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Les paysans français en danger

10 Avril 2012 , Rédigé par jr Publié dans #Santé Nutrition

Les paysans français en danger

    « La mort est dans le pré », mardi 17 avril à 22 h 40 sur France 2

Les paysans français en danger

Titre initial :
” La mort est dans le pré” : Les paysans français en danger
“… A 45 ans, Caroline Chenet, agricultrice, est veuve depuis un an. Son mari, Yannick, est mort d’une leucémie déclarée alors qu’il n’avait que 37 ans. Empoisonné par les produits chimiques qu’il utilisait pour traiter ses cultures, Yannick est la première victime des pesticides reconnu par la MSA, la mutuelle de santé agricole.
Depuis son décès, Caroline se bat pour que d’autres paysans puissent faire reconnaître leur cancer ou leur maladie neurodégénérative (maladie de Parkinson, par exemple) comme maladie professionnelle.
Elle est aussi la voix du documentaire diffusé mardi 17 avril dans le magazine Infrarouge, sous ce titre volontairement provocateur : « La mort est dans le pré ». Une enquête édifiante, qui donne la parole aux paysans malades d’avoir fait confiance à des produits phytosanitaires qu’on disait sans danger.
Frédéric, viticulteur dans les Charentes, souffre d’un cancer de la vessie. Son médecin lui a dit : « Vous avez le cancer des viticulteurs ». Entre ses séances de chimio et sa nécessaire présence sur les vignes, ce quadragénaire monte le dossier qui, espère-t-il, permettra à sa maladie d’être reconnue comme affection professionnelle. Seul moyen de mettre sa famille à l’abri du besoin.
Si ce jeune père, soutenu par ses parents, a trouvé la force de se battre, beaucoup d’agriculteurs malades n’engagent pas de procédure.
« Le monde paysan, c’est un monde qui se tait », acquiesce Jacky, son père, ancien viticulteur lui-même. « Il faut briser cette loi du silence », répond Caroline Chenet, qui continue à se battre malgré les intimidations qu’elle subit régulièrement : clôtures coupées, vaches égarées.
Tandis que Frédéric lutte contre la maladie « pour pouvoir un jour marier ses enfants », un homme, malade lui aussi, a décidé de passer à la vitesse supérieure. Depuis qu’il a respiré accidentellement du Lasso, un désherbant fabriqué par Monsanto, voilà dix ans, Paul François souffre de graves troubles neurologiques.
Depuis cinq ans, il mène un combat judiciaire acharné contre la multinationale américaine. Son but : faire reconnaître le lien entre son empoisonnement et le produit inhalé.
Une pugnacité récompensée : le tribunal a reconnu la responsabilité de Monsanto dans l’intoxication du céréalier.
Comme lui, Denis, un agriculteur jurassien, est un pur produit de l’agriculture intensive. Comme lui, il a utilisé pendant des années des produits chimiques sans lesquels il n’aurait pu connaître un rendement suffisant. Comme lui, il a connu les hôpitaux et les cohortes d’examens. Aujourd’hui guéri de son lymphome, ce quadragénaire est resté paraplégique. La faute à la tumeur qui a comprimé sa moelle épinière, le privant de l’usage de ses jambes.
Denis, condamné au fauteuil roulant ou aux béquilles, s’est lancé dans un nouveau combat : se convertir à l’agriculture bio. Pour que la maladie ait au moins servi à ça : « Laisser quelque chose de propre à (ses) enfants ». Ses enfants, Frédéric, le viticulteur, ne les verra pas grandir. Il est mort pendant le tournage, après une flambée de son cancer.
Le jour de sa rechute, la MSA avait rendu un avis négatif sur sa demande de reconnaissance de maladie professionnelle…”
Sources from Anne-Sophie Douet, pour Paris-Normandie
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