WW2 - Dieppe Raid
Dieppe, une page sanglante de l’histoire
Par Alain Colombier
Le 19 août 1942, sur la plage de galets de Dieppe, en Normandie, s’écrivait en lettres rouges la page la plus sanglante et la plus controversée de l’histoire de l’armée canadienne.
La veille au soir, 4963 militaires, dont les fusiliers Mont-Royal, s’étaient embarqués d’une plage anglaise, de l’autre côté de la Manche, pour participer à ce qui ne devait être qu’une simple opération de commandos, prélude au grand débarquement qui eut lieu deux ans plus tard.
Quelques heures plus tard, seulement 2211 militaires canadiens devaient revenir en Angleterre et de ce nombre, 607 étaient blessés. Vingt-huit de ces blessés succombèrent à leurs blessures sur le sol britannique.
Les pertes totales de l’armée canadienne pour ce jour-là (tués, blessés, prisonniers) s’élèvent à 3369 hommes, dont 907 tués.
Les Fusiliers Mont-Royal, un régiment de Montréal, seule unité francophone parmi les commandos canadiens, perdit 346 des 503 hommes qu’elle engagea dans la bataille.
Et encore, parmi ceux qui revinrent en Angleterre, la plupart étaient sérieusement blessés, à commencer par le commandant des Fusiliers, le lieutenant-colonel Dollard Ménard, qui devait plus tard être promu général de brigade et qui avait été touché par le tir ennemi pas moins de cinq fois.
L’étendue du massacre est frappante si on considère que près de 1000 des survivants canadiens n’ont même pas pu débarquer sur le sol français. Ils ont été évacués sans avoir pu combattre.
Seulement 500 hommes ont donc pu être tirés de l’enfer des plages principales du raid, en face de la ville de Dieppe.
Pas moins de 1944 officiers et soldats canadiens, dont 558 étaient blessés gravement, furent faits prisonniers. Ils durent passer trois ans dans les camps nazis.
En fait, au cours d’une opération qui dura à peine neuf heures, il y eut plus de soldats canadiens faits prisonniers qu’au cours des onze mois de la campagne suivante dans le nord-ouest de l’Europe ou que durant les 20 mois de combats en Italie. Jamais l’armée canadienne n’avait subi, ni n’a subi par la suite, pareil désastre.
« Ils ne respectent pas leurs engagements »
La colère blanche
Les producteurs laitiers appellent au boycott de certaines marques
AUMALE. Industriels, coopératives laitières et producteurs ne sont pas parvenus à s'entendre sur le prix du lait.
Ecœures, en colère… Les représentants régionaux des producteurs de lait faisaient grise mine au sortir des négociations interprofessionnelles, vendredi chez Labilait, à Aumale.
« Cet échec met en exergue les difficultés de l'interprofession et m'inquiète pour l'avenir… », confiait Manuel Gavelle, porte-parole des producteurs laitiers de Haute-Normandie. Les représentants des groupes industriels laitiers tels que Danone, Senoble, Lactalis, la CLHN (Coopérative laitière de Haute-Normandie) et des producteurs se sont retrouvés autour d'une table ronde, afin de discuter du prix du lait pour le second trimestre 2010.
« Ils ne respectent pas leurs engagements »
« Nous avons conclu un accord en juin 2009, nous demandons qu'il soit respecté : que le prix du lait augmente de 15 € pour 1 000 litres. Mais les industriels refusent, certains ont seulement cédé pour le mois d'avril, déclare Jocelyn Pesqueux, président de la section laitière 76. La situation est dramatique pour certains. 2009 a été une année difficile, les revenus ont été divisés par deux… Sur 3 500 producteurs en Seine-Maritime, 460 ont fait une demande de RSA, soit plus de 10 %. En face, on a des groupes comme Bongrain qui a vu son bénéfice augmenter de 27 % ou comme Lactalis qui rachète la deuxième entreprise laitière d'Espagne et cherche à racheter des laiteries partout en France. On ne peut pas dire que c'est symptomatique d'une situation financière difficile. » Didier Lefèbvre, président de l'interprofession explique : « Les industriels considèrent qu'il y a un décalage avec l'Allemagne qui est en position concurrentielle meilleure. Cela implique des pertes de marchés pour les industriels français qui demandent que soit prise en compte la concurrence de l'Allemagne dans le calcul du prix. »
http://fd80.fnsea.fr/sites/d80/Actions_et_revendications/2008/Communication/crsiedulait_note_1_.pdf
Un éleveur d'Hanvoile (Oise) témoigne
Lundi 12 Avril 2010
Les producteurs laitiers indépendants de la Somme, l'Oise et la Seine-Maritime se regroupent. Un éleveur d'Hanvoile (Oise) témoigne. Il veut simplement vivre de son travail.
Philippe Beeuwsaert, qui exploite à Hanvoile une ferme de 154 hectares, tire 80 % de son revenu des 500 000 litres de lait produits chaque année par ses 50 vaches laitières.
« Mais nous produisons à perte, avec un prix de vente de 280 euros les 1 000 litres pour un coût de production de 320 euros », explique-t-il. Membre de la Confédération paysanne depuis 94, il a découvert l'APLI, dont il entendait parler depuis plusieurs mois, à la faveur d'une réunion organisée début mars en Seine-Maritime. Il y rencontre un gros producteur de l'Eure, Hubert Mercier : « Enfin des gens qui n'utilisaient pas de langue de bois, mais osaient mettre des mots sur notre réalité quotidienne qui a conduit au suicide 800 agriculteurs français en 2009 », confirme son épouse, Marie-Claire.
Avec Hubert Mercier et des collègues producteurs des départements limitrophes, le couple organise fin mars une réunion à Formerie (Oise), animée par le président-fondateur de l'APLI nationale, Pascal Massol, à laquelle assistent plus de 600 personnes, dont des représentants de près de 200 exploitations de l'Oise.
« Si ça continue comme ça, dans dix ans, les trois-quarts des producteurs laitiers auront disparu », estime Pascal Massol.
Pour Philippe et Marie-Claire Beeuwsaert, de toute façon, il faut que ça bouge : « Nous avons repris une exploitation en grande difficulté que nous avons réussi à redresser ; nous avons payé notre mise aux normes pendant dix ans, mais aujourd'hui nous sommes obligés d'arrêter tous nos projets, de remplacement de matériel vétuste ou d'embauche de notre fils, par manque de moyens. Alors que les aides européennes sont appelées à disparaître en 2013, aujourd'hui environ 35 euros les 1 000 litres, nous ne demandons pas des aides, mais des prix de vente corrects qui nous permettent de vivre de notre travail », martèlent-ils.
Depuis la réunion fin mars, les demandes d'adhésion affluent et représentent déjà plus de 40 millions de litres de lait : « Le nombre et l'union sont notre seule force », clame l'APLI.
Polaris Ranger EV 2010
LE RANGER EV : l'électrique de chez Polaris, le moteur du futur !
David Servan Schreiber défend l'agriculture biolog