattacher à celles du bassin parisien (Tardenoisien) avec cependant des caractéristiques qui évoquent des influences belges.

 

Gaule indépendante : les Calètes

Le peuple gaulois qui demeurait dans le pays de Caux auquel il donna son nom était les Calètes dont le chef-lieu fut d’abord Caracotinum (Harfleur) puis Juliobona (Lillebonne). Le récit de la campagne militaire de Jules César donne des détails sur les Calètes, ancêtres des Cauchois (voir De Bello Gallico : « Commentaires sur la Guerre des Gaules », Livre II, 4, 9 ; Livre VII, 75, 3-4, Livre VIII, 7, 4)

Arrivés dans la région au IVe siècle av. J.-C. avec les Belges qui ont constitué la dernière vague connue de migrants celtes, les Calètes faisaient partie de la Gaule belgique. Lorsque, au Ve siècle, l'autorité de Rome commença à décliner, les Calètes se joignirent, avec les Namnètes, les Coriosolites, les Redones, les Abrincates, les Unelles, les Lexoviens, les Ésuviens, les Viducasses, les Andecaves, les Aulerques (Diablintes, Cénomans et Éburovices), les Véliocasses et les Parisii, aux Vénètes au sein d'une vaste fédération connue sous le nom de Confédération armoricaine destinée à se défaire de l'occupant.

Gaule romaine

Les fouilles de sauvetage de l'autoroute A29 ont révélé plusieurs villas gallo-romaines. Une des plus importantes est celle de Sainte-Marguerite-sur-Mer, sur le littoral à l'ouest de Dieppe. Les archéologues ont retrouvé un complexe de plusieurs pièces, organisées autour d'une cour carrée. Plusieurs pièces comportaient des mosaïques. Au nord, les bains et d'autres pièces étaient chauffées par hypocauste. Les matériaux utilisés étaient le pisé, le torchis et le colombage, matériaux traditionnels de l'architecture normande


Moyen Âge

À l'époque mérovingienne, le pays de Caux s'individualise par rapport au Talou : l'antique cité des Calètes se scinde en deux entités ou « pays » (du latin pagus).

À partir de la création du comté de Rouen et du duché de Normandie (911), les Vikings s'établissent en grands nombres dans la région et laissèrent une empreinte durable dans le dialecte cauchois mais aussi dans le type ethnique des normands cauchois.

Temps modernes

L'agriculture progresse : la culture du blé est le fait de grandes exploitations sur lesquelles est pratiqué l'assolement triennal. La jachère est remplacée progressivement par le trèfle, ce qui améliore la productivité. Sur les côtes se développe la culture du lin. Au nord, on commence à cultiver du colza. Les récoltes servent surtout à approvisionner la ville de Rouen. L'artisanat est dominé par la production de toiles. À la fin du XVIIIe siècle, la filature du coton prend son essor. Le marché de Gonneville-la-Mallet est créé en 1633. On y vend des draps, du blé et des fils pour la dentelle.

 

Les manoirs et châteaux du pays de Caux


Manoir de Rouelles, Colombier

Un manoir est la demeure d'un seigneur, en principe non fortifiée. Après la guerre de Cent Ans, les maisons seigneuriales n'ont plus besoin de remparts et de tours. Les progrès de l'artillerie rendent caducs les ouvrages de fortification. La paix et la prospérité retrouvée après 1450 donnent la possibilité de reconstruire des manoirs qui utilisent les matériaux locaux (silex, calcaire) et se laissent influencer par la Renaissance.

La plupart des manoirs normands disposent dans leur cour d'un colombier. D'après l'analyse des historiens locaux, on recense 635 colombiers dans les arrondissements de Dieppe, du Havre et de Rouen. La majorité sont circulaires et en dur. Les plus rares sont polygonaux et à colombages.

Manoirs des XVe-XVIe siècles :

* Manoir de la Bouteillerie, Rouelles, Le Havre, 1531, colombier de 1631
* Manoir Dubocage de Bléville, Dollemard, Le Havre, 1516
* Manoir d'Harquebosc, Harfleur-Beaulieu
* Exemple de monument de la renaissance normande : Château d'Ételan à Saint-Maurice-d'Ételan (Canton de Lillebonne)
* Manoir de Reauté, entre Octeville-sur-Mer et Montivilliers, tient son nom d'une famille du XVIe siècle. Manoir contemporain de François Ier.

 
Rangée de hêtres autour d'un clos-masure dans le Pays de Caux

* Château d'Éprémesnil, Éprémesnil, 1596, colombier (il faut noter que le fief d'Éprémesnil est répertorié sur la table de 1503 mais le château bombardé en 1944 date du XIXe siècle. Il devait préexister un manoir et peut-être même un fief primitif (bas Moyen Âge) à proximité du moulin de Tauvais)
* Manoir du Grand Clos, XVIe siècle
* Manoir de Séntitot, Bévilliers, 1528 : manoir en briques et pierres, avec des sculptures renaissantes. Le fief de Bevilliers appartenait à Louis de Richebourg et Jehanne Viennens. En 1624, un temple protestant était construit derrière le manoir.
* Manoir du Petit col Moulins, XVIe siècle, colombier
* Manoir de Vitanval, Sainte-Adresse, première moitié du XVe siècle, colombier. Il s'agit d'un manoir à pans de bois avec un escalier installé dans une tourelle en saillie. En 1563, le connétable de Montmorency y a séjourné.
* Manoir d'Estouteville, aux Loges, construit au XVe siècle par Guillaume d'Estouteville, archevêque de Rouen en 1453.

 
Pays de Caux


 

Où commence le Pays de Caux ?
par
Georges Dubosc
~*~
Où commence et où finit le pays de Caux ? Où est-on Cauchois, où cesse-t-on de l'être ?

Voilà une question très curieuse, souvent soulevée, et qu'un de nos concitoyens, M. Georges Le Carpentier, licencié ès lettres, qui s'est particulièrement consacré aux études historiques et géographiques, traite dans une étude très complète, très documentée, sur le Pays de Caux, qui se présente avec l'approbation de l'éminent géographe, P. Vidal de la Blache.

Ou commence le pays de Caux, qui, à tout prendre, est plutôt une dénomination historique, ethnique qu'une unité géographique ?

Il est bien certain, par exemple, que topographiquement, géologiquement, s'il diffère du pays de Bray, si particulier, le pays de Caux, comme composition minéralogique, et même au point de vue physique, se confond avec le Vexin.
  
En réalité, le pays de Caux tire son origine de ces vieux états gaulois, de ces civitates qui, suivant Fustel de Coulanges, se sont perpétués jusqu'à nous, avec leurs noms, leurs limites et leur existence morale.

Le pays de Caux, c'est le pays des Calètes, rattaché tout d'abord à la Belgique, puis à la Lyonnaise.

Mentionnés, avec des variantes, par Pline, par César, dans son Histoire de la guerre des Gaules, les Calètes occupaient, suivant Strabon l'embouchure de la Seine, et suivant Ptolémée, « la rive septentrionale de la Seine, avec Juliobona, Lillebonne pour capitale ». Peut-être même antérieurement leur capitale était-elle à Harfleur, Caracotinum, ou M. Naëf fit de si curieuses découvertes.

Etaient-ils nombreux ? On peut le penser, car, à l'appel de Vercingétorix, lors du soulèvement de la Gaule, ils avaient envoyé 6.000 hommes à l'armée fédérale, tandis que leurs voisins, nos ancêtres rouennais, les Véliocasses, avaient envoyé 3.000 combattants. Ils se battirent, du reste, héroïquement, et même après la chute d'Alesia, ils furent de ceux qui, avec les Bellovaques, de Beauvais, résistèrent encore les armes à la main.

A plusieurs reprises, on les trouve mentionnés, notamment dans la liste des soixante cités ou civitates de la Gaule chevelue, qui figurent au Concilium de Lyon, et parmi les soixante cités d'Auguste. Les Calètes sont ainsi indiqués : CALÈTES : Civitas CaletumJuliobona. Leur nom ne figure pas cependant dans la Notice des Provinces, parce qu'à cette époque, il semble avoir été fondu avec les Véliocasses, avec les Rouennais de la civitas Rothomagensis.

Quelles étaient au juste les limites du territoire de ces Calètes, de ces primitifs Cauchois

Au Sud et à l'Ouest, où le cap de La Hève portait alors le nom de Chef de Caux, de Groin de Caux, c'était la mer. Mais à l'Est ? Grâce aux découvertes de l'archéologie et par l'étude dés forêts, on peut la déterminer. Pour M. Léon de Vesly, cité par M. -G. Le Carpentier, la limite des Calètes et des Véliocasses, était tracée par la vallée de la Sainte-Austreberthe, où se trouve l'ancien oppidum de Varengeville, et, en traversant le plateau, par la ligne des oppida ou des mottes de Varneville, de Bretteville, d'Heugleville, d'Auppegard, allant rejoindre la vallée de la Scie jusqu'à Varengeville-sur-Mer, qui défendait l'entrée de la vallée sur la Manche.

D'autre part, suivant M. Samson, c'étaient souvent les forêts qui servaient de frontières aux civitates gauloises, sortes de marches et de zones neutres qui séparaient les peuplades. Or, il existe une zone forestière de ce genre à peu près ininterrompue entre la Seine et la Manche. Elle commençait par la forêt de Roumare, se continuait par la forêt de Silveison, aujourd'hui notre Forêt-Verte, et se prolongeait jusqu'à la mer, par la forêt d'Eawy. Ce rideau forestier était limité à l'Ouest par la Sainte-Austreberthe et la Scie, le long desquelles courait la ligne des oppida gaulois. Les deux conclusions se corroborent : le pays de Caux primitif, le territoire des Calètes, était limité par la Sainte-Austreberthe, la Scie et une ligne qui, passant par Varneville et Bretteville, rejoignait les sources des deux rivières.

Telle était alors la limite de la civitas calète, qui ne subit pas de modifications pendant les trois siècles qui suivirent la conquête romaine, jusqu'au jour où Juliobona, incendiée et détruite au IVe siècle par les pirates saxons, disparut, remplacée par Rothomagus, ou Ratumacos, par Rouen, qui donna alors son nom à toute l'ancienne civitas gauloise agrandie.

Un point particulièrement curieux, c'est que, depuis la véritable délimitation du pays de Caux à l'époque gauloise, jamais aucune des circonscriptions successives données à cette région, n'a eu les mêmes limites.

A l'époque mérovingienne, capétienne ou même normande, le pays de Caux formait ce qu'on appelait un pagus, une sorte de grand arrondissement, le pagus Caletus, le pagus de Caux. Eh bien, ce pagus n'a jamais eu les anciennes limites du pays de Caux de l'époque gauloise ! Pendant un temps, il n'a compris que les parties occidentales et septentrionales, la pointe de la presqu'île et la côte de la Manche.

A un autre moment, il a été absorbé par deux autres, pays ou pagus : le Talou, toute cette région entre Dieppe et Le Tréport dont, la ville d'Eu semble avoir été la capitale, et par le Roumois, le pagus Rodomensis, dont le nom n'a été conservé qu'à une partie du département de l'Eure, mais qui comprenait alors les environs de Rouen, tout ce qui forme à peu près actuellement l'arrondissement de Rouen.

Quand l'ancienne Normandie rentra dans le domaine de la Couronne, en 1204, Philippe-Auguste s'empressa de diviser tout le pays en bailliages. Le Bailliage de Caux, ainsi que nous l'indique M. Georges Le Carpentier, reprit tout d'abord les limites de l'ancien Pagus Caletus, tel qu'il était constitué sous les ducs normands, c'est-à-dire comprenant les deux divisions ecclésiastiques : l'archidiaconé du Grand Caux, englobant la région havraise jusqu'à la Durdent, et l'archidiaconé du Petit Caux, limité par la Durdent d'un côté et jusqu'à la Scie de l'autre côté.

Mais d'autres bailliages royaux vinrent s'adjoindre au bailliage de Caux, et augmenter ses limites. C'est le bailliage de Neufchâtel, cité dans un Cartulaire normand en 1214 et en 1219 ; c'est le bailliage d'Aumale en 1238, et enfin celui beaucoup plus important d'Arques en 1204. C'est seulement sous Saint Louis, vers le milieu du XIIIe siècle, que le bailliage de Caux prit définitivement le nom du pays, dont il englobait la totalité, sauf les bailliages voisins, de Rouen et de Gisors. Chose curieuse, jusqu'à l'annexion des bailliages d'Arques, de Neufchâtel et d'Aumale, le bailliage de Caux n'avait pas été désigné sous le nom géographique, mais par le nom des fonctionnaires qui l'administraient « Bailliage de Richard de Bléville », par exemple, ou « Bailliage de Geoffroy la Chapelle ». Tout au plus, après ce nom, ajoutait-on, in Caleto « en Caux ».

Quoi qu'il en soit, avec ces nouvelles limites, le bailliage de Caux comprenait dans sa partie Nord des régions qui n'avaient jamais fait partie de l'ancien pays des Calètes, tandis que la partie Sud-Est de l'ancienne civitas gauloise était exclue du bailliage de Caux.
  
Rien donc de plus arbitraire, de plus contraire aux origines du pays de Caux véritable, que ces nouvelles limites du bailliage. Ce sont elles cependant qui ont été données la plupart du temps par tous les géographes ayant traité du pays de Caux, et c'est encore ainsi que, de nos jours, on le détermine dans nombre d'ouvrages contemporains. C'est un peu la faute d'un excellent écrivain du XVIIe siècle, Toussaint-Duplessis, qui, dans sa Description de la Haute-Normandie, a ainsi fixé les limites du pays de Caux. « Entre la Bresle et l'embouchure de la Seine, a-t-il écrit, étaient anciennement situés les peuples de la Gaule que César nomme Caleti. L'espace qu'ils occupaient porte aujourd'hui le nom de pays de Caux ». Et il ajoute qu'autrefois on appelait les habitants du pays de Caux, les Caillots et les Caillettes. Il ajoute même que c'est là l'origine de Gonfreville-la-Caillot, et que c'est à tort que la puissante famille des seigneurs de ce pays, les Le Tot de Varneville, avaient mis dans leurs armes « trois têtes de cailles arrachées ».

A son ouvrage, Toussaint-Duplessis joignit la carte du pays de Caux, qui est également celle du bailliage. En effet, on y voit que le pays de Caux est borné, depuis la Bresle, par une ligne sinueuse passant par Blangy, Hodeng, Fouilloy, Gaillefontaine, Gournay, Croisy, côtoyant le périmètre du Vexin, puis, remontant par La Ferté-en-Bray, Sommery, Saint-Saëns, Bellencombre, Saint-Victor, Thibermesnil, Panneville, Bouville, Limésy, Pavilly, Saint-Pierre-de-Varengeville, pour finir à Hénouville près de Duclair.

Thomas Corneille, qui connaissait bien le pays, et qui ne manque jamais dans son Dictionnaire géographique, d'écrire la mention « dressé sur les lieux », donne aussi au pays de Caux « en latin, dit-il, Caletensis ager », des limites à peu près semblables, toujours d'après les limites du bailliage. « Il est situé, dit-il, entre la Seine, l'Océan, la Picardie, le pays de Bray et le Vexin normand ». On voit cependant que, contrairement à Toussaint-Duplessis, il ne comprend point dans le pays de Caux, le pays de Bray, auquel il consacre un article spécial. Il ajoute cependant que « sa plus grande largeur est de 16 lieues, depuis la banlieue de Rouen, jusqu'à la ville d'Eu ou du Tréport ». André Duchesne, dans sa Description des villes et provinces, était aussi tombé dans la même erreur, de même que de nos jours, Houël, dans ses Annales des Cauchois.

Meilleur géographe que ces érudits, le médecin rouennais Lepecq de la Clôture, qui a donné une topographie médicale, - souvent attaquée du reste, - du pays de Caux, dans son Traité sur les maladies épidémiques, a nettement retranché du pays de Caux, tout le coin compris entre Dieppe et la Bresle, toute la vallée d'Arques et le pays de Bray. Bien qu'ils aient la même coutume que les Cauchois, il constatait que les moeurs, les habitudes, la constitution de ces habitants différaient sensiblement.

Comment, après cela, nos géographes n'auraient-ils pas reproduit les délimitations données par Toussaint-Duplessis ? C'est le cas de Vivien de Saint-Martin dans son Dictionnaire géographique, qui comprend, dans le pays de Caux, « les arrondissements du Havre, d'Yvetot et de Dieppe » ; de Baudrillart, dans la France agricole, qui y comprend, en plus, les cantons de Buchy, Clères, Maromme, Duclair, Pavilly et de Saint-Saëns. Joanne, Passy appellent aussi le Petit Caux, toute la partie entre Dieppe et le pays de Bray, ce qui ne concorde nullement avec les limites de l'ancien archidiaconé, qui portait cette dénomination et ne comprenait que les doyennés de Canville, Brachy et Bacqueville. Comme l'a dit avec raison l'abbé Cochet : « C'est une terre plus picarde que normande », où les habitants n'ont ni le même parler ni les mêmes coutumes que les Cauchois. Quant à Reclus, il indique que le pays de Caux est limité par l'Andelle, faisant ainsi bon marché du Vexin normand.

Comme on le voit, la question, d'après les géographes, est assez obscure, et il reste autour du véritable pays de Caux, circonscrit à l'ancienne civitas calète, des zones et des pays intermédiaires, des sortes de marches ou d'états-tampons, comme on dit aujourd'hui, assez mal définis.
   
Pour le délimiter plus strictement, M. Georges Le Carpentier, dans son intéressant mémoire, indique qu'il faut s'en rapporter, au dire même des habitants, appelés à trancher ce problème ethnique. Ainsi, les habitants des cantons de l'Est de Dieppe diront en parlant de ceux qui sont à l'Ouest : « Vous autres Cauchois » et ceux-ci leur répondront : « Vous autres Picards ». De même, dans la région entre la vallée de Bray et la limite occidentale de la forêt d'Eawy, où les habitants, dit-il, ont le parler bref des Picards, mais ne se considèrent pas comme Cauchois. Le canton de Buchy, une partie de celui de Clères jusqu'à Cailly, le canton de Maromme, toute la partie du canton de Duclair, sur la rive gauche de la rivière de Sainte-Austreberthe, ne sont pas Cauchois. Ce sont des restants, des souvenirs de l'ancien pagus Rodomensis, ou pagus du Roumois.

Reste la région entre la Varenne, la rivière de Cailly jusqu'à Monviile, Barentin, la Sainte-Austreberthe et la Scie, qui comprend une partie du canton de Tôtes, de Pavilly et de Clères. Est-on là dans le pays de Caux ? Des communes, Saint-Victor, Montreuil, portent encore souvent l'appellation de « en Caux », Longueville l'a porté au XVIIIe siècle. Malgré cela, M. G. Le Carpentier ne croit pas qu'on soit là en plein pays de Caux, parce que cette région n'est qu'un essart de l'ancienne forêt gauloise formant la limite de l'ancienne civitas calète.

Pour lui, le pays de Caux incontestable et incontesté, ne commence qu'au delà de la Scie et de la Sainte-Austreberthe et ne comprend que le plateau. Il a des doutes pour les populations riveraines de la Seine, et pour celles de quelques valleuses de la Manche, Yport, par exemple, où il reconnaît une population méridionale immigrée. Il pourrait ajouter le Pollet et Quillebeuf, où un parler zézayant, des costumes spéciaux, ont semblé indiquer une colonie vénitienne ou italienne.
   
Mais sur quoi se base cette définition et cette détermination des Cauchois par eux-mêmes ?

Est-ce sur un caractère ethnique, anthropologique ? Dans sa Géographie de la Gaule à l'époque romaine, Abel Desjardins avoue qu'il est à peu près impossible de déterminer les caractères particuliers des peuplades gauloises, en dehors de certaines généralités. Malgré toutes ses recherches sur les types de la femme calète, grande, sèche, un peu plate, qui aurait rappelé le type l'Anglaise, sans poitrine et sans appas... callipyges - « Ils n'en ont pas en Angleterre », comme disait si drôlement Maurice Donnay, - de Mortillet n'est point arrivé à fixer le type de la femme calète. Tout au contraire, Posidonius, d'après Athénée, réhabilite les Cauchoises, en disant qu'elles étaient grandes et belles. Un autre ajoute qu'elles ont de longues jambes, et Timagène raconte qu'elles excellaient dans les batailles à coups de poing et à coups de pied, où leurs bras forts faisaient merveille.

A défaut de détermination ethnique, M. Georges Le Carpentier estime que « le Cauchois se reconnaît à un ensemble de particularités qui le distinguent, plutôt qu'à une particularité déterminée. ». Ce qui différencie surtout le Cauchois de l'habitant des régions voisines, c'est son langage, c'est sa prononciation. Là-dessus, le père Malandrin ne se tromperait pas et répondrait hardiment : « C'est un Cauchois » ou : « Ce n'est pas un Cauchois ! » Les Cauchois se reconnaissent donc, conclut M. G. Le Carpentier, « au patelin ». De cette unité morale des Cauchois jusqu'en 1789, il a existé un monument vivant et caractéristique, c'était un droit spécial, la Coutume de Caux, citée par Thomas Corneille et par Houard. Supplantée en certains endroits par la Coutume de Normandie, elle avait été conservée sur le plateau, prouvant que les Cauchois étaient plutôt des Gaulois, des Calètes, que des Normands !...

Il y aurait bien encore à signaler un des caractères du pays de Caux... C'est qu'il est un des pays les plus plantureux, les plus féconds en bonnes choses et en braves gens. Mais cela, un bon poète de l'ancien temps, Sarasin, le normand Sarasin, l'a dit en fort bons vers :

Cailles y vont dans le plat dix à dix,
Et perdreaux tendres comme rosée !
Le fruit y pleut, si que c'est chose aisée
De le cueillir se baissant seulement.
Poissons en beurre y nagent largement ;
Fleuves y sont du meilleur vin d'Espagne
Et tout cela fait dire hardiment :
Le pays de Caux est pays de Cocagne !

Et malgré tout le talent que M. Le Carpentier a mis dans son intéressante monographie du pays de Caux, c'est peut-être la description du poète qui restera la plus vraie !...
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GEORGES DUBOSC

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Portrait de Normands

7 Février 2010 , Rédigé par jr Publié dans #loisirs divers

07/02/2010 | 10:44 par Marc Moiroud
Les Tontons Tracteurs
- Un des nombreux tracteurs de la collection de Hubert Sauvalle -

Un des nombreux tracteurs de la collection de Hubert Sauvalle

© France 3
3 amis des Andelys (27) retapent d'anciens tracteurs. La collection sera exposée à Gournay-en-Bray les 27 et 28 mars

C'est une collection plutôt originale mais qui demande un peu d'espace. Car c'est une collection de tracteurs. 

Hubert Sauvalle, ancien mécanicien agricole à la retraite,  possède une quarantaine d'engins de ce type . Avec ses amis Daniel et Claude, il les retape de pied en cap et les expose de temps à autre. On les surnomme les Tontons Tracteurs.

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