actualite agricole
Le lin dans la tourmente
Article paru dans l'édition du Jeudi 22 Janvier 2009 Infos Nationales Économie / Chute des prix et des achats chinois Le lin dans la tourmente La demande en lin, qui a connu un boom depuis dix ans dans l'habillement, est réduite par la chute brutale des achats des filateurs chinois. L'interprofession des liniculteurs français a décidé, dès octobre 2008, une baisse des surfaces cultivées de l'ordre de 35% pour les semis 2009 afin d'enrayer la chute des prix et éviter des stocks excessifs. C'est une inversion de tendance. Le lin a connu une embellie spectaculaire depuis une quinzaine d'années avec le transfert de la transformation en Chine. Les prix avaient baissé et le lin, jusqu'alors considéré comme un produit de luxe, était devenu bien plus accessible. Mais les États-Unis, ... | |
Fièvre catarrhale
La fièvre catarrhale (ou maladie de la langue bleue) est une maladie virale non contagieuse, transmise par des moucherons piqueurs du genre Culicoides (famille des Ceratopogonidae), touchant les ruminants sauvages ou d'élevages, mais principalement les moutons, moins souvent les chèvres, bovidés, les cervidés, dromadaires et antilopes.
Céréales : vers une union Noriap-CapSeine
Dès 2009, Noriap (430M€ de CA en 2007-2008) devrait constituer une union de coopératives avec sa voisine CapSeine implantée en Normandie. Jean-François Gaffet, président de Noriap, l’a annoncé lors de l’AG de la coopérative picarde le 18 décembre. CapSeine, qui regroupe 4 000 adhérents, pèse 410M€ de chiffre d’affaires pour une collecte de près de 1,2 millions de tonnes en 2006-2007. Noriap, qui destine ses céréales à 48 % à l’amidonnerie, à 26 % à la meunerie et à 23 % sur le portuaire, veut réduire ses charges et augmenter ses services aux adhérents : des raisons qui motivent le groupe coopératif à nouer de nouveaux partenariats tout autour de son territoire. Noriap et CapSeine devraient investir chacun dans un silo de 30 000 tonnes en pays de Caux. 60 000 tonnes de stockages supplémentaires pourraient être ainsi opérationnelles dès 2013-2014 pour répondre aux marchés export à partir de Rouen.
A l’opposé de son territoire, Noriap compte saisir les opportunités engendrées par la mise en service du futur canal Seine-Nord (2015). La coopérative poursuit l’étude d’un dossier d’implantation de port céréalier dans les environs de Nesle (Languevoisin). Noriap veut « être la cheville ouvrière de ce port » qui disposera d’une capacité de chargement intermodal, d’installations de stockage et de travail du grain ainsi que de manutention. Elle réfléchit à de nouveaux partenariats avec des spécialistes du portuaire pour faire passer le trafic annuel de 150 à 500 000 t de céréales par an. Un nouveau port qui profiterait de l’implantation proche de l’usine Syral (Tereos) au capital de laquelle Noriap est entrée à hauteur de 4M€. Le président Gaffet a également plaidé pour qu’une véritable réflexion sur la filière alimentation animale puisse avoir lieu en Nord-Picardie. « L’arrivée d’In Vivo dans Evialis et celle de Sofiprotéol dans Glon Sanders doit amener la profession à analyser les enjeux pour préparer l’avenir. Nous avons besoin d’une vision partagée sur l’évolution des productions animales. Il s’agit de préserver de la sorte le premier débouché des céréales françaises », a conclu J.F.Gaffet.
http://www.lequotidienlesmarches.fr/cereales-vers-une-union-noriap-capseine-art144659-26.html
Alimentation 100 % bio pour les ruminants dès le 1er avril 2009
(06.01.09)
Dans l’UE, l’alimentation 100 % bio est déjà en vigueur pour les ruminants depuis le 1er janvier 2008. En Suisse, l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) a prolongé la possibilité d’utiliser des sous-produits agro-alimentaires non bio jusqu’au 31 mars 2009. Sur demande de Bio Suisse, l’OFAG avait milité auprès de l’UE en faveur d’une prolongation du délai transitoire valable pour la Suisse ainsi que pour l’inclusion des bouchons de maïs non bio dans ce délai transitoire. Cela aurait été nécessaire parce que la Suisse et l’UE reconnaissent mutuellement leurs produits bio comme étant équivalents. Las, les efforts sont restés vains et les demandes de Berne n’ont pas été entendues, ce qui signifie concrètement que les ruminants devront avoir une alimentation 100 % bio dès le 1er avril 2009. Les sous-produits agroalimentaires non bio encore autorisés peuvent donc être utilisés jusqu’à cette date.
Les fabricants ont encore jusqu’à fin mars pour vendre leurs stocks d’aliments certifiés Bourgeon Intrants qui contiennent encore des composants non bio, et ces aliments peuvent encore être affouragés pendant six mois après cette date jusqu’à leur date de péremption.
Il sera par contre toujours possible d’obtenir des autorisations exceptionnelles pour des aliments non bio en cas de manque de fourrage causé par les conditions météorologiques, p. ex. par une sécheresse. Le foin en vrac ne doit être acheté qu’à des marchands de fourrages sous licence ou directement à des producteurs bio, tandis que les fourrages grossiers emballés et étiquetés – p. ex. les balles d’ensilage – peuvent aussi être achetées à des marchands non certifiés.
Règle supplémentaire pour les fermes Bourgeon: Les animaux doivent en principe être nourris avec des fourrages de qualité Bourgeon, mais il sera toujours possible d’utiliser un maximum de 10 % de fourrages provenant de fermes bio fédérales. Les composants fourragers autorisés à ce titre figurent dans l’annexe 5 «Aliments fourragers non biologiques autorisés» du Cahier des charges de Bio Suisse:
Le lien au sol s’évapore du règlement sur l’agriculture biologique
A partir du 1er janvier 2009, le cahier des charges français de l'agriculture biologique n'existe plus. Une réglementation européenne moins contraignante le remplace. Elle fait donc grincer quelques dents parmi les producteurs bio.
Plus d'infos sur le site :
http://ouest.france3.fr
Le nouveau dispositif réglementaire européen qui s’appliquera à partir du 1er janvier 2009 est connu dans ses grandes lignes. Le 2 juillet dernier, le principal règlement d’application a été voté à Bruxelles, complétant le règlement cadre voté il y a un an. Par rapport au règlement français actuellement en application, les assouplissements sont importants. En vaches laitières, le lien au sol est réduit. Le règlement français actuel demande à ce que les aliments viennent au moins à 50 % de la ferme(1). Avec le nouveau réglement européen, « la quasi-totalité des aliments peuvent venir de l’extérieur », résume Juliette Leroux, de la Fnab(2). « La possibilité de faire de la coopération avec d’autres exploitations bio ouvre la porte au hors sol », ajoute Interbio Bretagne. Pour l’épandage, le nouveau réglement permet aussi la coopération entre exploitations biologiques. Pour l’accès au pâturage, les règles sont inchangées. Il faut toujours qu’au moins 60 % de la matière sèche qui compose la ration, vienne de fourrages grossiers, frais, séchés ou ensilés.
PLUS DE MÉDICAMENTS
Alors que les traitements antibiotiques étaient limités à deux par an, et à deux pour les antiparasitaires, le règlement européen ne limite plus l’emploi de ces derniers et limite à trois le nombre d’antibiotiques. En France, le règlement actuel limite l’emploi d’ensilages à 50 % de la ration journalière. Le règlement européen ne limite pas l’utilisation d’ensilage. « C’est un problème en bio car les systèmes avec ensilage rencontrent plus de problèmes sanitaires, qui demandent alors des traitements », développe Juliette Leroux. La Fnab pointe l’élévation de la surface maximale autorisée en caillebotis. « On passe de 25 % de la surface des bâtiments à 50 % de la surface minimum autorisée en bio (6 m2 par vache). Au-delà des 6 m2 par vache, on peut tout mettre en caillebotis. Le problème est que le lisier convient moins aux systèmes en bio (pas compostable) et qu’il est plus lessivable, dégage plus de gaz. » Autre changement, la mixité est autorisée. Ainsi, une exploitation peut avoir un atelier bovin lait en bio et un atelier lapin non bio par exemple. Enfin, le nouveau règlement fixe le seuil maximum de présence d’OGM dans un produit bio à 0,9 %. Actuellement, il est de 0,1 %.
Un collectif d'éleveurs vient de se constituer pour s'opposer à la vaccination obligatoire contre la fièvre catharrale
Dans le cadre d'un accord franco-italien sur la commercialisation des broutards, un arrêté ministériel rend obligatoire la vaccination des troupeaux contre la fièvre catarrhale, la maladie de la langue bleue contractée par une piqûre de moustique.
Après la crise de Fièvre catarrhale ovine en avril dernier, une nouvelle campagne de vaccination préventivedes ovins et bovins a été lancée. Mais dans la Nièvre, initiative unique en France pour l'instant, des éleveurs ont monté un collectif pour s'opposer à la vaccination obligatoire des bêtes et prôner la liberté de choix.
Première baisse des prix des engrais depuis 6 ans
L'agriculture pense aussi à respecter la terre
jeudi 15 janvier 2009
Ce soir, un soirée-débat évoque « l'eau, la terre et le paysan ». Agriculture et écologie, deux mondes à part ?Pas tant que ça selon Marie-Thérèse Étrillard, agricultrice à Plessé.
Depuis deux ans, elle a pris la suite de son mari, retraité, à la ferme de Malary à Plessé. Fille d'agriculteurs, elle y travaille depuis 1990. « Nous produisons du lait et nos propres cultures pour nourrir les vaches. C'est le meilleur moyen de ne pas subir les variations des cours des céréales. » Avec toujours la volonté de produire de façon saine et propre.
Bon sens paysan
Dès les années 80, son mari regardait la qualité de son sol, les reliquats azotés, pour adapter son dosage d'engrais. « C'est ridicule de vouloir aller au-delà du potentiel de la terre. » Depuis, c'est devenu la règle.
Vous dîtes écologie à Marie-Thérèse Étrillard, elle vous répond bon sens paysan : « Certains pensent : plus on produit, plus on gagne. La réalité est bien différente. C'est quand on gaspille que l'on perd de l'argent. »
Pour Marie-Thérèse, une agriculture raisonnée (raisonnable ?), cela ne pénalise pas financièrement et ce n'est pas plus contraignant. « Et puis, s'occuper de la nature, c'est notre rôle et notre plaisir. Il ne faut pas faire n'importe quoi. Et puis, certains jardiniers sont aussi pires que nous. »
Elle s'inquiète au passage du gaspillage des terrains et regrette que les schémas d'organisation du territoire raisonnent en priorité zones d'activités, routes, habitat : « Il ne faudrait pas que nous soyons la troisième roue de la charrette. L'agriculture a un poids économique dans le Pays de Redon. »
« Notre métier est complexe »
Ce soir, Marie-Thérèse sera présente au Ciné Manivel pour le débat organisé par la commission agricole du conseil de développement du Pays de Redon et de Vilaine.
Même si elle trouve le choix du film - la prise de conscience d'un agriculteur face à la prolifération des algues vertes en baie de Saint-Brieuc - un brin provocateur. Selon elle, c'est une réalité, pas la réalité.
Marie-Thérèse espère surtout que le débat permettra d'éclairer la lanterne de tous ceux qui connaissent mal le milieu agricole. Sans agressivité. « Notre métier est complexe. Et ce n'est jamais agréable de s'entendre dire comment bien le faire par des personnes extérieures. »
Blé : Apocalypse yesterday ? ...
Concrètement, les dernières prévisions de l’USDA ont fait état d’une révision en baisse de la demande de blé, de maïs et de soja sur fond de hausse concomitante de la production américaine. Mais, surtout, les stocks de céréales et oléagineux, véritables vecteurs de la dynamique des prix, sont ressortis bien au-delà des attentes du consensus. Les stocks de blé devraient ainsi progresser de 5,1 % l’an prochain tandis que ceux de soja et de maïs devraient s’inscrire en hausse de respectivement 10 et 21 % et ce malgré des ventes à l’export relativement robustes. Hier, il n’en fallait donc guère plus pour submerger le maïs, en recul de 7,3 %, et le blé, qui s’effondrait littéralement à 569 cents (-9,5 %) ; le soja chutait également lourdement de 6,8 % à 966 cents...
En adoptant un peu de recul, on notera que la quasi-totalité des matières premières ont dû faire face à l’ire des éléments, hier ; or, si nous n’avons pas manqué de souligner récemment qu’une hausse indiscriminée des cours des commodities est en soi suspecte, l’inverse doit également être vrai...
Exprimé en d’autres termes, l’avantage d’un bon orage de grêle c’est qu’il permet de rentrer davantage de petit bois pour l’hiver...
Vache folle - Amendes confirmées contre la filière bovine française
( Publié le 18/12/2008 à : 14H 02 min )
La Cour européenne de justice (Caj) a confirmé jeudi près de 12 millions d'euros d'amendes à des Fédérations françaises d'éleveurs et d'abatteurs de boeuf pour entente illégale lors de la crise de la vache folle en 2001.
La Cour a ainsi confirmé une décision prise par un tribunal de première instance de la juridiction de Luxembourg, en 2006. A l'origine, les amendes avaient été infligées en 2003 par la Commission européenne. Elles s'élevaient au départ à 16,68 millions d'euros mais avaient été ramenées à 12 millions d'euros par la justice. « Défendre le revenu des éleveurs » Bruxelles reproche aux fédérations d'avoir "fixé un prix minimal d'achat pour certaines catégories de bovins" et "suspendu les importations de viande bovine en France". Ce qui constitue une violation du droit européen à la concurrence. L'affaire remonte à l'automne 2001. En pleine crise de la vache folle, des mesures avaient été prises par l'UE pour soutenir le secteur face à la diminution de la consommation de viande, jugées toutefois très insuffisantes en France. En octobre 2001, sous la pression d'éleveurs mécontents, quatre fédérations représentant les éleveurs de bovins, Fnsea, Fnb, Fnpl et les JA, ainsi que deux fédérations représentant les abatteurs, la Fncbv et la Fnicgv, avaient conclu un accord sur un prix minimal d'achat pour les bovins et la suspension de toutes les importations. En 2000, la Commission européenne avait levé l'embargo spécifique portant sur le boeuf britannique décidé de 1996, mais la France l'avait maintenu jusqu'en 2002. Bruxelles s'est félicitée jeudi du jugement de la Cour, estimant que l'attitude des fédérations avait été "clairement illégale". Ce "cartel" a fonctionné de fin octobre 2001 jusqu'à début janvier 2002. Les fédérations françaises avaient expliqué avoir voulu "défendre le revenu des éleveurs". |