Le manque d'herbe pour alimenter les vaches néo-zélandaises va se payer cher dans le biberon car les vertes collines australes exportent 90% de leur production.
Or à ce stade, la collecte de lait est en baisse de 7% environ depuis le début de l'année, indique l'économiste Gérard You, spécialiste des marchés laitiers à l'Institut de l'élevage à Paris: à la louche, estime-t-il, "il va manquer entre 3 et 5 millions de tonnes de lait" cette année dans le monde.
"Cinq pays ou régions assurent 80 à 85% des ventes mondiales: dans l'ordre, Nouvelle-Zélande, Union européenne, Etats-Unis, Australie et Argentine" explique l'expert. Or tous, pour des raisons climatiques ou de choix, connaissent des situations difficiles sur le premier trimestre 2013.
L'Argentine cumule des excès climatiques (sécheresse et pluies) alors qu'elle a converti certaines prairies à la culture, juteuse, du soja. L'UE aussi voit sa collecte baisser - malgré les difficultés des éleveurs français à obtenir des hausses de prix