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« En 2030, 50 % des installations seraient robotisées. »

10 Juin 2014 , Rédigé par jr Publié dans #Matériel

~~Robot de traite mobile. En direct du champ 6 juin 2014 à 09h01 / Gwénaëlle Le Ny / Ferme de Trévarez. Le robot de traite mobile à l'essai. Le reportage de Gwenaëlle Le Ny. Plus d'infos sur www.letelegramme.fr Depuis le 13 mai, 54 vaches de la ferme expérimentale de Trévarez testent la traite dans un robot installé au champ. Objectif : concilier pâturage et robot. Cette première nationale se passe à Koskerou, à Laz (29). La fin programmée des quotas laitiers en 2015 ouvre de nouvelles perspectives au métier d'éleveur laitier. « L'orientation donnée pour la Bretagne, dans le cadre de la réflexion sur la stratégie à l'horizon 2025, est une production de six milliards de litres de lait, contre 4,5 aujourd'hui », indique André Sergent, le président de la Chambre d'agriculture du Finistère. La ferme expérimentale de Trévarez mène des travaux de recherche appliquée sur différents dispositifs susceptibles de répondre aux besoins des éleveurs en fonction de leur système de production. Le robot de traite mobile en est un. Réduire le coût des aliments Offrant souplesse au travail et réduisant la pénibilité de la traite, le robot équipe aujourd'hui 5 % des élevages bretons. « En 2030, 50 % des installations seraient robotisées. » Cependant, outre l'investissement qu'il représente à l'achat, 150.000 €, le robot engendre des coûts supplémentaires en alimentation (davantage d'aliments concentrés). « Des éléments qui fragilisent les exploitations dans un contexte du prix du lait fluctuant », explique Pascal Le Coeur, le responsable de la ferme expérimentale. L'enjeu de l'expérience menée est de parvenir à concilier pâturage et robot. Il permettrait un abaissement très sensible du coût d'alimentation : à la pâture, il est estimé à 25 € pour 1.000 litres de lait produits, contre 100 € en stabulation. Des vaches « adaptables » Dans une région où l'herbe pousse facilement, Trévarez teste ainsi le premier robot mobile de France. Monté sur une remorque de bétaillère adaptée, il est couplé à un tank à lait, lui aussi posé sur une remorque similaire. « L'assemblage est un prototype mais la structure est réalisable en série », souligne Pascal Le Coeur. Ce poste mobile est installé sur une parcelle de 21 ha, à Laz. Depuis trois semaines, le troupeau de 54 vaches en conversion vers le bio « apprend » à venir jusqu'au robot. Les pâturages sont divisés en deux parties (jour et nuit) : pour aller d'un paddock à l'autre, et donc trouver leur ration, les vaches doivent impérativement passer par une porte de tri et le robot de traite. « C'est une histoire de motivation. Il a été décidé de ne pas les pousser et de les laisser circuler au maximum. Il existe une hiérarchie au sein du troupeau, quelques meneuses montrent la voie ». 245.000 € d'investissement Si les vaches ont encore du mal à venir pendant la nuit, la moyenne de passage au robot par animal est passée de 1,5 à 1,9 par jour. La production est de 21 kg quand le niveau attendu est de 22 à 25 kg. Le temps de présence humaine requis n'est pas encore évalué. L'expérience va se poursuivre jusqu'en octobre. Quant à l'investissement, il n'est pas neutre : outre l'achat du robot, les aménagements réalisés pour le rendre mobile ont coûté 95.000 € à Trévarez, partant d'un site vierge.

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