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actualite agricole

Filière courte : une première approche

12 Février 2011 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

La loi de modernisation agricole préconise de développer les filières courtes.Dans le département, la Chambre d’agriculture souhaite porter ses efforts sur la filière viande qui n’est pas assez exploitée. Une première réunion s’est déroulée mercredi à Chaumont pour faire le point.



 

 

Le préfet, Laurent Prévost, apris ce dossier à bras-lecorps. Une des orientationsde la loi de modernisation agricole (LMA) préconise le développement des filières courtes.Aussi mercredi au lycée agricolede Choignes, la préfecture avaitréuni un large tour de table afin« de déboucher sur un calendrierde travail avec des axes prioritaires », a souligné Laurent Pré-vost en préambule.La Chambre d’agriculture a commencé à travailler sur le sujet ily a plusieurs semaines. Elle souhaite s’engager sur la filière bovine qui serait la plus déficitairedans le département. En effet,avec ses 45 000 vaches laitièreset ses 32 000 vaches allaitantes,le département est en capacitéde nourrir trois fois sa population ! Or actuellement, les initiatives locales pour faire consommer de la viande née, élevée ettuée dans le département sontmarginales. Le centre Leclerc deSaints-Geosmes a renforcé sonpartenariat avec une dizained’éleveurs pour vendre en boucherie traditionnelle de la viande haut-marnaise. La mêmeenseigne à Chaumont vend également une viande abattue àquelques pas de son établissement. Dernièrement, Intermarché à Rimaucourt s’est lancédans cette démarche de filièrecourte et les mousquetaires langrois envisagent d’emboîter lepas.

Quatre millions de repas par an

Le cœur du marché se situe enrestauration collective, qui représente quatre millions de repas par an dans le département.Il n’y a pas réellement de structuration pour permettre uneconsommation large de viandehaut-marnaise dans ce type derestauration. C’est bien le but dela Chambre d’agriculture quisouhaite voir se développer desinitiatives telle que celle du collège de Châteauvillain. Denis Roche, le cuisinier de la cantine dece collège prépare 180 repaspour les demi-pensionnaires etune centaine pour l’école de lacommune.Adepte des produits locaux, il aainsi progressivement transformé ses repas d’un tout “boîte” àdu “tout-fait-maison”. C’est ainsiqu’il prépare de la viande deHaute-Marne qu’il accompagnede lentilles de Colmier-le-Haut,utilise des œufs et de la farinede Créancey pour faire des tartes avec des pommes de Lignol.« On fait de plus en plus du toutmaison », assure Denis Roche. Cecuisinier a levé les contraintesd’une restauration collective.« On peut faire plein de chosesmais ce n’est pas venu du jour aulendemain, en restant sur desgammes de produits simples »,fait-il remarquer.Nourrir au plus près lesconsommateurs du lieu de production, l’objectif des filièrescourtes est alléchant. A condition qu’il soit suffisamment structuré. L’agriculture biologique alongtemps souffert dans notredépartement d’une filière pasassez organisée pour transformer ici ce que les agriculteursproduisaient. Ainsi, longtempsle lait bio partait en filièreconventionnelle par l’absenced’un ramassage spécifique.

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Pierre Priolet : L'homme qui veut sauver les paysans

10 Février 2011 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

F.-S. Quelle est la part de responsabilité des agriculteurs ?
P. P.
Notre division. Chaque agriculture – laitière, de montagne, céréalière, bovine – a sa problématique. Comment faire un syndicat unitaire ? Aujourd'hui, il n'y a que la FNSEA qui parle avec les autorités. Son patron n'est pas crédible, il cumule 18 postes nationaux, assortis d'indemnités incroyables. La FNSEA, c'est un système autocratique qui se défend, pas un syndica

t

http://www.francesoir.fr/actualite/societe/pierre-priolet-l-homme-qui-veut-sauver-paysans-71950.html

 

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la fin des CDOA

10 Février 2011 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

Les propriétaires de la FNSEA réclament la liberté de contrat

Publié le mercredi 09 février 2011 - 15h59

 



 

 

« Propriétaires fonciers et exploitants agricoles : vers de nouvelles perspectives » : tel est le thème du congrès de la section nationale des propriétaires ruraux de la FNSEA (SNPR) qui se tiendra les 15 et 16 février prochain à Paris.

 

Ce congrès sera placé sous le signe du libéralisme. Un libéralisme qui doit permettre aux exploitations agricoles d'entrer dans une nouvelle ère, celle de l'entreprenariat.

 

« Le statut du fermage peut être pénalisant pour l'agriculture », a constaté Michel de Beaumesnil, le président de la SNPR, lors d'une conférence de presse mercredi 9 février. Les propriétaires aspirent à d'autres contrats qui permettraient une libre négociation.

 

« La souplesse apporte le dynamisme de l'agriculteur, justifie Josiane Béliard, la secrétaire générale de la SNPR. L'entrepreneur pourrait par exemple signer un contrat de trois ans (renouvelable) avec un propriétaire foncier, uniquement pour saisir l'opportunité d'un marché, comme celui des melons. »

 

Cette souplesse dans le contrat, qui s'accompagnera logiquement de la fin des CDOA, n'est pas dénuée d'intérêt pour les propriétaires. Ils s'affranchiraient ainsi des contraintes du statut du fermage, comme l'encadrement du prix du fermage, le versement d'une indemnité de sortie de bail et surtout, les limitations à la reprise.

 

« La liberté de contractualiser remettra sur le marché des terres aujourd'hui en friche », assure Josiane Béliard. Pour elle, « la souplesse encourage la destination agricole. »

 

La SNPR estime également que ces nouveaux contrats n'entraîneront pas de hausse des prix des loyers. « Déjà, la moitié de la France fixe des fermages qui dépassent les maxima fixés par arrêté préfectoral », estime Josiane Béliard. « Nous n'éviterons pas les excès des débuts, reconnaît Michel de Beaumesnil. Mais, je suis persuadé que les choses vont se stabiliser après deux ou trois ans. »

 

Les propriétaires en veulent pour preuve les expériences allemandes, italiennes ou espagnoles. A l'heure de la guerre mondiale pour le foncier, qui fera l'objet d'une table ronde lors de leur congrès, les propriétaires appellent à une réforme « urgente » pour une « agriculture compétitive, moderne ». « Nous voulons une agriculture qui réussisse », déclare le président des propriétaires de la FNSEA.

 

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Le Prix

7 Février 2011 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

 

 

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Concernant la régulation, l'élu est assez sceptique

7 Février 2011 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

René Souchon : "Il faut régionaliser les aides de la PAC"

Avenir de la PACPublié le mercredi 2 février 2011

Le commissaire à l'Agriculture, Dacian Ciolos, se montre ouvert à une régionalisation des aides de la PAC, indique le rapporteur du Comité des régions sur l'avenir de la PAC, René Souchon, alors que, selon lui, le maintien de son budget après 2013 semble aujourd'hui assuré.

"La PAC sera sauvée." C'est le sentiment de René Souchon, rapporteur sur l'avenir de la PAC au Comité des régions, au lendemain de la session plénière du comité des 27 et 28 janvier, à laquelle a assisté le commissaire à l'Agriculture, Dacian Ciolos. Selon lui, l'avenir de la PAC n'est pas menacé sur le plan budgétaire et il est même certain qu'elle représentera le premier poste du budget de l'UE pour la période 2014-2020. Les discussions sur la PAC après 2013 sont lancées depuis la communication de la Commission européenne du 18 novembre 2010. Parmi ses propositions : orienter les paiements directs en faveur des agriculteurs vers le développement durable, simplifier les instruments de gestion des marchés et renforcer la compétitivité et la promotion de l'innovation de la politique de développement rural. La Commission propose aussi de nouvelles mesures afin d'aider les agriculteurs à faire face à la volatilité des prix et des revenus. 

Sauvée au détriment de la politique régionale

Mais l'avenir de la PAC est tributaire du contexte de restrictions budgétaires qui accompagne les négociations sur le futur budget de l'Union européenne. Pour la première fois, le budget de la PAC et celui de la politique de cohésion sont négociés en même temps. Ces deux politiques représentent respectivement 42,7% et 35,7% du budget européen pour la période 2007-2013. De fait, les deux politiques sont mises en concurrence. Quant à savoir laquelle risque d'en faire les frais, il faut distinguer "le discours officiel de la vérité", estime le président du Conseil régional d'Auvergne. Le discours officiel, qui se veut rassurant, est celui du commissaire à la politique régionale, Johannes Hahn. En 2010, il s'était prononcé en faveur d'un maintien de la politique de cohésion pour toutes les régions européennes. C'est l'un des enjeux du forum sur l'avenir de la politique de cohésion qui se tient jusqu'à mardi soir à Bruxelles. Mais selon René Souchon, "il faut être lucide, réaliste", la PAC sera sauvée au détriment de la politique régionale. Cela tend à se confirmer par la position franco-allemande du 18 novembre 2010 et le discours du ministre de l'Agriculture et de l'Aménagement du territoire, Bruno Le Maire, lors de ses voeux à la presse, le 26 janvier 2011. Ce dernier, chargé de négocier les deux dossiers en même temps pour le compte de la France, ne cache plus sa préférence pour une PAC forte et une politique de cohésion recentrée sur les régions qui en ont le plus besoin, comme il l'a expliqué dans une interview au quotidien spécialisé Euractiv.fr.
Maintien du budget de la PAC ? La France et l'Allemagne, les deux premiers bénéficiaires de la PAC avec respectivement 9,5 et 6,3 milliards d'euros en 2009, se sont prononcés pour. Mais, selon René Souchon, il faudrait aller au-delà. En effet, les Etats membres étant plus nombreux et les pays de l'Est réclamant plus d'aide, le maintien du budget de la PAC à périmètre constant semble difficile. Un rééquilibrage des aides amènerait la France et l'Allemagne à voir leur retour sur contribution diminuer.

Filets de sécurité

Pour que les collectivités territoriales puissent pleinement jouer leur rôle, deux enjeux essentiels doivent être respectés, insiste René Souchon : la régulation des prix du marché et la régionalisation des aides.
Concernant la régulation, l'élu est assez sceptique. En effet, il regrette que les propositions de réforme de la PAC ne prévoient pas de mesures de régulation fortes, mais seulement des "filets de sécurité". Ainsi, pour faire face à la mondialisation, la Commission européenne n'a prévu d'inclure "l'extension de la période d'intervention, l'application de la clause dite de "perturbation du marché" et du stockage privé à d'autres produits qu'en cas de crise des prix et de perturbation du marché. Ces mesures, telles que le prix d'intervention, permettent à l'Union européenne, pour un produit agricole donné, de fixer une sorte de prix minimum pour les agriculteurs européens, afin de soutenir les prix sur le marché communautaire. Ainsi, en cas de surproduction, les prix chutent. L'Union européenne peut alors racheter au prix d'intervention les denrées pour les stocker et les revendre plus tard moins cher. Mais selon René Souchon, ces mesures sont le fruit d'une "Europe libérale" et ne suffiront pas à maintenir l'agriculture et à lutter contre la volatilité croissante des prix. Un exemple concret est celui du bassin allaitant français qui est menacé par l'importation de viande brésilienne bien meilleur marché

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Un contrat entre éleveurs et céréaliers avant juillet 2011

7 Février 2011 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

En Alsace, le
chef de l’Etat a aussi annoncé « un nouveau contrat avant le premier semestre
2011 » entre éleveurs et céréaliers. Il vise à « assurer une meilleure
régulation des prix de l’alimentation animale pour les éleveurs », a souligné N.
Sarkozy, qualifiant ce contrat de « véritable révolution ». La flambée des cours
céréaliers depuis l’été2010 a augmenté mécaniquement le coût de l’aliment du
bétail. Or en viande bovine par exemple, cette hausse du coût de production se
surajoute à quatre années consécutives de baisse des revenus des producteurs
(voir article dans Actuagri n°1944 du 21 janvier 2011). Bruno Le Maire a été
chargé de trouver « les modalités » de cette nouvelle relation contractuelle «
entre les producteurs de grandes cultures, les collecteurs, les entreprises
d’alimentation animale et les éleveurs ».

 

http://www.elysee.fr/president/les-dossiers/agriculture-peche-et-ruralite/agriculture-et-ruralite/voeux-monde-rural-2011/voeux-au-monde-rural-truchtersheim-18-janvier.10466.html

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compétitivité

7 Février 2011 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

La simplification du regroupement des élevages
Les filières d’élevage sont confrontées à des enjeux de compétitivité qui supposent des opérations de regroupement et de modernisation des exploitations, souvent sous-dimensionnées par rapport à l’échelle européenne. Ces regroupements permettront d’améliorer la performance économique des élevages. Simultanément, l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments et l’amélioration des techniques de diminution des rejets dans l’environnement réduiront l’impact des exploitations sur l’environnement.
Afin de faciliter leur mise en œuvre, le décret d’application de la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche permettant de dispenser d’étude d’impact et d’enquête publique certaines opérations de regroupement sur des sites d’accueil déjà autorisés au titre des installations classées pour la protection de l’environnement a été publié ce jour au Journal officiel. Ces dispositions pourront s’appliquer aux élevages de porcs, de volailles et de bovins, soit plus de 95% des installations classées d’élevage concernées.
Le décret concerne d’abord les travaux de modernisation dans les élevages. Les procédures administratives sont allégées lors d’une mise aux normes relatives au bien être animal, lors de travaux améliorant les conditions de travail, ou pour toute démarche ayant un impact positif sur l’environnement.
Le décret concerne également les regroupements de plusieurs installations sur un site existant, en les encadrant par les conditions cumulatives suivantes : la variation de l’effectif total doit être inférieure à 5% ; l’augmentation d’effectif sur le site d’accueil doit être inférieure à deux fois le seuil d’autorisation (soit 900 porcs par exemple) ; l’effectif final du site d’accueil doit être inférieur à deux fois son effectif initial ; l’effectif du site d’accueil ne franchit pas un des seuils fixés au niveau européen (soit par exemple 2000 places pour les élevages de porcs).
Ce décret permettra, notamment pour les élevages porcins et avicoles, de faciliter les restructurations nécessaires aux filières dans le contexte des mises aux normes relatives au bien être animal.
Pour les élevages laitiers, compte tenu des enjeux liés à la suppression des quotas laitiers, le seuil d’autorisation passera de 100 vaches actuellement, à 150 vaches. Les élevages laitiers comprenant entre 100 et 150 vaches devront en contrepartie procéder à des contrôles périodiques de leur installation réalisés par un organisme tiers indépendant. Le régime d’enregistrement sera mis en place pour les élevages laitiers comprenant entre 150 et 200 vaches, ce qui permettra d’avoir des procédures d’évaluation environnementale adaptées aux zones les plus fragiles

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Vu le prix du blé, on est plutôt tenté de retourner nos herbages.

7 Février 2011 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

Nitrates : un programme d'actions avec les agriculteurs  - Torcé-Viviers-en-Charnie

samedi 05 février 2011


 

 

 

Le captage de la Houlberdière, classé captage prioritaire, reste très sensible aux nitrates. Les taux ont globalement baissé en 2010 mais des pics supérieurs à la norme (50 mg par litre) ont été observés à certains moments de l'année. Depuis un an, le captage a été passé au crible (diagnostic agricole, étude hydrologique...).

Un bassin d'alimentation de 2 600 ha sur lequel vont se porter les actions, a été retenu. Jeudi matin, élus, représentants de la chambre d'agriculture et de la direction départementale des Territoires ont tenu à la salle des fêtes une réunion d'information en présence d'une trentaine d'exploitants agricoles concernés.

Un engagement

Le programme d'actions propose aux agriculteurs de souscrire aux mesures agro environnementales (MAE). Elles limitent les apports azotés sur l'herbe et les cultures et permettent de convertir des parcelles en prairie. C'est un engagement sur cinq ans avec des aides financières comprises entre 300 € et 7 600 € par an pour compenser les pertes de revenus. L'engagement devra être précédé d'un diagnostic individuel (une démarche gratuite pour les exploitants).

Les réactions

Faut-il participer à la « bataille de l'eau » ? Oui, répondent la plupart des agriculteurs présents, « de toute façon, si on n'est pas volontaire les mesures nous serons imposées plus tard » faisaient-ils remarquer. Principal sujet de mécontentement : le montant des indemnités financières fixées par l'Europe et la France. « Le compte n'y est pas ». Quant au retour à davantage de prairies, « inenvisageable. Vu le prix du blé, on est plutôt tenté de retourner nos herbages. Les éleveurs tirent la langue, c'est une réalité économique ».

Les exploitants ont encore plusieurs mois pour réfléchir. À partir du 15 mai, ils disposeront de trois ans pour s'engager. La réunion a permis de poser clairement les problèmes. « On est entré dans le vif du sujet » commentait Anne-Gaëlle Touminet, animatrice agro-environnementale, à l'issue de la réunion.

 

 













 
       






       

 







       
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« Ne signez surtout pas vos contrats »

6 Février 2011 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole






20 janvier 2011 06h00 | Par aude boilley 0  

 


« Ne signez surtout pas vos contrats »

Une centaine de producteurs laitiers sont venus à Roullet,
en Charente, écouter et discuter avec un éleveur suisse.

 

 
À Roullet, les producteurs de lait indépendants face à la
contractualisation. photo « sud ouest
»

 



 


L'an passé, des éleveurs canadiens étaient venus redonner espoir aux
producteurs laitiers charentais. Ils leur avaient démontré qu'un autre système
de régulation était possible. Hier, à Roullet-Saint-Estèphe (Charente), Paul
Ecoffey, un éleveur suisse, les a mis en garde. Après un passage à Pau la
veille, il était convié par l'antenne Poitou-Charentes-Limousin-Nord Aquitaine
de l'association des producteurs laitiers indépendants (Apli). Pascal Massol, le
président national de l'Apli, et Paul de Montvalon, président de l'Office du
lait, étaient également présents pour répondre aux questions d'une centaine
d'éleveurs charentais.


Il y a deux ans, la Suisse a mis en place la contractualisation, c'est-à-dire
l'instauration de contrat écrit entre un producteur laitier et sa laiterie. « Et
maintenant, on crève de faim. En deux ans, certains producteurs ont perdu 60 000
euros. La première année, ils jouent sur la trésorerie, mais après ? », déplore
l'éleveur suisse.





En France, à compter du 1er avril, « la formalisation écrite des relations
commerciales entre les producteurs et leurs premiers acheteurs » deviendra « la
règle ». Les laitiers ont dix-huit mois pour signer leur contrat. Mais beaucoup
n'en veulent pas (voir « Sud Ouest » du 5 janvier).


« Le problème des contrats, c'est qu'ils sont pour cinq ans et ne tiennent
pas compte des coûts de production ni de l'évolution des prix des matières
premières », détaille Pascal Massol, le président de l'Apli.

Ne pas se diviser

« Je suis venu vous lancer un message d'alerte. Ne signez surtout pas vos
contrats. Si vous le faites, vous serez pieds et poings liés à l'industrie
laitière et vous ne pourrez plus rien faire », leur a lancé Paul Ecoffey. « Si
un matin, le camion ne passe pas chercher votre lait pour faire pression sur
vous, qu'est ce que vous pourrez faire ? », a lancé Paul Ecoffey.


Paradoxalement, la contractualisation du lait, destiné à fabriquer du
gruyère, elle, a bien fonctionné car « c'est l'interprofession qui fixe les prix
et une production stricte pour ne pas qu'ils baissent. »


« Je vends le litre de lait, pour le gruyère AOC, 70 centimes alors que mes
collègues le vendent aux alentours de 38 centimes, pour un coût de production de
60 centimes. »


Pour de nombreux agriculteurs présents hier à Roullet, il faut « éviter les
contrats individuels ». « Pour mieux peser, nous devons nous regrouper », estime
l'un. Paul Ecoffey les a alors mis en garde contre un trop grand nombre
d'organisations de producteurs. « On n'a pas été préparé lors de la
contractualisation. On a voulu trop bien faire et nous avons mis en place 38
organisations de producteurs. En face, il y avait cinq acheteurs. On s'est trop
divisés pour lutter contre eux et c'est l'industrie qui mène le bal. »


D'où la nécessité de la mise en place de l'Office du lait, voulu par l'Apli.
« On négociera un contrat collectif pour tous les producteurs français et on
imposera qu'une partie du prix soit fixée en fonction du coût de production », a
promis Paul de Montvalon, le président de l'Office du lait

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Les parlements français et allemand adoptent une position agricole commune

4 Février 2011 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

 « Le système doit évoluer [...] vers des primes à l'hectare uniformes au niveau régional » et les niveaux d'aide entre Etats membres doivent, autant que possible, converger

 

 

 

 

Les délégations du Sénat, de l'Assemblée Nationale et du Bundestag ont rendu public une position commune sur l'avenir de la politique agricole commune, après 2013, date à laquelle la réforme en cours doit s'achever. Cette position sera transmise aux autres parlements nationaux de l'Union européenne.

 

Les parlementaires allemands au Sénat - Crédits : Photographes Sénat



Le texte appelle tout d'abord à une PAC  « forte et juste pour une agriculture compétitive et orientée vers le marché, assurant le dynamisme des territoires et favorisant la contribution positive de l'agriculture à la protection de l'environnement ».

La position franco-allemande pondère néanmoins l'objectif de compétitivité, rappelant que celle-ci doit jouer « pour l'emploi, l'environnement et nos territoires », et ce d'autant que  « la volatilité croissante des prix agricoles montre que la seule compétitivité ne peut être une orientation unique. Cette volatilité impose le maintien d'un cadre de régulation », précisent les parlementaires qui souhaitent que l'Union puisse mettre en place un filet de sécurité pour « protéger les agriculteurs en cas de crises exceptionnelles des marchés ».

Sans remettre en cause les exigences du marché intérieur en matière de libre concurrence, les parlementaires veulent « renforcer le poids des producteurs afin de rééquilibrer les rapports dans la chaine alimentaire ». Ils veulent aussi revoir le régime des paiements uniques, qui constitue le dispositif principal d'aides directes aux exploitations depuis la réforme de 2003. « Le système doit évoluer [...] vers des primes à l'hectare uniformes au niveau régional » et les niveaux d'aide entre Etats membres doivent, autant que possible, converger.

Rappelant l'objectif de poursuivre la simplification de la PAC et notamment des dispositifs d'aide, la position commune affirme le souhait de maintenir « les crédits à leur niveau actuel pour donner les moyens nécessaires » à la plus emblématique des politiques de l'Union

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