Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

« Si on ne sait pas vendre, on ne s'en sort pas. »

22 Février 2011 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

Producteurs et distributeurs, une relation complexe

 

                    Michel Hamel et Claude Dossot, président de l'association des membres de l'ordre du Mérite agricole




 

« Je suis un paysan en activité », dit de lui-même Michel Hamel. « Je devrais être en retraite, mais la retraite, cela m'ennuie. » Ancien syndicaliste agricole, il avait été exclu des instances dirigeantes de la FNSEA au début des années 90. Sans rancune pour l'épisode, il en viendrait même aujourd'hui à remercier ceux qui ont manœuvré pour l'exclure. Paysan éleveur, son exploitation se trouve en bordure des marais du Cotentin, dans le département de la Manche. dernièrement, il était invité à l'assemblée générale de l'association auboise des membres de l'ordre du mérite agricole pour donner une conférence sur les relations souvent compliquées entre producteurs et grande distribution.
« Ce qui revenait souvent dans les discours à l'époque, c'était que la grande distribution prenait ses marges, et qu'il ne restait pas grand-chose à l'éleveur. » En 1992, Michel Hamel et quelques confrères décident de s'associer pour créer une filière « qualité normande ». A l'origine, « notre idée était de proposer notre viande aux bouchers traditionnels de la région. » Mais l'affaire ne s'est pas faite. Jusqu'à cette rencontre avec le responsable qualité d'une

chaîne de grandes surfaces. « Il voulait des relations plus étroites avec les producteurs. » Le cahier des charges de la filière qualité est très strict, mais il permet ainsi aux producteurs de proposer aux grandes surfaces de la chaîne en question une viande de grande qualité.
  Aujourd'hui, alors qu'il n'y avait au départ que quatre exploitations, la filière dont Michel Hamel est toujours président réunit environ deux mille exploitations et fournit en viande labélisée cent vingt supermarchés.
  Les raisons du succès de cette filière « qualité normande » sont multiples, et pour Michel Hamel, c'est la preuve que les producteurs peuvent travailler avec la grande distribution. « Il faut être clair, savoir ce qu'on veut et surtout ne pas lâcher. Ils sont tellement forts qu'on ne peut pas négocier en groupe avec eux. » Les relations de la filière avec son distributeur sont aujourd'hui pacifiées, même si ce n'a pas toujours été le cas. « Si on ne sait pas vendre, on ne s'en sort pas. »

 

 

 

 

 

En 1992, Gault-Millau classe le boeuf normand en tête de son palmarès sur la saveur des viandes

http://www.liberation.fr/economie/0101161099-la-vache-labellisee-avenir-de-l-eleveurla-viande-certifiee-normande-a-seduit-carrefour-qui-travaille-avec-800-producteurs



 

 













 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article