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le bien être pour tous!!!!!!

8 Février 2014 , Rédigé par jr Publié dans #santé du troupeau

L’accès au pâturage obligatoire

En bio, les animaux doivent avoir accès au pâturage en permanence lorsque les conditions climatiques le permettent.

Plusieurs études scientifiques mettent en évidence les multiples avantages de l’accès au pâturage pour la santé et le bien-être des vaches laitières. Interdire l’accès au pâturage a même été récemment cité par plusieurs auteurs et organisations scientifiques comme l’un des principaux risques pour le bien-être des vaches laitières (European Food Safety Authority, 2009b, Rushen, 2012)

Le pâturage présente de nombreux avantages pour la santé des vaches laitières et peut notamment être associé à la réduction des problèmes de mammites, cétoses, métrites, dystocies et rétention placentaires (cité dans le rapport de l’EFSA 2009a). 

De plus, le bien-être d’un animal ne se limite pas à sa santé et à son bien-être physique mais englobe également son bien-être psychologique et la possibilité d’exprimer les comportements importants propres à son espèce. Ceci correspond à la cinquième des Libertés utilisées dans la définition largement acceptée du bien-être animal par le Farm Animal Welfare Council (FAWC, 1993).

Les niveaux de stress des animaux apparaissent notamment moins élevés au pâturage qu’en stabulation libre, comme l’indique un rythme cardiaque des animaux plus lent et moins d’interactions agressives entre animaux (Irrang and Knierim, 2012).

Enfin, afin de juger de l’importance du pâturage pour les vaches laitières, plusieurs auteurs ont étudié les préférences des animaux en leur donnant la possibilité de choisir entre différents modes de logement. Il apparait que, lorsque le climat est favorable et les besoins nutritionnels des animaux satisfaits, les animaux préfèrent généralement le pâturage, et ce notamment la nuit (Krohn et al, 1992, Legrand et al, 2009, Charlton et al, 2011, Falk et al, 2012). 

En conventionnel : Il est vrai que les vaches laitières ont également généralement accès au pâturage en élevage conventionnel en France, mais cela n’est pas requis par la législation. L’agriculture biologique au contraire offre l’assurance que toutes les vaches laitières ont un accès minimal au pâturage. Il semble, de plus, que les vaches laitières en bio aient un accès plus long au pâturage.

L’alimentation

La ration doit contenir au minimum 60% de fourrages. La quantité maximale de concentrés autorisée est donc limitée à 40% de la ration journalière en matière sèche. Ce chiffre peut être ramené à 50% pour une période maximale de trois mois en début de lactation.

Un apport suffisant en fibres (par les fourrages) est nécessaire afin de prévenir des acidoses (résultant d’une fermentation excessive dans le rumen lorsque la ration est trop concentrée/riche en amidon) et de maintenir la santé ruminale des vaches.

Le cahier des charges bio précise une proportion minimale de fourrages dans la ration des vaches laitières, tandis qu’aucun seuil n’est précisé en élevage conventionnel. Nous reconnaissons qu’un grand nombre d’élevages conventionnels auront déjà pour pratique d’apporter une ration riche en fibres, avec une teneur en fourrages souvent supérieure à 60% comme vous le soulignez, mais certains élevages pourront néanmoins être bien en dessous de ce seuil compte tenu de l’absence de cadre règlementaire sur cet aspect. Pour ces derniers, les risques de problèmes métaboliques et notamment d’acidoses peuvent alors apparaitre (une forte teneur en concentrés ayant pour effet d’abaisser le pH du rumen et pouvant par conséquent provoquer une situation d’acidose)

La litière

La litière est obligatoire en bio : de 1 kg par jour et par vache avec caillebotis à 6 kg en stabulation libre.

Les caillebotis sont interdits sur l’aire de couchage (max 50% de caillebotis en bâtiment).

En élevage biologique, il y a l’assurance d’une quantité minimale de litière, important pour le confort des vaches laitières en bâtiment. La litière constitue également une source supplémentaire de fibres.

En conventionnel, aucune mention n’est faite de la quantité minimale de litière requise en élevage. De manière générale, une litière est fournie aux vaches laitières en élevage conventionnel mais le cahier des charges bio offre l’assurance que toutes les vaches laitières reçoivent une quantité de litière minimale.

La surface minimale par animal

Elle est selon le cahier des charges du bio de 6 m2/animal en bâtiment, 4,5 m2/animal en aire d’exercice extérieure et 2 UGB/ha SAU au pâturage.

Le cahier des charges biologique précise des surfaces minimales par animal tandis qu’ils n’y a pas de cadre règlementaire en conventionnel indiquant des surfaces minimales en élevage laitier (au contraire d’autres espèces animales). 

Attache

L'attache restreint les mouvements des animaux et empêche l'expression des comportements naturels. En cas de contraintes climatiques, géographiques ou structurelles, l’attache des bovins dans les exploitations de petite taille est autorisée, à condition que le cheptel bovin ait accès :

  • à des pâturages pendant la saison de pacage,
  • et à des espaces de plein air au moins deux fois par semaine, lorsque l’accès à des pâturages n’est pas possible.

Dans la plupart des cas, et sauf dérogation, il est interdit de maintenir les animaux attachés en bio. Chez Les 2 Vaches, nous nous engageons à ne jamais utiliser cette dérogation et donc aucune de nos vaches n'est attachée. 

Suivi de la santé du troupeau

En bio, le préventif est préféré au curatif. Par conséquent, les producteurs sont encouragés à mener des actions préventives et à observer leur troupeau afin de détecter des signaux d’alertes.

La prévention passe par l’observation des animaux, l’amélioration des conditions de logement et la connaissance des bonnes pratiques d’élevage.

Races de vaches et programme de sélection

L’utilisation de races rustiques est un point fondamental en termes de bien-être animal. Cela n’est cependant pas obligatoire en bio.

L’utilisation de la race Prim Holstein en élevage bio peut représenter un risque en termes de bien-être animal car celle-ci, sélectionnée pour une production élevée, n’est pas adaptée au régime alimentaire bio (moins riche en céréales et donc avec un apport énergétique plus faible qu’en conventionnel, ce qui peut se traduire par un état corporel insuffisant).

Le cahier des charges bio en France encourage l’usage de races rustiques de même que dans d’autres pays européens (ex : Soil Association, 2010), mieux adaptées à la conduite bio. Sur la base des connaissances actuelles des capacités d’adaptation de la vache laitière à différents environnements, il est suggéré que les éleveurs laitiers devraient utiliser des races robustes avec des objectifs de sélection larges incluant à la fois des traits de production et fonctionnels (Ahlman T., 2010, Pryce et al., 2004).

Cependant, la production laitière moyenne par vache laitière en bio est généralement plus faible qu’en conventionnel et on peut donc s’attendre à ce que la pression de sélection exercée sur les vaches laitières soit moins importante qu’en conventionnel.

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