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En dessous de 150 €, il est clair que les producteurs perdent de l'argent.

12 Août 2010 , Rédigé par jr Publié dans #actualité agricole

Une moisson de hausses

Consommation

La flambée du prix du blé renvoie à 2007 et 2008, deux années où les cours avaient été multipliés par deux./Photo DDM
La flambée du prix du blé renvoie à 2007 et 2008, deux années où les cours avaient été multipliés par deux./Photo DDM
La flambée du prix du blé renvoie à 2007 et 2008, deux années où les cours avaient été multipliés par deux./Photo DDM

La flambée du prix du blé, liée pour beaucoup à la mainmise des fonds spéculatifs, commence à inquiéter les éleveurs confrontés à la hausse du prix de l'alimentation animale. Mais les consommateurs appréhendent aussi les prochaines hausses sur les produits basiques.

« S'il n'y avait cette sécheresse en Russie, on ne parlerait pas des cours du blé. Rien ne justifie cette tension sur les céréales en 2010 puisqu'on bénéficie d'une situation de stock relativement importante en France et dans le monde… »

Patrice Auguste, un des responsables de la puissante Association générale des producteurs de blé (AGPP) ne comprend pas cette brusque envolée des prix. « Cette année, on en est à 195 millions de tonnes en stock de blé. Même si la production russe passe de 62 à 50 millions, rien ne peut justifier cette hausse des prix. »

En attendant, avec des variations de prix sur une journée de plusieurs dizaines d'euros, la volatilité du prix des céréales connaît des amplitudes folles, ce que déplorent les producteurs. L'an passé, on avait atteint des niveaux catastrophiques à 110 € la tonne. Heureusement, ces derniers mois ont vu le retour à des prix rémunérateurs. En dessous de 150 €, il est clair que les producteurs perdent de l'argent.

Les difficultés pourraient bien s'amplifier ces prochains jours avec les inévitables répercussions de cette flambée des prix sur quelques produits basiques de notre alimentation. La Russie a annoncé un embargo à partir de 15 août s'appliquant à des contrats déjà signés avec, de fait, le risque de livraisons non assurées. Hier, à son tour, le ministre ukrainien de l'Agriculture a annoncé qu'il proposerait l'instauration de quotas à l'exportation.

En attendant, on voit s'envoler les prix des produits destinés à l'alimentation animale. Cette crise, l'énième pour les agriculteurs, surgit sans prévenir avec déjà des répercussions au quotidien pour les éleveurs.

Dans l'Aveyron par exemple, on estime entre 50 et 100 € le coût de production en plus par tête de bovin.

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