En 2007, la tonne de blé vendue 100€ a vu son prix flamber de 250 à 350 €, soutenus par des stocks mondiaux de blé épuisés. L’euphorie régnait chez les agriculteurs briards qui, cette fois, ne déploraient pas leur situation. Aujourd’hui, elle se négocie autour de 110€
Dans son rapport annuel rendu le 12 janvier dernier, le Département Américain de l’agriculture revoyait à la hausse le stock mondial de 1 million de tonnes. Les bonnes récoltes des principaux pays producteurs n’ayant pas soufferts d’aléas climatiques en sont la cause, autant que le ralentissement de la demande.
Ce dernier facteur pourrait rendre anxieux les céréaliers de Seine-et-Marne. Mais si l’inflation risque de suivre les politiques des gouvernements et de leurs banques centrales, instaurées afin d’éradiquer la crise – soutiens à la consommation et au crédit -, elle a alors généralement un effet mécanique qui dynamise les cours des matières premières et alimentaires. Et si le prix stagnant du pétrole doit reprendre son ascension, il entraînera avec lui celui des céréales à destination des « biocarburants », populaires et éthiques même si le réel coût écologique de production reste encore à démontrer.
Ce mois-ci, un article du Monde signalait : « … après leur déculottée du deuxième semestre 2008, les fonds spéculatifs réapparaissaient sur le marché du blé. Timidement. »
N’étaient t’ils pas déjà pointés du doigt quand les cours s’emballaient… avant la crise ?