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Des prairies multi-espèces au banc d’essai

14 Juillet 2013 , Rédigé par jr Publié dans #paturage

Pays de la Loire - 28-06-2013 - Rémi Hagel

Les prairies pour s'affranchir du soja
PROTEINES
A travers le Pôle agronomique Ouest, les régions Pays de la Loire et Bretagne travaillent sur cette problématique. Après un premier colloque en 2012 à Rennes, l'opération a été renouvelée à Nantes. Essais, expérimentations et initiatives ont été présentés.
Même si la clé d'entrée peut différer, les grands salons aux champs (Salon des Fourrages, Salon de l'Herbe, Terrenales, etc.) font tous de l'alimentation des ruminants au sens large un thème essentiel de leur programme de visites.

 

Plusieurs interventions ont souligné le rôle majeur des prairies, première source de protéines. “Avec une productivité supérieure à celle de l'association RGA-trèfle blanc, y compris sur sols profonds, et une meilleure résistance face à la sécheresse, les prairies multi-espèces constituent un levier essentiel dans la recherche d'autonomie alimentaire des élevages de ruminants” rappelle Jean-Paul Coutard, de la ferme expérimentale de Thorigné-d'Anjou (Maine-et-Loire). 

 

Depuis sa création il y a 15 ans, cette ferme conduite en bio mène des essais sur ce thème. Mais tous les freins ne sont pas levés. “Dactyle et trèfle violet sont très agressifs et difficiles à conduire en flore variée. Les sécheresses de très longue durée de la période 2009-2011 amènent à envisager de nouvelles adaptations.”

 

Moins de concentrés dans la ration

 

Parmi les voies testées aux Trinottières (Maine-et-Loire), figure le renforcement de l'autonomie par les fourrages riches en protéines : RGH et trèfle violet. “Les résultats confirment que l'utilisation de RGH-TV en substitution de maïs ensilage peut permettre d'atteindre de bons niveaux de performances techniques, dès lors que la récolte se fait dans de bonnes conditions
climatiques” explique Jean-
Michel Lamy, pour le groupe régional alimentation. Autre piste : la diminution de l'apport de concentrés dans la ration complète. Les essais (entre 80 et 100 g de PDI/kg MS) et les simulations économiques indiquent que la réduction de niveau protéique contribue à l'amélioration du revenu, malgré une baisse de la production de lait.

 

Ne pas négliger les prairies permanentes


Un projet Casdar national engagé par l'Institut de l'Elevage, l'Inra et les chambres d'Agriculture a servi à caractériser les surfaces à proximité desquelles elles sont situées, à savoir les cours d'eau et les sols superficiels. “Un travail d'enquête a porté sur 1 400 prairies et un réseau de 190 parcelles a été suivi pendant deux ans” explique Patrice Pierre, pour le pôle prairies des chambres d'Agriculture. “Une typologie de ces prairies permanentes de l'Ouest a été dressée : composition botanique, rendement, valeurs alimentaires et valorisations possibles.”


On rencontre ainsi des prairies productives (7 à 10 t MS/ha) de même niveau que les prairies semées, les prairies des bonnes terres ou les prairies de fond. D'autres sont moins intéressantes (3 à 5 t MS/ha) telles que les prairies de coteaux ou de petites terres. Concernant les valeurs énergétiques, la situation est variable selon le type de prairies. Certaines présentent des valeurs UFL notamment en début de printemps et à l'automne équivalentes au RGA. “La diversité qu'offrent les prairies permanentes à l'échelle de l'exploitation apporte de la robustesse face aux aléas climatiques” poursuit 
Patrice Pierre. “Leur place dans le système fourrager est donc définie selon leurs caractéristiques.”


Rémi Hagel


 

 

 

 

 

 

http://www.afpf-asso.fr/files/fichiers/CONF2_1_Prairies_Permanentes.pdf

 

http://www.itab.asso.fr/itab/prairies.php

 

http://www.itab.asso.fr/downloads/journee-prairie2011/5pelletier_multiespeces_autonomie.pdf

 

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