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Algues Vertes

16 Février 2011 , Rédigé par jr Publié dans #Environnement

 

Algues vertes : André Pochon réagit après l’émission de Thalassa

Un communiqué d’André Pochon pour VivArmor Nature

dimanche 19 avril 2009

 

Un communiqué de presse d’André Pochon, vice président de VivArmor Nature

Il est bien compréhensible que l’émission de Thalassa, entre autres la séquence sur les algues vertes, provoque la colère de tous ceux qui vivent du tourisme. Il n’en est pas moins vrai que ces algues sont là chaque année, de plus en plus nombreuses, avec les coûts supportés par la collectivité, le triste spectacle de leur étalement, leur puanteur et les graves dangers pour notre santé clairement identifiés : la décomposition des algues vertes tue !

Rien n’est pire que la politique de l’autruche, de nier la réalité, et les algues ne sont que la partie visible de la pollution généralisée de la baie de Saint-Brieuc.

Le Gouessant, l’Urne et l’Ic sont en contentieux avec Bruxelles pour dépassement des taux de nitrates. Une lourde amende menace. La fermeture de la station de l’Ic est effective. Le phosphore s’est accumulé dans les sédiments de la baie pour des siècles. L’extraction des vases du barrage de Saint-Barthélémy, chargées en phosphates et en cuivre, est inévitable. Les coûts seront colossaux et se répercuteront sur ceux de l’eau distribuée.

Plus grave encore, Bruxelles menace de fermer l’activité conchylicole, la pêche et la baignade sur la baie de Saint-Brieuc pour pollution bactériologique. L’économie maritime et touristique de notre région s’effondrerait.

Voilà la triste situation. Et pourtant, les avertissements n’ont pas manqué, tels ceux du Cabinet ASCA en charge du Plan départemental pour l’environnement : « si le département persiste dans son modèle de développement agricole, il va dans le mur, la seule alternative est dans le modèle de développement initié par le CEDAPA ».

L’INRA, en collaboration avec le Conseil Général des Côtes d’Armor, a expertisé entre 1993 et 1998 27 exploitations du CEDAPA. Les résultats ont été publiés par l’INRA dans son livre « A la recherche de l’agriculture durable ». Les taux de nitrates ont été réduits des deux tiers, ceux des pesticides par 20 et les revenus ont augmenté.

On sait donc que faire : plus d’herbe, moins de maïs, fumier et compost à la place du lisier, dates d’épandage en synergie avec la végétation, pas de sols nus en hiver, arrêt des arasements et reconstruction des talus, arrêt du drainage des sols humides et remise en herbe de ces terres drainées et cultivées, interdiction des régulateurs de croissances, de la monoculture et de la plasticulture, toutes mesures du cahier des charges du CEDAPA, mesures nationales entérinées par Bruxelles et qui donnent accès aux aides agri-environnementales.

La vérité est que le modèle de développement agricole dit productiviste (la recherche du profit à partir d’une production de masse basée sur l’azote, les pesticides, les aliments et les élevages concentrationnaires) nous a mené dans l’impasse écologique totale mais il nous mène aussi dans l’impasse économique. Nous sommes les derniers de la classe pour le revenu par travailleur et ce sera pire demain car il n’y aura plus de débouchés pour les œufs de poule en cage (c’est déjà amorcé), les cochons sur caillebotis, la viande bovine et les produits laitiers de vaches nourries au maïs et au soja. Les consommateurs, en effet, sont de plus en plus sensibles au bien-être animal et à la qualité.Il est urgent pour toutes ces filières de se reconvertir aux méthodes d’élevage et d’agriculture durable si elles veulent éviter leur effondrement avec toute la crise économique et sociale qui s’ensuivra pour la région.

Il est urgent d’agir.

Des émissions telles que celle de Thalassa, en nous réveillant, sont bénéfiques

 

 

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