vie politique
BLING-BLING
http://lesdemocrates.fr/2011/05/16/face-au-bling-bling-et-la-luxure-un-peu-d%E2%80%99integrite-et-de-vertu-ne-font-pas-de-mal/Face au bling-bling et la luxure, un peu d’intégrité et de vertu ne font pas de mal
L’affaire de l’inculpation de Dominique Strauss-Kahn par la justice américaine pour entre autres « tentative de viol » provoque des remous dans la vie politique française, et rabat forcément les cartes pour l’élection présidentielle de 2012.
Innocent ou coupable, nous verrons ce que dira la justice américaine. Néanmoins, la réputation de l’actuel directeur du Fonds Monétaire International (FMI) se trouve ruinée, ainsi que les espoirs des électeurs français qui ont cru un tant soi peu en lui.
Pour l’avenir, l’affaire Dominique Strauss-Kahn rappelle à mon sens que le mode de vie « bling-bling », associée à des affaires de moeurs sulfureuses impliquant des hommes politiques médiatisés, est en total décalage avec ceux qu’attendent nos concitoyens de leurs dirigeants. Du moins, j’ose le croire, à moins que certains Français comprennent ou tolèrent ce mode de vie.
Ceux qui ont lu la bande-dessinée journalistique Sarkozy et ses femmes (Editions Glénat/Drugstore), dont les faits sont avérés dans l’histoire de la montée politique de l’actuel président de la République, ont pu aussi découvrir entre les lignes la vie de luxure de Nicolas Sarkozy, qui finalement n’a rien à envier à celle de Dominique Strauss-Kahn.
En conséquence, si Dominique Strauss-Kahn connaît sa fin politique (disons les choses clairement), cela ne doit pas nous faire oublier que nous électeurs avons la possibilité de remettre de la vertu et de la morale, de l’honnêteté et de l’intégrité à la tête de notre pays si mal en point. La majorité des Français ne sont-ils pas dégoûtés de l’image que son actuel président donne de la France ?
En 2012, un vote par défaut pour Nicolas Sarkozy n’est même plus acceptable ou tolérable pour celles et ceux qui reconnaissent désormais regretter d’avoir voté pour ce dernier en 2007. L’élection présidentielle de 2012 sera l’occasion de remettre notre pays sur le droit chemin sans qu’on joue « les pères la pudeur », mais seulement de démontrer que nous Français savons encore faire preuve de bon sens face aux dérives de certains de nos hommes politiques
François Bayrou en principal bénéficiaire en 2012
L'affaire DSK va changer la donne à terme. François Bayrou devrait en être le principal bénéficiaire lors du scrutin 2012.
Trois raisons militent en ce sens :
1) C'est la fin des candidats "bling bling". La mode était passée mais là une étape de plus est franchie : la répulsion de ce profil !
Le côté provincial, sobre, besogneux va être à la hausse.
2) DSK mobilisait beaucoup le centre droit et le centre gauche. Il aspirait de nombreux électeurs de ces sensibilités. Ils devraient rejoindre Bayrou dans l'actuelle offre. Borloo et son passé d'avocat d'affaires risquent d'être ponctuellement démonétisés dans une telle ambiance.
3) Les anti-Sarkozy doivent trouver un candidat compatible. Les transferts de droite auront du mal à aller vers un candidat trop labélisé PS ce qui est le cas des anciens secrétaires de cette formation politique.
Une modification de la demande de l'opinion va s'opérer et Bayrou parait le mieux disposé à profiter de cette modification
François Bayrou appelle au rassemblement du Centre
François Bayrou était l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV, mercredi 30 mars.
Le président du Mouvement Démocrate a notamment appelé à un rassemblement des centristes en vue de l'élection présidentielle. Il est aussi revenu sur le coût de l'énergie, les résultat des cantonales et la situation en Libye.
Il s'est aussi exprimé sur le rassemblement du centre, appelant à ce qu'il se fasse en refusant"toute confusion avec l'UMP". Cela implique pour la présidentielle de 2012 de n'avoir "qu'un seulcourant politique", "un seul candidat" et en refusant "toute confusion avec l'UMP".
"Il n'y aura pas de candidature sérieuse au centre tant qu'il y aura cet espèce d'éclatementauquel on assiste", a-t-il déclaré. "Si ce grand courant démocratique-là veut compter au premierrang dans cette élection et veut changer le pouvoir ensuite, il faut évidement que tous ceux quis'y reconnaissent acceptent de travailler ensemble", a-t-il poursuivi.
Que ce soit Dominique de Villepin (République solidaire), Jean-Louis Borloo (Parti radical)ou Hervé Morin (Nouveau Centre), tous doivent accepter "l'idée qu'ils forment un seul courantpolitique, que ce courant politique devra avoir un seul candidat et qu'il refuse toute confusionavec l'UMP", a souligné le président du Mouvement démocrate.
"Si on ne dit pas avec clarté que c'est un courant différent, distinct, qui n'a aucune espècede compromission" avec l'UMP "on ne dit rien. Si l'on ne fait pas cette distinction c'est unefumisterie", a-t-il insisté. "On ne peut pas à la fois être dans le parti qui a la majoritéaujourd'hui et prétendre proposer aux Français une alternance".
François Bayrou a affirmé n'avoir "aucun doute que dans les semaines et les mois quiviennent, cette démarche de rassemblement va devoir s'imposer". "Je ferai tout ce qu'il faut et jene ménagerai pas mes forces" pour y parvenir, a-t-il assuré
22/11/2010 à 19h40 - mis à jour le 23/11/2010 à 15h50 | 5333 vues | 17 réactions
1) Le centre est... "au centre"
La refondation du centre passe par un renforcement du cadre idéologique. Le centre "droit" n'existe pas. Ce terme fréquemment utilisé entre autres par Hervé Morin pour qualifier (à droite) le courant centriste n'a pas une réalité politique, mais électoraliste. Il positionne le centre par rapport aux deux autres partis, au lieu de se positionner comme une troisième voie susceptible de devenir à terme un courant majoritaire : une sensibilité autonome, libre de ses alliances qui peuvent varier en fonction de l'évolution du cadre idéologique et de la politique des autres partis, UMP ou PS. Le centre s'est allié avec le RPR jadis, l'UMP aujourd'hui, sans doute l'alliance était justifiée, qu'en sera-t-il demain ? Pour Jean Arthuis "Les alliances qu'il a conclues jusqu'à maintenant avec l'UMP ou avec le RPR de jadis l'ont étouffé."
2) Sortir du giron de l'UMP et créer une fédération du centre
Comment fédérer les centristes depuis l'UMP ? Si Jean-Louis Borloo souhaite jouer un rôle dans la refondation de la famille centriste, il ne peut rester vice-président de l'UMP ou président d'un parti supplétif du parti majoritaire de droite. Il est essentiel de clarifier ses positions... Tout comme il est fondamental de réunir les principaux leaders et courants sous une bannière commune. Pour Jean Arthuis, les fondations existent, ce sont celles de l'UDF qu'il entend rebâtir et moderniser.
3) La refondation ne peut se faire sans le mouvement démocrate
Certains centristes aiment nier l'évidence... François Bayrou aurait choisi un autre chemin, celui de Yann Barthès du petit journal, sans doute. Et pourtant, les sondages contredisent cette tentative de "négation" lorsque l'on demande aux français quel est le leader qui représente le centre aujourd'hui. Jean Arthuis fait un constat raisonnable. Faire le centre sans le modem reviendrait à créer un mouton à trois pâtes. Hors pour "résoudre la quadrature du cercle" il faut prendre en compte quatre côtés : les démocrates, le nouveau centre, les radicaux et l'Alliance Centriste.
Avec François Bayrou le dialogue a été renoué pour examiner les conditions de la refondation d'un centre indépendant" indique Jean Arthuis au Figaro. Et si le président du modem s'est isolé pendant une période, il a néanmoins réussi à marquer un territoire politique beaucoup plus fort que celui du "centre droit".
4) Des primaires pour dépasser les égos
Il reste que pour réunir les centres, il faut dépasser les égos. Si les centristes "de base" et de chaque sensibilité échangent et se comprennent plus que l'on ne croit, ce n'est malheureusement pas le cas de leurs leaders. Jean Arthuis propose d'organiser des primaires au sein de la nouvelle fédération du centre, une fois constituée, qui permettra de choisir le candidat d'un centre indépendant pour 2012.
Aujourd'hui, deux visions du centre se dégagent et s'opposent. L'une qui correspond à celle d'un centre "mou", supplétif du parti majoritaire de droite, dépendant et mouvant en fonction des ambitions personnelles. Ce centre là souhaite peser de l'intérieur. Mais le remaniement démontre encore une fois la limite d'une telle stratégie. Sans organisation, les centristes au gouvernement ne peuvent faire entendre leur voix. L'autre vision, incarnée par Jean Arthuis ou François Bayrou, mais aussi appuyée par de nombreux élus, militants du nouveau centre et du parti radical est celle d'un centre indépendant, ayant un cadre idéologique et un territoire politique clairement défini, ce qui ne l'empêche pas de participer à des gouvernements de manière pragmatique et réaliste. Le centre a vocation à gouverner.
Cadre idéologique, modernisation des idées et des valeurs, indépendance d'esprit et pragmatisme, etc. sont quelques ingrédients nécessaires pour construire cette troisième voie.