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actualite agricole

Le débat sur le vaccin contre la FCO s'envenime

13 Mars 2009 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

Le Collectif 43 pour la liberté du choix prophylactique de la fièvre catarrhale (FCO), qui demande la liberté de ne pas vacciner leurs bêtes contre la FCO, a rencontré le 4 mars dernier le Groupement de défense sanitaire afin de lui exposer sa position Il organise une réunion publique samedi 21 mars au Puy.

 

Les membres du Collectif 43 pour la liberté du choix prophylactique de la FCO défendent la reconnaissance de l'immunité naturelle comme seule solution efficace à long terme pour protéger les troupeaux contre tous les sérotypes de la FCO. Ils militent pour la mise en place d'un protocole de lutte alternatif, comme le renforcement de l'immunité naturelle par des compléments alimentaires minéraux. Pour eux, la FCO n'occasionne pas des pertes largement supérieures aux revenus des éleveurs.
Le collectif demande donc la réalisation d'une étude sérologique de grande ampleur comparant les troupeaux vaccinés et non vaccinés. Il prend pour témoin le vétérinaire Gilles Gromont, médaillé d'or au sommet de l'élevage 2008, aurait déjà réalisé de tels travaux démontrant que l'immunité naturelle est plus forte que l'immunité vaccinale.


"Face à nos doléances il y a eu un mouvement de compréhension de la part de certains éleveurs, explique le collectif, mais il nous a été soumis que le GDS en tant qu'organisme sanitaire n'a d'autres choix que d'être là pour faire appliquer les directives gouvernementales. On peut du coup s'interroger sur leur liberté de décision."


A ce jour, aucune pénalité financière n'est établie à l'encontre des éleveurs ne vaccinant pas, le ministère ne se prononçant pas. Pour le collectif, "il est déplorable qu'après l'envoi d'un dossier complet d'information sur notre démarche, le comité de pilotage sur le FCO continue la désinformation et entretienne un climat de psychose auprès des éleveurs" en laissant entendre que des sanctions pourraient les pénaliser.


Pour continuer à informer les consommateurs et les éleveurs de Haute-Loire préoccupés par cette campagne de vaccination obligatoire, le collectif organise une réunion publique en présence du vétérinaire Gilles Gromont. Elle aura lieu samedi 21 mars à 20h30 au centre Pierre Cardinal au Puy.

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Ukraine : pourquoi le grenier à blé se vide

9 Mars 2009 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

Par Ingrid Labuzan, 09 mars 2009

Donnera, donnera pas ? L'Ukraine, ainsi que toutes les banques engagées dans le pays, sont pendues aux lèvres du Fonds monétaire international (FMI). Après avoir versé une première tranche du prêt de 16,4 Mds$ qu'elle a accordé à l'Ukraine, l'institution hésite à ouvrir une nouvelle fois les cordons de sa bourse.

En cause, le non-respect des engagements budgétaires, résultat, entre autres, du combat politique que se livrent le président et son Premier ministre, qui fragilise toute stratégie politique durable. De l'argent, l'Ukraine en a besoin. Elle est également en quête d'un prêt de 5 Mds$ et s'est tournée pour cela, entre autres, vers la Russie, les États-Unis et l'Union européenne. L'UE s'est déjà refusé à augmenter le montant de ses aides, au grand désespoir de pays comme l'Autriche, qui craignent un effet domino de l'Ukraine vers l'UE si le système financier du pays devait s'effondrer.

Les banques françaises sont d'ailleurs largement implantées dans le pays – en 2004, BNP Paribas rachetait 51% de la troisième banque de détail du pays, UkrSibbank. Le risque d'une crise bancaire et monétaire est aujourd'hui si fort en Ukraine que l'agence de notation Fitch a dégradé la note de sa dette souveraine de B+ à B. Après une croissance du PIB de plus de 7% ces dernières années et de 6,4% en 2008, 2009 pourrait voir celle-ci chuter à 2,5%, pour ne remonter qu'à 4,3% en 2010, selon le FMI.

Fitch explique également que l'Ukraine a déjà employé un quart de ses réserves de devises, estimées à 28,8 Mds$ fin janvier, pour soutenir sa monnaie. Une cause presque désespérée puisque, entre septembre et décembre 2008, la valeur de la hryvnia a chuté de 50%. Elle a légèrement remonté depuis, mais reste fragile.

Si les céréales venaient à manquer
Derrière ces problèmes financiers se cachent les difficultés d'un autre marché : celui des matières premières agricoles. Le secteur agricole compte pour 10% dans le PIB du pays.

L'Ukraine est le cinquième plus grand exportateur de céréales au monde, selon Interex, un site d'information à destination des entreprises françaises exportatrices. "Avec la chute des cours des matières premières, des problèmes de financement dus à la crise, et donc le manque de moyens pour acheter des semis de qualité et des engrais, la surface des emblavements va chuter en Ukraine au moment des semis de printemps", alerte Hélène Morin, responsable des activités en Ukraine d'Agritel, spécialiste des matières premières agricoles.

Les surfaces plantées pourraient diminuer de 10 à 20%. Cette année, les agriculteurs sont en dessous de leur seuil de rentabilité, ce qui explique la décision de certains de ne pas semer, en particulier du maïs, ou de rogner sur la qualité, comme c'est le cas pour le blé. L'ancien grenier à blé de l'Europe est donc à la peine. En temps normal, sa capacité de production de blé pour une campagne – un cycle de récolte – est de 20 millions de tonnes. En 2008, les récoltes ont battu des records, à 24 millions de tonnes. Mais, les années de sécheresse, ce chiffre peut tomber à 13 millions.

Si la réduction des emblavements se conjuguait avec une catastrophe climatique, les récoltes de l'Ukraine pourraient être désastreuses en 2009. D'autant que le risque d'intempéries est très fort dans ce pays au climat continental et aux orages violents. Déjà, Hélène Morin évoque des estimations tablant sur une chute de la production céréalière de 30% pour 2009. Si d'autres catastrophes climatiques – l'une est déjà en cours en Argentine – devaient se produire dans le monde, les cours de matières premières pourraient se réveiller.

Le secteur agricole ukrainien mérite d'être surveillé, car le pays est tout de même dans un processus de rattrapage, visant à en faire à nouveau le vaste grenier à céréales qu'il fut. 

Première parution le 26/02/2009 dans le numéro 22 de MoneyWeek 

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Engrais - Le norvégien Yara va reprendre sa production en France

4 Mars 2009 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

mercredi 25 février 2009 09h56
 

OSLO, 25 février (Reuters) - Le groupe norvégien spécialisé dans les engrais Yara (YAR.OL:  a annoncé mercredi son intention de reprendre sa production d'ammoniaque et d'urée sur son site du Havre en France à la mi-mars.

La production avait cessé en novembre en raison de marchés en baisse.

"La décision de reprendre la production reflète l'amélioration des prix internationaux de l'urée et la baisse des coûts de l'énergie", explique Yara dans un communiqué.

L'usine du Havre, qui transforme du gaz naturel en ammoniaque et urée, affiche une capacité annuelle de production de 400.000 tonnes d'ammoniaque et de 350.000 tonnes d'urée. Ces deux produits sont les principaux composants des engrais azotés.

Yara a cessé sa production sur plusieurs sites en raison du ralentissement mondial. Lors de la présentation de ses comptes du quatrième trimestre 2008, le groupe avait indiqué qu'il réduirait encore sa production si nécessaire en cas de nouvelle baisse de la demande.

(version française Danielle Rouquié)

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Viandes, lait, céréales, la grande distrib se goinfre

26 Février 2009 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

Enquêtes de Que Choisir, courses en hyper, tout le confirme: la loi de modernisation économique, loin de faire baisser les prix a permis aux distributeurs de bonifier leurs marges au détriment des producteurs et des consommateurs. Merci encore, Monsieur Sarkozy!


 
(C’est bizarre. Sans aucun doute un effet d’optique... Alors que nous, consommateurs, avons la fâcheuse impression de dépenser toujours plus en faisant nos courses, que l’Institut National de la Consommation publie une enquête portant sur 1430 produits… Dont la moitié s’est renchérie, Luc Chatel, secrétaire d’Etat à l’industrie et à la consommation, nous affirme, juré, craché, que les prix ont baissé... de 0,2% depuis l'automne! Et qu’importe si, sur l’année, ils ont augmenté de 2,4%!

Viandes : prix en hausse pour le consommateur et en baisse pour le producteur

L’an passé, les industriels et la grande distribution nous avaient expliqué doctement que la valse des étiquettes s’expliquait par la hausse du prix des céréales, du lait et des oléagineux. Curieusement, le fait que le cours des céréales ait chuté de près de 51% en 2008, que les oléagineux aient perdu 38% et que le lait soit revenu à un prix abordable ne semblent avoir aucune incidence sur le caddy de la ménagère. L’INC pointe même des augmentations de plus de 12,5% sur certaines pâtes. La faute à qui? Industriels et distributeurs se renvoient ad nauseam la patate chaude...

Ce n’est pas tout. Le mois dernier, l’UFC que Choisir rendait publique une enquête sur le prix de la viande. Conclusion ? Si le prix du boeuf a augmenté de 50% entre 1990 et 2008, le prix payé aux agriculteurs a, lui, chuté de 15%. En 20 ans, la volaille s’est renchérie de 40% et le porc de 26% alors que les cours de ces viandes ont respectivement baissé de 7% et de 30%. De là à dire que la grande distribution a engrangé de confortables marges sur le dos des agriculteurs et des consommateurs...

 
Plus hypermarchés = moins de concurrence
C'est d'ailleurs sans doute pour les remercier de ces comportements vertueux que le gouvernement a accordé à la grande distribution le cadeau de la LME (loi de modernisation économique). Une bagatelle législative qui leur permet, notamment, de s’implanter plus facilement dans les centres villes. Pourquoi cette faveur ? Parce que plus de grandes surfaces induira nécessairement plus de concurrence et donc une baisse des prix , pardi ! Mais si cet argument était valable, comment expliquer alors qu’avec un hypermarché pour 46 000 habitants, les prix pratiqués en France soient plus élevés qu’en Allemagne qui ne compte pourtant qu’une grande surface pour 51 000 habitants ?  
   
Marges arrières et paradis fiscaux

Même le député UMP Jean-Paul Charié président de la commission d’examen des pratiques commerciales, et rapporteur de la LME donc, peu suspect de gauchisme, déplore le peu d’effet de cette loi sur la baisse des prix! Le député épingle les pratiques de certaines enseignes de la grande distribution qui exigent que les fournisseurs leur versent des commissions sur des comptes sis dans des paradis fiscaux ou encore, que ces derniers signent des contrats « premium » assurant des marges de plus de 25% aux grandes surfaces !

Il faut croire que les pratiques occultes et les marges arrière ont la vie dure!

Mercredi 25 Février 2009 - 12:31
Isabelle Saporta
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FDSEA : «La vaccination par les éleveurs»

9 Février 2009 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

Fièvre catarrhale ovine.. Pour Dominique Fayel, c'est une solution pratique, efficace et économique.

Lorsqu'on lui parle vaccination contre la fièvre catarrhale ovine, Dominique Fayel, le secrétaire général de la FDSEA, ne mâche pas ses mots sur « la gestion nationale » de crise sanitaire. « Absence de cohérence globale » juge-t-il, pointant du doigt « la cacophonie, au sein de l'Europe et entre régions françaises ». Le défaut de vaccin pour le sérotype 8 ; l'attente, de l'ordre de six mois, de celui pour le sérotype 1 ; ou, plusieurs semaines durant, le défaut de règles de circulation identiques sur l'ensemble du territoire, sont autant d'illustrations.

Pour lui, l'épisode FCO et ses cafouillages n'ont cependant fait que « cristalliser un mécontentement plus vaste ».

Il rappelle que les éleveurs de bovins ont « au total subi cinq mois de suspension des exportations », qu'ils ont donc été « obligés de garder des animaux alors que les coûts alimentaires sont devenus exorbitants ». Bref, ils rencontrent de sérieuses difficultés économiques. Au passage, Dominique Fayel se dit ravi qu'une récente enquête de « Que choisir ? » crédibilise à point nommé le diagnostic économique de la profession. Selon cette enquête, le prix payé aux éleveurs de bovins viande a diminué de15 % sur dix ans quand le prix demandé aux consommateurs a, lui, augmenté de 50 %. Et il en va de même pour les autres productions…

bonnes raisons

Ce contexte général explique le haut degré d'exaspération des éleveurs, redit Dominique Fayel qui souhaite que les éleveurs vaccinent eux-mêmes, comme beaucoup l'ont d'emblée souhaité. Cette solution jouerait en faveur d'un « apaisement » alors que les cafouillages évoqués plus haut ont « décrédibilisé la vaccination obligatoire ». Il invoque à l'appui des raisons d'ordre pratique, parle d'efficacité, justifie encore cette évolution par des motifs économiques. Pour un cheptel de 100 bêtes, la vaccination coûte pas moins de 800 €. Et « le taux de prise en charge va encore diminuer »…

Les vétérinaires seront-ils donc exclus du dispositif ? Non, nuance Dominique Fayel qui propose que ces derniers interviennent pour les animaux destinés à l'export, car leur certification est indispensable pour passer les frontières. En revanche, les éleveurs inoculeraient eux-mêmes le vaccin à leur cheptel. Ce qui soulagera une trésorerie déjà pas folichonne. « Il va falloir vivre avec la maladie, cinq à six sérotypes étant présents en Europe. Un compromis entre exigences sanitaires, économiques et des moyens de lutte réalistes et vivables pour les éleveurs doit être trouvé ». Compromis qui veut que les éleveurs vaccinent. « On mettra la pression » pour que ce compromis soit mis en œuvre « le plus tôt possible », avertit le responsable syndical.


Dès l'automne prochain

Hubert Marty, le président de la Fodsa, cette fédération des organismes de défense sanitaire de l'Aveyron, se dit «sur la même longueur d'ondes» que la Fdsea. Sa tournée dans les cantons le conforte dans son choix en faveur d'une vaccination volontaire par les éleveurs. «Volontaire» ? Dire «obligatoire» suppose que les vétérinaires l'assurent, précise Hubert Marty. Ce dernier informe que le conseil d'administration de la Fodsa s'est officiellement prononcé pour que les éleveurs reçoivent un feu vert des pouvoirs publics «pour la nouvelle campagne», soit l'automne et l'hiver prochains. «Je ne vois d'ailleurs pas d'autres solutions», conclut-il.

 

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Congrès des éleveurs de bovins à Cherbourg - Le terrain pas toujours en phase avec la Fnb.

6 Février 2009 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole


( Publié le 06/02/2009 à : 13H 11 min )

 

Les nombreuses revendications des sections de région du syndicat, que suscite la mise en œuvre du bilan de santé de la Pac, risquent de ne pas être satisfaites. Et les décisions retenues de faire par conséquent des déçus.


Les délégues des sections régionales au congrès
de Cherbourg. (© Terre-net Média)

Lors du congrès de la Fnb qui s’est tenu à Cherbourg, l’heure consacrée aux interventions des sections bovines régionales a été l’occasion de faire remonter au niveau national les doléances des régions. Et de constater parfois l’absence d’unanimité des éleveurs sur certains sujets.

Ainsi, le bilan de santé de la Pac et le rééquilibrage des aides sont déclinés par chaque section en fonction des particularités et des sensibilités régionales. Seule l’instauration d’une prime à l’herbe de l’ordre de 150 €, rattachée au premier pilier, est revendiquée par toutes les sections. Pas son extension aux hectares de maïs fourragers.

Le couplage de l’aide à 100% de la Pmtva est « un rempart contre la disparition de l’élevage bovin », défend la section de l’Ouest. « Aussi envisager un découplage, même partiel, reviendrait à jouer à l’apprenti sorcier ». En Normandie, où les Dpu sont élevés en raison des forts chargements en production laitière et en bovins viande, «la réallocation de la part découplée des aides reviendrait à un rééquilibrage de l’élevage vers l’élevage ».

La section bourguignonne de la Fnb opterait plutôt pour une majoration de la Pmtva de 100€. La Normandie, pour un rééquilibrage reposant sur une franchise des Dpu pour ne pas remettre en cause l’historique.  

De nombreuses attentes à satisfaire

Les sections régionales restent souvent attachées à des soutiens spécifiques à l’élevage qui prennent en compte certains particularismes. Les régions Paca et Bourgogne tiennent au maintien de l’Ichn et envisagent même de renforcer le dispositif existant. La région Centre propose, pour sa part, de créer une nouvelle Mae « zone intermédiaire » allouées aux exploitations polycultures- élevages.

« Une erreur stratégique de la Fnsea »  (Jean Pierre Fleury)

« Avoir confié à une association spécialisée, et en l’occurrence Orama, les pourparlers avec le gouvernement sur la mise en œuvre du bilan de santé de la Pac est une erreur. Etre favorable à l’unicité des aides du premier pilier revient à ne pas prendre en compte la nécessité de soutenir, avec des moyens appropriés, les filières bovine et ovine en tenant compte de leurs spécificités. Et faire financer par défaut cette différenciation par le second pilier, est inenvisageable. On s’oriente par conséquent vers un arbitrage politique car il est trop tard d’envisager un arbitrage à l’intérieur de la Fnsea ».

En fait, les éleveurs attendent avec impatience les décisions gouvernementales sur le bilan de santé de la Pac. Mercredi, ils s'étonnaient que Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, venu à Cherbourg, continue à laisser planer un certain doute sur le taux de découplage de la Pmtva.

Or, Bruxelles conçoit qu’un taux de couplage de 100% est essentiel pour reconnaître la spécificité de l’élevage bovin allaitant, français en particulier puisqu’il concentre à lui seul 40% du cheptel européen. En fait la question de fonds, selon Jean Pierre Fleury, le nouveau secrétaire général de la Fnb, réside dans le fait de savoir « si le soutien à l’élevage allaitant passera par une aide à la tête ou par une aide à l’hectare de fourrage avec un minimum de chargement ».

Autres divergences

Des divergences entre les sections sont aussi apparues sur la manière dont l’épidémie de Fco est traitée. Une proposition de fixer au niveau national le tarif d’intervention des vétérinaires a été émise par la section Nord-Est. « Nous voulons engraisser les animaux, pas les vétérinaires », a déclaré son représentant. Celle du ministre de « laisser aux éleveurs la possibilité de vacciner leurs animaux lorsque la vaccination est facultative et qu’elle ne nécessite pas de certification » a été bien reçue.. .

 

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Les terres agricoles et les forêts résistent à la crise

4 Février 2009 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

Allée forestière près de Dourdan (91).
Allée forestière près de Dourdan (91).

Le marché des résidences secondaires est touché de plein fouet.

Le foncier agricole résiste à la crise. «Dans cette période instable, les prix du foncier rural sont restés fermes et surtout réguliers. Le foncier agricole reste une valeur refuge contre les yo-yo des marchés», explique Benoît Léchenault, gérant d'Agrifrance, filiale de BNP Paribas Wealth Management. Pourtant, l'année 2008 a été pour le moins agitée dans le secteur agricole. Les prix des céréales ont d'abord flambé avant de chuter brutalement en fin d'année. Les résultats des exploitations agricoles seront donc «médiocres».

Cette contre-performance ne devrait pas avoir d'impact à court terme sur le prix des terres agricoles. «Les prix du foncier rural s'ajustent avec lenteur. Il faut attendre trois ou quatre ans et la confirmation d'une tendance, bonne ou mauvaise, avant que ces prix bougent», explique Olivier de La Selle chez Agrifrance. Cependant, l'avenir semble prometteur. «La croissance future des prix du foncier agricole ne fait pas de doute, mais à un rythme beaucoup plus calme» indique la dernière étude réalisée par Agrifrance.

Les prix restent élevés dans les régions les plus recherchées. Il faut compter 12 000 euros l'hectare pour les grands domaines de la Marne, 11 000 euros dans le Santerre et 8 500 euros dans la Beauce ou les Landes.

La situation s'est quelque peu améliorée dans les vignobles. Après deux années difficiles, le marché du vin a graduellement repris des couleurs. «Les vignobles sont recherchés, même si le regard s'y fait plus inquisiteur face aux résultats économiques et aux performances marketing», souligne Benoît Léchenault. Dans les grands crus, les prix restent très élevés (2 millions d'euros l'hectare pour le Pomerol, plus de 3 millions d'euros pour les grands crus en Bourgogne). Toutefois, certaines régions commencent à souffrir. Les prix du foncier ont ainsi baissé pour les côtes-du-rhône et les beaujolais génériques.

 

Les Britanniques n'investissent plus

 

Le marché des résidences secondaires est, lui, touché de plein fouet par la crise économique et celle de l'immobilier. Les transactions sont presque au point mort. Les Britanniques et les Américains (en Provence), qui avaient en partie soutenue ce marché, n'investissent plus chez nous. Et ceux qui sont déjà installés cherchent souvent à revendre leur résidence. L'envolée des prix de ces dernières années (+ 150 % entre 1997 et 2007) était irrationnelle. «Pour simplement retrouver un niveau raisonnable, les prix devraient baisser de 35 %», estime Benoît Léchenault.

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Faire du blé avec le blé !

30 Janvier 2009 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole



Quand mûrira le blé !

En 2007, la tonne de blé vendue 100€ a vu son prix flamber de 250 à 350 €, soutenus par des stocks mondiaux de blé épuisés. L’euphorie régnait chez les agriculteurs briards qui, cette fois, ne déploraient pas leur situation. Aujourd’hui, elle se négocie autour de 110€

Dans son rapport annuel rendu le 12 janvier dernier, le Département Américain de l’agriculture revoyait à la hausse le stock mondial de 1 million de tonnes. Les bonnes récoltes des principaux pays producteurs n’ayant pas soufferts d’aléas climatiques en sont la cause, autant que le ralentissement de la demande.

Ce dernier facteur pourrait rendre anxieux les céréaliers de Seine-et-Marne. Mais si l’inflation risque de suivre les politiques des gouvernements et de leurs banques centrales, instaurées afin d’éradiquer la crise – soutiens à la consommation et au crédit -, elle a alors généralement un effet mécanique qui dynamise les cours des matières premières et alimentaires. Et si le prix stagnant du pétrole doit reprendre son ascension, il entraînera avec lui celui des céréales à destination des « biocarburants », populaires et éthiques même si le réel coût écologique de production reste encore à démontrer.

Ce mois-ci, un article du Monde signalait : « … après leur déculottée du deuxième semestre 2008, les fonds spéculatifs réapparaissaient sur le marché du blé. Timidement. »

N’étaient t’ils pas déjà pointés du doigt quand les cours s’emballaient… avant la crise ?


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Vilmorin : "La crise n'a pas d'impact sur notre activité"

30 Janvier 2009 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

Malgré la gravité de la crise économique, certaines entreprises échappent au marasme. C'est notamment le cas du groupe français Vilmorin. La demande pour les produits du quatrième plus important producteur de semences agricoles au monde reste en effet vigoureuse. A quelques jours de la publication de son chiffre d'affaires, explications avec Daniel Jacquemond, le directeur financier du groupe.

Capital.fr : quelles sont les répercussions de la crise sur l'activité de Vilmorin ?

Daniel Jacquemond : Pour l'instant, nous ne ressentons pas d’impact majeur sur notre activité. Lors de la campagne d'automne, les agriculteurs n'ont pas réalisé d'arbitrages importants entre les types de cultures et il semble que les surfaces de production soient stables. Concernant la saison de printemps, il est encore trop tôt pour se prononcer. Par contre, si la demande ne baisse pas en tant que tel, le risque s'est accru dans certains pays à cause des problèmes de financement. En Europe de l'Est, notamment en Ukraine et en Russie, nous craignons que des agriculteurs se retrouvent incapables de faire face à leurs engagements. Nous sélectionnons donc plus attentivement nos clients.

Capital.fr: Une des conséquences de la crise financière a été l'effondrement des cours matières premières agricoles. Cette évolution vous a-t-elle obligé à abaisser vos tarifs ?
Daniel Jacquemond : Il n'y a pas de lien direct entre la demande en semences et l'évolution des cours des matières premières alimentaires sur les marchés financiers. La chute des derniers mois n'a donc pas eu d'impact sur notre activité. A plus long terme, un maintien des prix à bas niveau pourrait créer des difficultés pour certains exploitants agricoles. Même dans un tel scénario, nous sommes relativement protégés car nous sommes très en amont dans la chaîne agro-alimentaire. Avant de réduire ses achats de semences, poste stratégique de son compte d’exploitation, un agriculteur commencera par couper dans ses dépenses de main d'œuvre, d'engrais ou d'eau.

Capital.fr : Vous maintenez donc votre prévision d'une croissance de votre chiffre d'affaires en 2008-2009…
Daniel Jacquemond : Cet objectif est toujours d'actualité pour l’exercice 2008-2009. Il faut toutefois rester prudent à moyen terme. Il est à craindre que notre secteur subisse un impact plus important de la crise durant les prochaines saisons. Mais, nos perspectives à long terme restent excellentes : l'évolution des habitudes de consommation alimentaires et la croissance démographique assurent un bel avenir à notre secteur d’activité. Et c'est sans compter les 900 millions de personnes ne mangeant pas à leur faim dans le monde. L’innovation nous permettra de répondre à cette demande en forte augmentation.

Capital.fr : Estimez-vous avoir une certaine responsabilité face à cette situation ?
Daniel Jacquemond : Ce thème nous tient beaucoup à cœur chez Vilmorin. Les investisseurs ne devraient pas pouvoir spéculer sur les prix des matières premières destinées à l’alimentation. Nous défendons le retour à une plus grande régulation des marchés agricoles mondiaux de sorte de limiter et d’encadrer la volatilité des marchés agricoles et ainsi contribuer à garantir la sécurité alimentaire des Etats.

Propos recueillis par Guillaume Dubois
 

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